Les voyages immobiles… … de Martine Madelaine-Richard

17 décembre 2010

Raconte-moi un conte

Pour le rendez-vous du « Coucou du haïku » et son petit défi du vendredi:

lien

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Lorsque nous étions petits, et particulièrement sages, ma grand-mère nous racontait des histoires. L’une d’elles nous fascina: « La Reine des Neiges » de Hans Christian Andersen. Un conte en sept histoires.

1ère histoire qui traite d’un miroir et de ses morceaux.

Un jour un méchant sorcier créa un miroir spécial. Le bon et le beau se réduisaient à presque rien. Mais tout ce qui était mauvais apparaissait et empirait encore.

Miroir déformant-

La belle se voit laideron

Vérité s’envole

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Les apprentis sorciers ricanaient et applaudissaient. Ils volèrent vers le ciel pour se moquer des anges et du Seigneur.

Le miroir frémit-

S’arrache aux mains et se brise

Éclats maléfiques

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La Terre entière en fût recouverte!

2ème histoire: Un petit garçon et une petite fille

Deux enfants pauvres, Kay et Gerda, s’aimaient comme frère et sœur. L’été, les roses embaumaient au dessus de leurs jeux. L’hiver, la neige tourbillonnait .

Mille abeilles blanches-

Leur reine au regard cristal

Fige toute vie

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« Elle n’a qu’à venir dit le petit garçon, je la mettrai sur le poêle brûlant et elle fondra aussitôt. » Le soir, il vit un flocon grandir… grandir.. jusqu’à devenir une belle dame vêtue de blanc. Elle secoua sa tête, fit un geste vers l’enfant , le terrifia.

L’été vint et fleurirent les roses.  » Aie! Quelque chose m’a piqué au cœur et une poussière m’est entré dans l’œil! » se plaignit Kay. Son caractère changea. Il se moqua de son amie, arracha les roses les trouvant affreuses.

Baiser sur le front-

Cœur glacé et sans mémoire

L’enfant suit la Reine

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3ème histoire: Le jardin de la magicienne

Gerda pleura longtemps son ami disparu. Puis décida de partir à sa recherche. Elle questionna la rivière, lui offrit ses beaux souliers rouges…  Puis  monta dans une barque que le courant entraîna loin… loin…

Petite fille pleure-

Jolie maison sur la berge

D’où sort une vieille

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La femme sauva Gerda, la nourrit , puis effaça sa mémoire en la coiffant.  Faisant disparaitre ses rosiers, la magicienne espéra que la petite oublierait Kay. Mais , une rose échappa à sa vigilance: celle sur son chapeau.

Gerda se souvient-

Elle questionne la jacinthe

Puis le bouton d’or

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4ème histoire: Prince et princesse.

La petite reprit la route. Une corneille lui parla d’un garçon qui pourrait être Kay. Il vivait auprès d’une princesse.  La nuit venue, Gerda , pleine d’espoir,  suivit l’oiseau au château.  Elle s’approcha des dormeurs.

Deux lits fleur de lys-

Gerda reconnait la nuque

Mais ce n’est pas Kay

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En pleurs , elle raconta sa triste histoire au prince et à la princesse. Ceux-ci la réconfortèrent l’invitant à rester. Face à son refus, ils lui offrirent des vêtements et des friandises et un carrosse d’or pur.  La quête reprit.

5ème histoire: la petite fille des brigands

Le carrosse fût attaqué . Postillons, cocher et laquais furent occis. Une vieille brigande trouva Gerda très appétissante. Elle allait la tuer . Mais sa fille , en la mordant, l’obligea à lâcher son couteau.

Une amie curieuse-

Mariant sourires et menaces

Terrifie Gerda

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Des pigeons chuchotèrent qu’ils avaient vu le garçon dans le traîneau de la Reine des Neiges. Ils allaient là où les cristaux sont  éternels.  La fille de la brigande aida sa nouvelle amie à s’enfuir en lui donnant  les grosses moufles de sa mère,  pain, jambon et son renne préféré . Celui-ci courut… courut… vers le pays des aurores boréales….

