Les voyages immobiles… … de Martine Madelaine-Richard

19 novembre 2017

Bohème

Filed under: Poèmes — Étiquettes : , , , , , — Martine @ 4 h 01 min

 

Humeur bohème

Là haut, tout là-haut

Aux rivages mouvants

Froissés par Tramontane

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Humeur chagrine

Teintée amertume

Lorsque feule et gronde

L’orage aux mots cinglants

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Humeur fantasque

Crépitant or et flammes

A l’orée d’une nuit

Castagnettes et tango.

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MMR ( tous droits réservés)

22 janvier 2012

Après la pluie

Nouveau thème de ce mardi pour la communauté de Hauteclaire  « entre ombre et lumière » ICI : gouttes d’eau

Ah cette eau que l’on attend et qui ne vient jamais quand on veut! Enfin… presque jamais.  Pour ma part je l’apprécie la nuit, lorsque je suis bien au chaud sous ma couette! 🙂 Mais au jardin, dans le noir… certains ne sont pas à la fête.

Déjà, en fin d’après-midi l’orage avançait lentement, traîtreusement,  dévorant la douceur du jour. Le seringat profitait des derniers rayons pour s’offrir aux lèvres de l’abeille ou du syrphe craintif…

Mais derrière lui, le tonnerre roula lentement du tambour. Braouuummmm! La Montagne Noire, portant bien son nom., se confondit , fusionna aux  nuages… Une fulgurance déchira le ciel. Au cœur des cyprès, les oiseaux se disputèrent les meilleurs gîtes.

Il était temps de filer se mettre à l’abri.

Bien que bref, ce tohu-bohu laissa quelques traces. La nuit ne fût pas tendre pour mes locataires. Certains s’en sortant mieux que d’autres.

Après la pluie…

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De nombreux  volcans émaillèrent la pelouse mitée  d ‘étranges gueules noires. Les fourmilières, ravagées par les trombes d’eau,  demandèrent de gros efforts de reconstruction. Ses courageuses habitantes se démenèrent sans trêve.

L’orchis abeille se dressait du haut de sa petite fierté. Tandis que les tulipes courbaient l’échine sous le poids de leur dépit.

Dame sauterelle supportait sa cuirasse de diamants éphémères. A trois pas de là, maître Bourdon avait bonne mine le pauvre. Coiffé à l’iroquoise, fourrure en bataille, ne sachant quelle contenance avoir, il  tenta de butiner  un pollen détrempé.

Seule la rose, coquette, battit des cils en chassant une perle lumière prise au satin de sa peau. Mai ou juin, qu’importe. Cette saison embellissait son teint. La belle accueillit le soleil en ses atours diaprés.

Après la pluie… le beau temps…

MMR ( tous droits réservés)

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