Les voyages immobiles… … de Martine Madelaine-Richard

3 mai 2020

Zéphyr

Filed under: au Jardin: fleurs, arbres...,Poèmes — Étiquettes : , , , , , , — Martine @ 3 h 54 min

Au soleil de mai

Sous un ciel bleu de mer

Une brise furtive

Glisse sur le jardin

Se coule, curieuse

Au pied de  l’olivier

Enjôle un œillet

Mignote une menthe.

Soudain

Ce souffle printanier

Cesse son errance

Sourit en découvrant

Un instrument à cordes.

Entre les boucles parme

Les volutes sucrées

Zéphyr joue

Facétieux

De la harpe glycine.

Clochettes légères

Grelots inaudibles

La liane s’abandonne

Amollie par Phébus

Au jeu du violoniste.

L’étrange musicien

Enlace et caresse.

Sa chanson  divine

Séduit le papillon

L’abeille et le bourdon

Un poète rêveur

L’amour en bas de soie.

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MMR ( tous droits réservés)

 

26 avril 2020

Aurore

Filed under: Océan et Bassin d'Arcachon — Étiquettes : , , , , , , — Martine @ 3 h 32 min

Aurore 

Froufrous et dentelles

Maquillée d’espérance

Entrouvre les persiennes

De l’avenir bleu tendre.

 

Ardente et impatiente

La Belle  s’attable

Face au festin du jour

Sucré salé doré.

 

Croquer à belles dents

La galette soleil

Est le premier bonheur

A savourer tranquille.

 

Fantasque en ses humeurs

Déchirant ses voiles

L’aube s’effarouche

Au premier cri des mouettes

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MMR ( tous droits réservés)

Merci pour toutes vos visites et commentaires que je découvre avec grand plaisir.

5 avril 2020

Un merveilleux tableau

Filed under: l'herbier de poésie — Étiquettes : , , , , — Martine @ 1 h 33 min

Avec beaucoup de retard sur un sujet qui m’avait attirée.

Pour l’Herbier, Adamante, ICI, nous avait proposé d’écrire sur cette œuvre de André Van Beek, ICI

A pas comptés, comme pour ne pas déranger,  elle avance sur le chemin  aux dalles mauves.   Soie invisible et chaude, un parfum indéfinissable l’enveloppe.

Soleil estival-

Hirondelles, martinets…

Et une flâneuse

 

Son regard suit, alangui et rêveur , la toile mouvante des arbres occultant l’horizon.  Peupliers, charmes, noisetiers, tilleuls, aubépines… Camaïeu de verts frémissant sous la caresse d’un zéphyr à peine perceptible.  C’est l’été en pente douce.

Sur la trame du jour

Écriture du roman

« Paroles de jardin »

 

Au fil des minutes, Phébus impose sa volonté brûlante. Le jardinier, actif dès l’aube, a fermé sa cabane à outils et s’en est allé.  « Enfin tranquilles! »  semble dire la vie animale en s’emparant des lieux.

Dimanche doré-

Abeilles, mouches, bourdons

Travail à temps plein

 

Elle se promène, l’esprit vacant, toute entière offerte à l’instant présent. La neige  des marguerites tempère le brasier  or et feu des rudbeckies .  Quant au fuchsia des echinacées , voyez comme il  rivalise avec  le rose tendre des cosmos.  Tous ces massifs composent un merveilleux tableau.

Au soleil de 10h00-

Feu d’artifice

Végétal

 

MMR ( tous droits réservés)

Merci pour tous vos commentaires, échanges,  très appréciés auxquels je répondrai dès que possible.

17 janvier 2020

Le petit veau

Pour l’Herbier, Adamante, ICI, nous propose d’écrire sur cette peinture, de préférence en haïbun:

Francis Bacon, Étude de taureau, 1991, huile, peinture en aérosol et poussière sur toile, 198 x 147 cm, collection particulière © The Estate of Francis Bacon / All rights reserved / ADAGP, Paris and DACS, London 2019

 

L’air immobile et poisseux pèse de tout son poids sur la prairie somnolente. Au loin, un tracteur poussif halète de fatigue.  Sous l’ombre chiche du grand pin quelques vaches ruminent paisiblement.

 

Soleil crépitant-

A l’heure de la sieste

Fourmis au travail

 

Son museau tendu vers le ciel, un petit veau suit des yeux avec envie le ballet joyeux des martinets.  Il s’ennuie et rêve de courses , de bruit, de vie trépidante.