6ème histoire: La femme lapone et la finnoise

Ils s’arrêtèrent près d’une maison très misérable où vivait une vieille solitaire. Elle écouta, réchauffa la fillette gelée et affamée. » Pauvres de vous! Encore au moins cent lieux pour pénétrer au Finmark! La finnoise vous renseignera mieux que moi! »

La femme lapone-

Donne un mot sur morue sèche

Indique la route

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Les voici repartis à brides abattues. Ils débarquèrent près d’ une  maison-étuve.

Souillon presque nue-

Lit par trois fois le message

Puis cuit la morue

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« Toi qui sais attacher tous les vents du monde avec un simple fil à coudre, dit le renne, ne peux -tu offrir à cette mignonne une boisson lui donnant la force de douze hommes et lui permettre de vaincre la Reine des Neiges? »

Va pour la boisson-

Seule l’innocence vaincra

L’affreux sortilège

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Le renne déposa la petite et l’attendit près d’un buisson aux baies rouges. La jeunette courut , mains et pieds nus…

Les flocons attaquent-

Gerda prie avec ferveur

Des anges apparaissent

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7ème histoire: Ce qui s’était passé au château de la Reine des Neiges et ce qui eut lieu par la suite.

Enfin, la voici à destination. Les murs du château étaient faits de neige pulvérisée, les fenêtres et portes de vents coupants…

Ni fêtes ni joie-

Kay doit deviner un mot

Clef de liberté

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Gerda l’aperçut . Ivre de bonheur, elle embrassa un Kay insensible, amnésique, presque noir de froid. Effondrée…

Blottie contre kay-

Ses larmes fondent la glace

Le garçon renaît

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Il la reconnut , fondant en sanglots. Ce qui chassa la poussière de givre de son œil. Ils riaient de plaisir! 

Sous les pas de danse-

Les glaçons écrivent le mot

C’est: éternité

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Le gamin redevenait son maître et gagnait une paire de patins neufs.

Les enfants s’enfuient-

Retour vers la chaleur douce

Finnoise puis lapone

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Les rennes ramenèrent les deux rescapés à la frontière brodée d’émeraude.

Retour au printemps-

La grand-mère les accueille

Ce sont des adultes

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Les deux amis se regardèrent les yeux dans les yeux. Ils étaient restés enfants par le cœur. Que la vie était bonne.

MRR( tous droits réservés)

6 décembre 2010

Chrysanthèmes

Le vote est terminé. Mais vous pouvez aller  découvrir ces mompreneurs en cliquant sur lien.

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La neige s’invite un peu partout! Gênante, certainement, magnifiant , sublimant nos paysages. Partout… mais pas chez moi. Ou si insignifiante qu’en dix minutes tout avait disparu. Pourtant, un peu de blanc scintille à l’ombre du cyprès.

Nacre rougissante-

L’échevelé chrysanthème

Grelote au matin

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Pauvre chrysanthème . Comme la chèvre de Monsieur Seguin, il a résisté vaillamment toute la nuit dans sa belle robe branche. Puis, au matin, a cédé aux morsures du gel. Son copain , mieux exposé, a été épargné.

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Bouquet automnal-

Blotti à flanc de talus

Hommage au soleil

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MMR ( tous droits réservés)

16 novembre 2010

Entre deux averses

Le soleil s’amuse à me tromper.

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Bientôt le printemps-

Les pensées et chrysanthèmes

Se dorent au soleil

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Tout près, se moquant de la pluie, s’en gorgeant, s’en fortifiant, les dahlias se refont une beauté. L’amour brûlant de Phébus s’assoupit doucement. Ses traits d’or fondu   se font caresses beurrées.

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Bientôt les gelées-

Indifférence dahlias

Gracieux tête à tête

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Derrière la maison, là où l’ombre s’attarde, l’humidité a réveillé de jolis envahisseurs.  Une ronde jaune-brun roux bouscule l’herbe rare, abrite un temps de ses  parapluies une orchidée pressée de respirer le ciel.

