Les voyages immobiles… … de Martine Madelaine-Richard

22 novembre 2010

Le pin et la ste Victoire

Filed under: mes oeuvres,mini poèmes, Haïkus, tanka, haïbuns... — Martine @ 8 h 34 min


Été hirondelles-

A l’ombre du parasol

Rêves parfumés

.

L’été flambe mes pas derrière ceux de Cézanne.

Pin parasol à l’ombre lavande. Ma main caresse l’écorce , machinalement, humant son parfum térébinthe . Essence  subtile piquant, bouleversant mon Moi affolé de couleurs, de senteurs…

Frissons délicieux-

Mes doigts esquissent le temps

Palette brûlante

.

La Ste Victoire au loin courbe sa blancheur. Muse du Maître d’Aix, tu as marqué mon âme.

MMR ( tous droits réservés)

« Le pin et la Ste Victoire »

Pastel sec en 46X38

(Œuvre personnelle )

20 novembre 2010

Désert

Filed under: mes oeuvres,mini poèmes, Haïkus, tanka, haïbuns... — Martine @ 21 h 39 min

Vent des solitudes,

Celui des déserts,

Vent avide d’eau,

De ma soif d’absolu….

Appel puissant d’ailleurs aux épices cannelle , au sucré d’une datte à  l’ombre oasis…

Aveuglée, éblouie, je me laisse emporter par ces vagues de sable au parfum de simoun.

Écarlates mes lèvres , pain trop cuit de ma peau, brûlure de Ra à l’aplomb de ma nuque…

J’erre…

Là où les mots s’effacent, grain à grain, au sommet de dunes où le temps s’envole inhumain et moiré…

Je suis , invisible, un tourbillon diffus, caprice de djinns…

Affamée d’infini, j’écoute…. l’ Histoire….

MMR ( tous droits réservés)

24 octobre 2010

Au soleil

Filed under: mes oeuvres,mini poèmes, Haïkus, tanka, haïbuns... — Martine @ 4 h 06 min

Au chant des cigales-

Déférents les tournesols

Salut au soleil

.

Leurs pensées or safrané

Crient sans doute: « Nous avons soif! »

.

MMR ( tous droits réservés)

11 juillet 2010

Le murmure d’une brise si légère

Filed under: littérature,mes oeuvres — Martine @ 5 h 12 min

Une rencontre poétique… un sourire… une appréciation mutuelle… et le courant passe. C’est aussi simple que ça entre Christine Clairmont et moi.

A la fin d’une de ses conférences, Christine me demanda s’il était possible de voir mes œuvres. J’acceptais bien sûr, avec grand plaisir. Ce sont surtout les figuratifs qui l’ont attirée, plus particulièrement les jardins d’iris. La lumière, les couleurs extraordinaires du Pastel sec, l’ont séduite au point… de me commander un paysage pour illustrer la couverture de son prochain livre. Un recueil de poèmes de spiritualité.

Ce fût agréable de réfléchir à une ambiance calme, paisible, reflétant nos décors du Sud: oliviers, fleurs des champs… Les Pyrénées au loin… Le « bébé » est enfin né. Le voici:

Citation de la quatrième de couverture du livre:

« L’aventure spirituelle est un long fleuve qui coule au milieu des obstacles du quotidien, qui se nourrit de rencontres privilégiées et de tout ce que l’Esprit souffle mystérieusement dans les profondeurs de l’être.

En quatre recueils:SUR UN AIR D’ETERNITE (1986), L’ARBRE BLEU ( 1995), BONSAÏ (1998) et LA FLAMME EN FLEUR  (2002), les épreuves subies suscitent chez l’auteur des questions, des messages, des méditations.

Le premier poème de ce recueil révèle le thème essentiel: » Il y a dans le monde ».

Le poète promène son regard sur ceux qui entendent et sur ceux qui n’entendent pas. LE MURMURE D’UNE BRISE SI LÉGÈRE. Ce murmure est, pour Christine Clairmont, l’objet d’une recherche: la Bible, le Coran, le Boudhisme, Confucius, Upanishads et Védas, Lao-Tseu. Plus près de nous l’œuvre d’Olivier Clément, de Simone Pacot.

Cette sagesse ouvre de multiples portes: celle de l’indulgence, du pardon, de l’empathie même si parfois

« Nous demeurons à la frontière

Du pays des malheurs d’autrui ».

L’optimisme de l’auteur apparaît dans le dernier poème comme un signe d’espoir, de foi en l’être humain.

 » Sur le chemin du temps

Il est des actes qui marchent

Sans bruit

Et personne ne les remarque. »

Seul l’esprit qui veille les perçoit. »

Laissons-nous entraîner dans ce sillage fait de joie et d’espoir!