 

Feu solaire-

Rodéo des mouches

Celui d’un petit veau

 

Il a laissé trainer ses oreilles et surpris les confidences de sa grand-mère un soir où elle le croyait endormi. Elle racontait les exploits d’un sien cousin, taureau de combat. Une vedette en son temps triomphant dans les grandes arènes d’Espagne. Ah comme ce devait être excitant toute cette gloire! Dommage qu’il se soit endormi avant la fin de l’histoire.

 

L’enfance naïve

Joue aux papillons

O temps suspend ton vol

.

Le petit veau s’amuse à courir parmi les herbes folles dérangeant avec joie de jolis papillons. J’ai fait de même lorsque j’étais petite.  Ces insectes, que l’on pourrait comparer à des fleurs volantes,  m’émerveillent à chaque retour du printemps.

 

Joli mois de mai-

Sur le sucre des Lychnis

Un citron acide

Ce jour là, le temps était menaçant.  Tandis que j’observais un grand silène se gorgeant du nectar des lavandes, une abeille sauvage se mit à lui tourner autour. Il s’agissait d’un anthidium mâle jaloux, très possessif. Pas question de s’approcher de ses femelles. Il le harcela puis finalement renonça. Ce papillon était décidément trop calme et indifférent..

 

 

 

 

 

 

 

 

Scabieuses, lavandes…

Parmi toutes les fleurs

Celles des papillons

 

La valériane, accueillante , offrait la quiétude de son ombre à un satyre affamé.  Cette plante très mellifère a beaucoup de succès auprès des insectes.

Midi –

Au banquet du jour

Ma faim et celle  des papillons

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MMR ( tous droits réservés)

Mes petits héros dans  l’ordre d’apparition  de haut en bas, et de gauche à droite:

1- le citron: Gonepteryx rhamni

2- le silène: Brintesia circe en compagnie de l’abeille sauvage: anthidium

3- Le Demi-deuil: Melanargia galathea

4- La Belle dame: Cynthia cardui

5- Le brun des pélargoniums:  Cacyreus marshalli

6-  L’azuré commun ou de la bugrane: Polyommatus icarus ( si je ne fais pas erreur, sinon détrompez-moi svp)

7- Le satyre ( Lasiommata megera)  le mâle se nomme Satyre et la femelle Mégère.

3 novembre 2019

Un matin de novembre

Filed under: au Jardin: fleurs, arbres... — Étiquettes : , , , , , — Martine @ 0 h 34 min

A pas de velours

Sibylline, comme à regret

La nuit

Drapée d’obscur

Se dérobe et se coule

Au secret de son antre.

Martial et conquérant

Le soleil

Impose sa loi à grands coups de couleurs.

Les fleurs des cosmos

Ignorant novembre

Accueillent l’astre du jour comme au plus fort d’août.

Tutu ivoirin

Cœur miel doré

Chaque fleur se hisse du col

Aspire la lumière

Frémit des pétales sous le retrait prudent d’un insecte surpris.

Tous les moutons du ciel

Intrigués et curieux

Se massent en foule au pied du roi solaire.

Sous la houle radieuse

Moutons, fleurs, toute la vie enfin

Rougit  puis s’embrase d’espoir triomphant.

 

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MMR ( tous droits réservés)

28 septembre 2019

L’oiseau, le soleil et moi

Filed under: Océan et Bassin d'Arcachon — Étiquettes : , , , — Martine @ 23 h 21 min

Caresse arachnéenne, si fine, si légère de l’haleine du Bassin sur mes traits engourdis par la nuit. Moment si particulier où l’esquisse du jour est si riche de promesses. Il fait frais mais pas froid. J’attends, immobile, le lever du roi Soleil.

Les minutes s’ajoutent aux minutes. L’intensité lumineuse monte en puissance.  Calme et sérénité. L’eau se métamorphose en sirop de fruits exotiques. Orange, mangue et papaye glissent les unes dans les autres pour composer un élixir ensorcelant.

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C’est un instant partagé… avec un oiseau. Enfin, partagé, c’est beaucoup dire. Celui-ci  semblait surtout préoccupé par sa toilette. Très consciencieux, il a tout bien passé en revue de la queue à la pointe des ailes. De la base du cou  ( ah la! la! pas facile d’atteindre cette zone) à la naissance du bec. Quelle gymnastique!

Puis, satisfait, le goéland me tourna le dos et ensemble, nous avons contemplé l’horizon…

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MMR ( tous droits réservés)

9 juin 2019

Un! Deux! Trois! Quatre! Cinq!