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Délice ou poison?-

Chapeaux luisant miel doré

Sur rond de sorcières

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Aux accords de Verlaine, l’automne , près des feuilles mortes, offre ses merveilles à qui sait regarder, écouter et sentir…

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Novembre boudeur-

Sous la feuille voyageuse

Bouquet crépitant

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MMR ( tous droits réservés)

12 novembre 2010

Dahlia

Pour le rendez-vous du  » Coucou du Haïku et son petit défi sur une photo de mamylilou : http://www.over-blog.com/com-1172092675/Le_coucou_du_haiku.html

1

Miroir! Beau miroir!-

Dahlia prêt pour le grand bal

Qui est le plus beau?

2

Lumière indiscrète-

Dahlia dans un soliflore

Intime rubis

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3

Fraîcheur translucide-

Rosée ou larme d’archange?

Pétale étincelle

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4

Dahlia tarentelle-

Soleil, pompon, chrysanthème…

Poésie lyrique

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MMR ( tous droits réservés)

3 novembre 2010

Joli printemps

Hier, je parlais de mes massifs si jolis, amoureusement réfléchis, préparés. Ayant une préférence pour les effets de masse, habituellement je plante, par exemple, cinq ou six jacinthes à la même robe parmi des pensées choisies pour leurs contrastes. Ainsi de suite, un peu partout dans le jardin. Mais cette année-là, mes moyens étant un peu justes, les promotions furent LA solution économe. En général, c’est un peu la loterie. Cela peut réserver de magnifiques surprises; ou bien, une désolante palette; des bulbes trop jeunes n’offrant que des feuilles! Attendre, rêver tout l’hiver pour, en définitive, n’admirer que…du vert, des rouges parsemés d’un zeste de jaune et un pauvre rose solitaire. Frustrant! Anticipant, supputant de belles promesses, je suivais avec espoir la montée des boutons. Puis ils commencèrent à virer et la ‘couleur fut »! :). Toutes les hauteurs; à grosses ou à petites corolles, simples ou doubles; certaines légèrement parfumées; teintes acidulées de sucettes cerise ou berlingots citron, sucre d’orge orange et grenadine… délicatesse de tendres chamallows. Beautés gourmandes où mon imagination  fantasmait, salivait, se réjouissait les yeux et l’âme… Huuummmm! Et que Dame taupe a trouvé bien savoureuses elle aussi! J’espère que le printemps 2011 s’ approchera de celui de 2009.

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Entre deux averses-

Froufrous, jupons, crinolines…

Tulipes aguicheuses!

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MMR ( tous droits réservés)

2 novembre 2010

Anémones

Samedi affairé! Nous avons visité, quasiment toutes les jardineries du coin.  Le printemps dernier avait été un peu tristounet. Une taupe s’étant pris d’une folle attirance pour mon petit paradis. Le massif face à ma salle de séjour, et la longue plate-bande qui le prolonge, ressemblaient aux tranchées de Verdun. Aussi, puisque cette dernière s’en est allé voir ailleurs si les bulbes sont bons, j’ai fait chauffer plus d’un tiroir-caisse! :).  Plants, graines , oignons de tulipes et d’iris hollandais… anémones. Celles-ci se ressèment un peu partout dans la pelouse. Cela complique beaucoup pour passer la tondeuse ( déjà avec les orchidées indigènes! :)). Mais c’est si  joli! J’ai admiré ceci à cinq cents mètres de chez moi. Somptueux! Bien sûr, quel rêve cette débauche joyeuse. Je m’y suis prise trop tard. Plus que deux petits sachets. Quarante griffes ( si elles sont toutes en excellent état). Bien loin du compte.  C’est un début . Elles seront jetées autour du tronc de l’olivier pour le côté naturel.  Il faudra attendre  la fin du printemps pour juger .

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Folie printanière-

Tapisserie anémones

Sur gazon fringant

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MMR ( Tous droits réservés)

25 octobre 2010

Fuite

Lorsque l’azur voile son bleu souriant. Que le matin s’habille frileusement de diamants…. L’automne s’avance , rougissant de déloger l’été aux sandalettes dorées.

Caresse automnale-

Intrus sur le chèvre-feuille?