Christine Clairmont est née dans la Montagne Noire (Aude), de parents fonctionnaires. Elle fait ses études secondaires au lycée de jeunes filles de Carcassonne, ses études supérieures à l’université de Toulouse. Licenciée en espagnol et certifiée de Lettres, elle choisit d’enseigner les Lettres. Elle a publié cinquante ouvrages: recueils de poèmes, romans, nouvelles, récits ( souvent traduits en espagnol, allemand, anglais et russe). Officier dans l’Ordre des Palmes académiques, elle a reçu soixante récompenses littéraires et a été proposée pour le Nobel de Littérature par l’Académie internationale des Poètes.

Elle fait partie de l’association  » Lire et faire lire », parrainée par l’écrivain Alexandre Jardin. »

Un livre qui m’a conquise par la richesse de ses images, la clarté de son expression, une lumière aux accents de garrigue et de Tramontane… Au fil des mots l’esprit parcourt le monde… s’attarde sur un pays… une ville… un tableau… un personnage célèbre… apaisé, termine en écoutant  » le murmure d’une brise si légère »

Martine MADELAINE-RICHARD ( tous droits réservés)

3 juillet 2010

Automne

Filed under: mes oeuvres,mini poèmes, Haïkus, tanka, haïbuns... — Martine @ 7 h 18 min

24 mai 2010

Castelnaudary

Filed under: Expositions,mes oeuvres — Martine @ 12 h 15 min


Le temps est magnifique! Un bleu d’espérance estivale… Les talus s’ébouriffent de nuances vertes aux éclats métalliques, ciselures argentées…Sous le soleil, Les coquelicots flamboient leur satin, lézardent en attendant l’heure Tramontane…. J’admire et emplis mes yeux de ces bosquets, petites haies, cloisonnant jeunes vignes, jachères, parfois monceaux de ceps arrachés, champs de pois fourragés, blés barbus, colza déjà en graines… Je tente de graver le souvenir de ce pin parasol , si majestueux pour un projet qui me tient à cœur.

Enfin, voici Castelnaudary, perché sur son éminence, s’étalant, tranquille , jusqu’au Canal du Midi. Nous oublions son joli port, rendez-vous oblige. Nous arrivons largement dans les temps et attendons l’ouverture des portes en compagnie des premiers arrivés déjà nombreux. Il fait bon dans ce jardin, près de la pièce d’eau d’où s’élèvent de superbes plantes aquatiques éclaboussées de lumière. Sur la façade de la Mairie ( dont une partie des locaux sert aux manifestations artistiques ), une décoration naturelle peu commune attire mon regard: un énorme pied de campanules d’un bleu assez chaud, agrippé à la pierre. Clic-clac: dans la boite à images!

Onze heures: ouvertures des portes de la Galerie Paul Sibra pour le 43ème salon des Peintres du Lauragais. Tout le monde se presse, bouchonne et nous devons patienter deux ou trois minutes… Enfin, nous pénétrons et , nouvelle station, à droite, près d’une longue table. Des bénévoles de l’association vendent le catalogue. Celui-ci est gratuit pour les exposants sur la remise d’un bon ( que cette année, je n’ai pas oublié). La présidente Dominique Marteau, accueille, tout sourire, la foule qui se densifie de plus en plus. Un bisou, un gentil mot de bienvenu et nous la laissons à ses responsabilités. La première salle à gauche nous séduit par la qualité des tableaux. A la suite, la seconde salle, légèrement plus petite, abrite sur la moitié de ses murs les œuvres des artistes concourant pour le thème: « Rouge comme…» Cette année, un de mes grands Pastels est en compétition. Je découvre, admire le travail de chacun. La tâche du Jury n’a pas dû être facile devant ce bon niveau. Nous poursuivons la visite, nous glissant entre les groupes agglutinés par-ci, par-là, devant la grande huile d’un ami, la petite aquarelle d’un autre… Nous voici à présent dans le vaste couloir, menant à droite vers l’entrée et à gauche vers les trois espaces les plus beaux de la Galerie: un magnifique écrin en pierres de taille à la chaude carnation. Mon regard va , s’éparpille, s’attarde, revient, se pose sur un détail, scrute une technique inédite. J’évite soigneusement le micro, les tables chargées des verres, bouteilles et autres chips. Ce qui n’est pas toujours évident vu le nombre d’amateurs qui discutent, interpellent, bousculent ( seuls au monde). La salle du milieu est dédiée à l’invité d’honneur. Un artiste dont j’ai pu apprécier la magnifique inspiration, plus d’une fois à Carcassonne. Je découvre deux autres de mes tableaux ( des tournesols)dans la dernière salle parmi d’autres pastels. Partout, natures mortes, paysages, quelques nus, allégories brillent sur les murs et ravissent les amateurs. L’ensemble est rehaussé par d’admirables statues, bustes, têtes… Les conversations meublent l’espace d’un brouhaha montant en puissance. Beaucoup de figures connues, de copains que je n’ai pas vus depuis un an et parfois plus. En admiration face à de merveilleuses sculptures, je croise le sourire de Corinne Lodziac, femme de l’invité d’honneur. Nous bavardons un petit moment. Corinne me parle de mes rouges avec admiration; ce qui me touche beaucoup, de ses projets… Mais la pression, l’afflux des admirateurs met un point final à notre échange si intéressant. Bonjour par -ci, une bise par-là… puis un tap!tap!bruyant au micro me surprend à trois pas de lui. Dominique rassemble son monde autour d’elle, demande le silence à la nombreuse assistance: c’est l’instant-discours! Monsieur le Maire, visiblement content d’être là, lit le sien, plaisant et agréable. L’hommage rendu aux deux présidents précédents a été très apprécié, Je me trouvais d’ailleurs à la droite de l’un deux, visiblement satisfait de cette reconnaissance pour l’énorme travail accompli. Dominique reprend la parole ( extraits de son discours), parlant de leurs efforts axés sur la communication: création d’un site ouvrant le Salon sur le monde. Cela a provoqué un afflux de candidatures très important , élargissant le choix des sélections , permettant de hausser encore le niveau, contribuant au rayonnement de la culture artistique dans notre région. ( puis, se tournant vers l’invité d’honneur, le présentant):

