Les voyages immobiles… … de Martine Madelaine-Richard

22 novembre 2019

La tête dans les étoiles

Filed under: l'herbier de poésie — Étiquettes : — Martine @ 6 h 23 min

Pour l’Herbier de poésies Adamante, ICI , nous propose d’écrire sur ce tableau de Vincent Van Gogh

 

Sous le satin soyeux

De la nuit  provençale

Un  regard ricoche

D’un joyau à l’autre.

La tête dans les étoiles

Van Gogh se perd

Imagine, ré-invente

Ce noir sidéral

Constellé de diamants.

Son pinceau virevolte

Traduisant l’indicible

Ce vertige spatial

Où sa raison s’égare.

Les orbes lumineuses

Aux touches véhémentes

Nous emportent sur les notes

De la musique des sphères. …

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Seconde inspiration:

 

 

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L’argent du chemin creux

Coule, nonchalant

Caressé par la lune .

 

Criquets et grillons

Rythment , complices

Nos pensées nomades

 

Le manteau de la nuit

 Brille des mille feux

De romances enfuies.

 

 Cadence cosmique

Dont l’écho romantique

Fait danser les lucioles…

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MMR ( tous droits réservés)

15 novembre 2019

La fille du grand Butull

Filed under: l'herbier de poésie,Océan et Bassin d'Arcachon — Étiquettes : , , , , , , , — Martine @ 4 h 51 min

Pour l’Herbier de poésies d’ Adamante, ICI, Jeanne Fadosi,  ICI ,   a proposé d’écrire en nous inspirant d’une photo de Didier Larive,  ICI

 

Du fond des abysses, là où l’étrange est chose courante, est remontée la fille du grand Butull.  La fille de qui me direz-vous? Butull, le seigneur de l’obscur butyreux.  Celui épais, crémeux, où l’on s’enfonce jusqu’aux mollets. Enfin, mollets,  façon de parler. Là en bas, règnent plutôt les nageoires, épines et autres tentacules.

Nuit bitumée-

Quelques étoiles brillent

Aux crocs d’un prédateur

Univers mystérieux, glauque à souhait,  qui ignore le romantisme, les amourettes roses et les sérénades au clair de lune.  La fille du grand Butull,  prénommée tout simplement Butullette, a vaguement écouté le chant d’une sirène. Acte caractérisé de désobéissance. Car, c’est bien connu, ces êtres enjolivent et trahissent la réalité. D’où le danger à boire leurs paroles.

Ténèbres déchirées

Au bal des poissons ogres

Valse des écailles

La curiosité étant la plus forte, Butulette décide d’abandonner son corail favori et de se laisser flotter au gré des courants froids ou chauds. L’esprit d’aventure lui tient lieu de bouée et le rêve de gouvernail.

Petite fleur de l’abime

Vêtue d’algues et de sable

La princesse divague

Sur l’humeur océane

Peu à peu, au fil des heures ou des jours, Butulette s’approche de la lumière,  affleure à la surface de la mer, jouet involontaire du jeu des vagues.  C’est amusant et magnifique! Le soleil, les oiseaux, les petits poissons qui bécotent et chatouillent, que de découvertes enthousiasmantes! La fille du grand Butull , épuisée de bonheur, finit par s’échouer sur une plage inconnue.

Betty Boop marine

Sur la laisse de mer

S’abandonne, ravie

Aux caprices de l’eau

Sa beauté insolite est remarquée par un photographe de passage. Le temps d’un clic , et hop! Insaisissable, la voici repartie pour un nouveau voyage ….

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Butullette a laissé un souvenir sur cette plage:

 

Là où se meurt la vague

Entre galets et coquillages

Git un bijou abandonné

 

Là où Océan clapote

Ses mots salés d’argonaute

Gît un collier égaré

 

Là où mes pas méditent

Sur le zénith azurite

Gît un torque d’algue bronzée

 

MMR ( tous droits réservés)

3 novembre 2019

Un matin de novembre

Filed under: au Jardin: fleurs, arbres... — Étiquettes : , , , , , — Martine @ 0 h 34 min

A pas de velours

Sibylline, comme à regret

La nuit

Drapée d’obscur

Se dérobe et se coule

Au secret de son antre.

Martial et conquérant

Le soleil

Impose sa loi à grands coups de couleurs.

Les fleurs des cosmos

Ignorant novembre

Accueillent l’astre du jour comme au plus fort d’août.

Tutu ivoirin

Cœur miel doré

Chaque fleur se hisse du col

Aspire la lumière

Frémit des pétales sous le retrait prudent d’un insecte surpris.

Tous les moutons du ciel

Intrigués et curieux

Se massent en foule au pied du roi solaire.

Sous la houle radieuse

Moutons, fleurs, toute la vie enfin

Rougit  puis s’embrase d’espoir triomphant.

 

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