Régal pour l’oiseau

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Doigté précieux et inspiré, palette aux infinies nuances, la Nature s’en donne à cœur joie. Folie créatrice où le beau se fait gourmandise .

Gâterie sucrée-

Étourneaux au rendez-vous

Menu laurier tin

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Au cours de ma promenade, mon regard ne se lasse pas d’apprécier des contrastes tels que ce carmin veiné de curry réchauffant la hardiesse d’un  vert encore gaillard;  ou encore cet olive essoufflé soutaché de pourpre que rouille un reste de pluie; de savourer la fanfare bleu noir de jolies petites baies fort appréciées de la gent ailée.  De temps à autre, mes yeux fureteurs scrutent l’herbe à la recherche de l’inattendu. Nichée sur un plantain, une tache brillante capte mon attention. Un fruit minuscule, indice d’une razzia sur la haie? Maladroits, les oiseaux en parsèment le jardin. Le « fruit » bascule légèrement en avant. Accroupie je découvre un insecte au manteau nuit profonde. Chacun de ses gestes accroche la lumière, l’irise de bleu métallique.  Ravissant coléoptère.

Déjeuner paisible-

Douillettement installé

Chrysolina broute

Méticuleusement, il découpe, cisaille sa feuille de bel appétit. Qu’il continue paisiblement. Je n’irai pas lui disputer sa salade. Le voici qui cesse brusquement, m’offre son dos. Susceptible,  l’animal n’apprécie pas  de manger en public? Il étire une patte, genre  » Allez!Allez! Du vent! Laisse z-moi tranquille! ». Bon! Bon! J’ai compris le message.  Je vais pour me relever mais suspends mon mouvement de retrait. A présent, il s’agite de plus en plus, tourne sur lui-même.  Remuant les antennes, les baissant, il se démène, se trémousse, frotte ses pattes arrières.  Se tourne à droite, puis à gauche. Que lui arrive-t-il? Une bouchée qui a du mal à descendre?

Zéphyr bon enfant-

Danse chrysolina bleu! Danse!

Rythme décousu

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Captivée, suivant l’étrange manège de mon danseur, je  tente de comprendre le sens de cette chorégraphie décousue. Et puis… et puis je distingue d’infimes ombres autour de mon énervé. Ce sont des fourmis quasiment imperceptibles. Leur gîte a peut-être été malmené par le poids de ce gros maladroit. Furieuses, elles l’attaquent.  Mon lourdaud se démène comme un beau diable. Finalement, il décide de prendre la fuite.

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Midi triste mine-

L’estomac dans les talons

Chrysolina fuit

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MMR ( tous droits réservés)

16 octobre 2010

Nous

Filed under: au Jardin: fleurs, arbres...,papillons,Poèmes — Martine @ 1 h 25 min

Liqueur matin calme ,

Fragrances goût d’envie,

Anis sur nos lèvres

Que la fièvre brûlait.

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Lever rouge passion,

Incendie bienveillant,

Nos coeurs à l’unisson

Valsaient sur « je vous aime ».

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Accords harpe celtique,

Notes ensorcelées,

De tes mots amoureux

Au seuil de ma candeur.

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Regard aigue-marine,

Velours de ta chaleur,

Où, souffle gracile,

Le jour se confondait.

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A l’aube des instants,

Éternité azur,

Serments bague dorée,

Nos vœux se sont dit oui…

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MMR ( tous droits réservés)