 

Au soleil de dix heures

As incarnat

Le coquelicot

S’abandonne au vent

Gémellité feu

Tango crépitant

Deux capucines

Embrassent le jour

Trio rose ému

Fièvre printanière

Les cœurs du pélargonium

Glorifient l’amour

 

 

Entre ombre et lumière

Silence et chahut

L’œillet mignardise

Joue aux quatre coins

Cinq à sept gourmand

A l’or coréopsis

Pour l’abeille en quête

D’un trésor pollen

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MMR ( tous droits réservés)

 

10 février 2019

La pergola

Filed under: Poèmes — Étiquettes : , , , , , , , , , , , — Martine @ 1 h 08 min

Le sujet écrit vendredi pour l’Herbier  de poésie a fait remonter le souvenir  d’un instant très agréable:

Sous le rideau mouvant de la pergola, tête à l’ombre et jambes abandonnées au soleil, il fait bon se laisser aller…

L’émail du ciel

Gravé

Par le vol des hirondelles

L’instant se délite en minutes paresseuses et voluptueuses. Mon bâton de pastel glisse de mes doigts absents  sur ma feuille abandonnée.

Parenthèse blonde

Va et vient des abeilles

Refrain lénifiant

Le monde se concentre dans le rien magnifié.   Les secondes pailletées bleu et or deviennent éternelles.   Une mouche improvise un solo syncopé sur le bruissement amolli des feuilles.  Tout autour, le jardin regorge de parterres multicolores.  Fleurs parmi les fleurs, les papillons promènent de-ci de-là leur poésie aérienne. Soupir bienheureux.  Juste jouir jusqu’à plus soif de cette nature si sereine.

Chaud après-midi-

Le parfum des roses

Enlace ma flemme

Dans ma grotte végétale , bercée par le bourdonnement industrieux des insectes, la soie de ma rêverie s’effiloche. Ses brins lumineux se diffusent jusqu’à ma main et la réveille. Le pastel interrompu reprend en traits vifs et éclatants.  Le delphinium à la silhouette vaporeuse cristallise ce moment où mon Temps s’est vaporisé en volutes enchantées…

MMR( tous droits réservés)

Merci pour tous vos commentaires très très appréciées

8 février 2019

Méditations

Filed under: l'herbier de poésie — Étiquettes : , , , , — Martine @ 0 h 07 min

Pour l’Herbier de poésies, Adamante, ICI, nous propose d’écrire sur une de ses œuvres

Après un hiver rude , des coups du sort  à répétition, le vétéran désespère de voir enfin le bout du tunnel.

Pluies hivernales-

Il fait trop gris dehors

Trop gris aussi son cœur

Mais voici qu’un rouge-gorge vient chanter sur le rebord du toit. Ses trilles joyeuses gomment la morosité ambiante. O merveille! Le soleil se joint à la fête.

Printemps vif argent-

Dans le cadre de la fenêtre

La vie joue son show

L’air embaume la mousse et les violettes. Soudain léger comme une plume, l’homme sort , inspirant à plein poumons ce parfum de renouveau. Tout a changé en un éclair doré. Adieu à ces nuées oppressantes voûtant ses épaules. La pergola l’attire sous l’arche de ses lianes exubérantes. Se poser, là, sur le vieux banc moussu et méditer.

Douceur de l’air-

Deux papillons folâtrent

Sérénité

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Merci pour tous vos commentaires que je découvre à chaque fois avec un immense plaisir.

MMR ( tous droits réservés)

1 février 2019

Propofusion

Filed under: l'herbier de poésie,Océan et Bassin d'Arcachon — Étiquettes : , , , , , , — Martine @ 7 h 24 min

Pour l’herbier de poésie Adamante,  ICI , nous propose d’écrire sur une toile de Jamadrou: Propofusion

Derrière la vapeur des rideaux, l’enfant se laisse glisser sur le fil d’un rêve.

L’air, l’eau

Entre les deux

Son monde à lui

L’enfant ne sait pas, alors il s’invente un conte fabuleux. Celui où l’oiseau violine taquine Capucine à coups de rimes en ine.

Au soleil vanille

Le temps n’est plus

Que fantaisie

L’enfant joue et compose l’éternité bleue souriante et caressante. Un poisson rouge bulle son rire clair vers l’avion  réglisse.

De la  nuit chocolat

L’étoile fraise

Mouline des bras

L’enfant tresse ses mots naïfs à  la queue arc en ciel d’un scoubidou.

A propofusion

Joujoux et roudoudous

Courtisent le songe

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MMR ( tous droits réservés)

 

Et puis… ici , là ou ailleurs, l’enfant joue… encore et encore….

 

Bulles d’océan

Bulles de bonheur

Têtes blondes et brunes

Lient les minutes

Nimbées de magie bleue

Bulles pétillantes

Bulles secrètes

Minouche et marmouset

Fabulent avec sérieux

Un monde sucre candi…

.

MMR ( tous droits réservés)

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