Ce Lauragais qui a séduit ce grand voyageur qu’est notre invité d’honneur aujourd’hui: Thierry LODZIAC, au point qu’il décide de s’établir à Carcassonne en 2007. Il ouvre une galerie dans la Cité avant de s’attaquer à un nouveau challenge, faire du jardin du presbytère un lieu d’art contemporain suite à sa rencontre avec Monseigneur Bertrand de la Soujeole. Ce projet sera mené en étroite collaboration avec le recteur de la basilique Saint Nazaire et Celse; un lien fort entre le passé et le présent qui s’inscrit dans la durée d’un développement artistique haut de gamme.

Nous accueillons donc avec plaisir, ce grand artiste et voisin.» Lodziac prend la suite, très brièvement, sous des applaudissements fournis et amusés. Monsieur le président du Jury Jean-Louis avril ( rédacteur du magazine Univers des Arts) ira aussi de son petit laïus habituel sympathique et diplomate rendant le micro à la Présidente pour la lecture des récompenses: médailles de bronze, d’argent, d’or pour huiles et acryliques; viennent ensuite les mêmes énumérations en catégorie dessins, aquarelles, pastels ( pas pour moi cette année, tant pis…)Prix du Conseil général , Prix de la ville, Prix de la présidente, Prix Univers des Arts à Martine Madelaine-Richard à l’unanimité du jury… il me faut bien une ou deux secondes pour réaliser. Mes yeux s’écarquillent! Mes lèvres s’entre-ouvrent sur un oh muet.. En trois pas je suis près de Jean-Louis. Il m’embrasse, me félicite en me tendant le magazine d’art. Près de lui, Monsieur le Maire n’est pas en reste et réclame aussi son bisou. J.L Avril en quelques mots tente d’expliquer la démarche, le choix du Jury. Mon « Rouge feu» est celui qui collait le mieux au thème «Rouge comme…», sans parler du traitement de la couleur aux multiples rouges ou de la sensibilité exprimée, le fait d’aller au delà de la couleur…. Après avoir dégluti, un merci force le passage de ma gorge très contactée. J’embrasse Dominique qui me complimente chaudement. Je serre la main ou embrasse je ne sais plus, Corinne Lodziac ainsi que Jean Claude Garouste ( organisateur de l’immense Manifestation «L’art s’invite à Magrie»), arbitres, eux aussi, de ce vote en ma faveur. J’ai une pensée très émue pour mon amie inhumée la veille. Elle qui aimait tant mes pétales, m’encourageait à continuer à chercher, à aller au delà des apparences… Elle aurait été si heureuse pour moi! Avant de me laisser repartir auprès de Paul ( tout fier de son artiste), JL Avril me demande de lui envoyer un cliché car il va m’écrire un rédactionnel dans «Univers des Arts» quel beau prix! Je suis abasourdie et si contente!! Madame la Présidente remet les dernières récompenses pour les sculptures… Des récompenses sont aussi offertes aux élèves représentant le Lycée Jean Durand et le collège des Fontanilles pour les travaux concourant pour le thème « Rouge comme…». Puis tout le monde est invité à partager le verre de l’amitié. Des copains, de vagues connaissances viennent me serrer la main, ML.. et son mari G… m’embrassent très fort, le visage rayonnant. Mon amie Suzy est si heureuse pour moi, son fils aussi. Les artistes exposants sont appelés à l’extérieur pour la traditionnelle photo de groupe. Mais , j’étais complétement au fond. Le temps de me frayer un chemin, d’échapper à l’un ou à l’autre, de m’extraire…. trop tard! Encore un dernier tour de piste pour dire au-revoir, échanger des adresses courriels…. je rejoins mon Cher et Tendre vaguement impatient. Son estomac crie un peu famine ( le mien aussi) et nous avons une demi-heure de route devant nous….

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