11 octobre 2010

Une belle journée d’automne

Filed under: au Jardin: fleurs, arbres...,papillons — Martine @ 5 h 34 min

Jeudi dernier était une magnifique journée d’automne, au ciel d’une douceur bleue irrésistible. Il m’a fait penser à la chanson de Joe Dassin: l’été indien. Une envie de profiter à plein de cette chaleur blonde…  A peine cinq minutes de marche et à moi l’ivresse des grands espaces… Un petit chemin sur ma droite m’a gentiment prise par les sentiments et conquise par sa discrète  nonchalance. Vignes abandonnées d’un côté. Friche  blanchissant, craquant sous mes pas curieux de l’autre. Pas de Cers, pas de Tramontane ébouriffante. Le calme! Juste le bourdonnement des insectes pour unique compagnie. Note plus basse, le vol lourd d’un frelon en chasse m’a impressionnée. Mon appareil n’étant jamais bien loin, clic-clac …. Raté! Pas moyen de le saisir en action. Trop rapide! Alors, j’ai observé son petit manège.  Il allait d’une ombellifère à une autre, située à vingt pas. Vrombissant sourdement, il tournait autour, passait à travers, ressurgissait ici ou là et soudain filait direct vers un troisième pied un peu plus loin. Puis, il revenait et recommençait à tourner, monter , descendre… Il m’a semblé vouloir se faire oublier quelques minutes pour mieux surprendre ses proies. Brrrr! Je n’ai pas insisté, lui préférant un sujet plus doux. Ce splendide papillon dont j’ignore le nom. C’était  la première fois que j’en voyais un. S’agit-il du silène venu d’Espagne? Ce beau et grand  spécimen , assez farouche, m’a bien fait trotter. Pourtant, j’approchai à pas feutrés, le plus lentement possible, marquant des pauses. Pfffftttt! Il s’envola , sans se hâter,  planant tel le Flambé, comme pour me narguer.  Superbe! Il ne fallait pas le quitter des yeux. Ses couleurs étaient un camouflage parfait pour se fondre au sein des herbes sèches…. Le parfum d’été finissant de celles-ci se mariait à celle des fenouils bousculés par mon passage. Délicieux stimuli. Images amusantes typiques de nos régions du Sud: des milliers d’escargots d’une blancheur neigeuse, parfois vaguement striés de brun, étaient collés, agglutinés les uns aux autres; quelquefois suspendus entre terre et ciel à une fragile tigelle, attendant la fraîcheur d’une pluie se faisant ardemment désirer. Ils méritaient bien une petite pose dessins pour un pastel à venir. La chaleur pesant de plus en plus me força à reprendre mes déambulations. Maints petits bijoux s’offraient à ma distraction: quelques azurés butinant de rares scabieuses; des mouches surprenantes; une mante religieuse, beige foncé, s’envolant dans un froissement de papier soie; et partout, partout, des sauterelles grisâtres à foison, sautant, découvrant leurs ailes bleues ou rouges. J’avançai accompagnée de leur cri-cri strident vers l’écarlate éclat  d’un majestueux églantier. Ses baies, appelées cynorhodon, réveillaient la grise rudesse d’un vieux mur en pierres sèches. Un lieu paisible, abrité, sur lequel veillait un cyprès vénérable.  Ce havre protecteur a , un jour, séduit une guêpe.  Le nid m’a semblé abandonné. L’occasion était belle de moissonner quelques clichés, de près… de plus en plus près… Puis, un léger mouvement dans l’ombre m’ alerta. La dame était toujours là.  Au premier mouvement d’antennes un peu brusque, je reculai prudemment. Méfiance! Méfiance! J’ai quelques souvenirs cuisants à mon actif. Laissant cette soupe au lait à sa précieuse garde, je respirai à plein poumons ces particules lumière, cette quiétude. Le soleil cuisait mon visage. Huuumm! Pas bon pour mon teint ça. Il pourrait bien lui arriver de ressembler à  ces amandes se racornissant sur leur branche…

Quatorze heures! Mon estomac gronda et protesta contre cette Martine si désinvolte, si négligente  de son confort. Allons, il était temps de l’écouter….

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MMR( tous droits réservés)

10 octobre 2010

Tournesol

Filed under: au Jardin: fleurs, arbres...,Poèmes — Martine @ 4 h 56 min

Je bois avec ferveur,

Larmes dorées au miel,

Cette tendresse offerte

Que distille soleil.

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Courbant mon front pétale,

Le cœur gonflé d’espoir,

Je muris des pensées,

Écharpes or changeant…

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Océan de nos vies

Roulant dessous tes feux ,

Mes sœurs et moi chantons

A ta gloire Phébus!

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De collines en vallons,

Impériales douceurs,

Nous couronnons l’été,

Vagues amour brûlant…

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MMR ( tous droits réservés)

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