Arôme vanille
Des eleagnus
Douceur
Tendresse
S’élevant dans le soir.
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Teint rose dragée
La lune de septembre
A maquillé ses joues
Pour son amour solaire
En retard d’un sourire…
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MMR ( tous droits réservés)
Arôme vanille
Des eleagnus
Douceur
Tendresse
S’élevant dans le soir.
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Teint rose dragée
La lune de septembre
A maquillé ses joues
Pour son amour solaire
En retard d’un sourire…
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Voici le souvenir d’une amie très chère. Elle nous le raconta, avec force mime et accent chantant audois. Elle possédait le don de nous faire rire, de remonter le moral à tout le monde! C’était une femme extraordinaire! Je l’aimais beaucoup.
Écrit le 14/07/2008
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Lucette, jeune provinciale,
Fraîchement débarquée à Paris,
Un jour, prise d’une fringale,
Se rendit à l’épicerie.
« Bonjour gentille demoiselle!
Que puis-je pour votre service? »
Intimidée, peu sûre d’elle,
Lucette se tortilla, au supplice.
« Il me faudlait du sucle en glains. »
L’homme la regarda, décontenancé.
« Un kilo de sucre en morceaux, hein? »
La pauvre fille persista.
« Je veux du…du…sucle en … en…glains.»
« Du sucre cristal ou en poudre? »
Se dandinant, pas rassurée,
Elle répéta d’une voix sourde.
« Beeen… Je voudlais du sucle en glains. »
L’épicier examina la gourde
Ne sachant plus quel saint prier!
Exaspéré, le pauvre homme
Montra poudre, morceaux, cristallisé.
Puis jurant, grommelant tout bas,
« Voici kilo ou petits morceaux. »
Lucette, ravie, pointa le doigt:
« Ben voilà! Du sucle en glains! »
Ouf! D’habitude, au village,
On comprenait ce qu’elle voulait.
Économe, en fille sage,
Elle achetait à pas comptés.
L’épicier s’exclama, de rage:
« Ici, on est civilisés!
Mais d’où sort donc cette sauvage?»
Mœurs et accents sont étrangers.
Serrant fort, le sucre, dans son poing,
Lucette, rougissante, s’enfuit!
Il faudra apprendre avec soin
A parler, à mimer les gens d’ici!
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MMR ( tous droits réservés)
Identités perdues,
Feuillages algues vertes,
Forêts brûlées au sel,
Que de vies sur ces bois.
Bivalves farouches,
Cormorans détrempés,
S’approprient les perchoirs
Où chantait la mésange.
Vigie immaculée,
Regard vrille saphir,
La mouette, guette l’argent
D’écailles imprudentes.
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MMR (tous droits réservés)
Merci à vos commentaires très très appréciés, en cette période estivale où il fait si chaud!
😉
Les yeux embrumés,
J’entends l ‘appel de la plage.
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Aimable invitation,
Comment résister
A tant de beauté sauvage.
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Sentier résineux,
Portail vermoulu,
J’émerge de mon cirage.
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Un claquement de voiles,
Une haleine saline,
Le Bassin me salut.
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Rires querelleurs des mouettes,
Pour un festin infime
Disputé aux aigrettes.
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Mon cœur s’imprègne,
Contemple émerveillé,
Ce tableau immuable:
Pyla et Cap-Ferret,
L’île aux oiseaux bleuâtre,
Sa ceinture parcs à huîtres.
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L’air cristallin renvoie
L’écho lourd du teuf-teuf
D’une pinasse poussive.
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Les pieds nus dans le sable,
Mon esprit l’accompagne
Sur des ailes argentées …
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MMR (tous droits réservés)
poème écrit le 22/11/2008
Une douceur passée
Baigne ce souvenir,
L’enveloppe,
Le protège,
D’un papier de soie grège.
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Lavandes et oliviers,
A l’accent Provençal,
Crépitent,
Étincellent
De senteurs argentées.
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Séduisante,
Mystérieuse,
Une chatte au soleil,
Sainte Victoire, là-bas,
Étire sa colonne.
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Foulant thyms et sarriettes
Sur son flanc chaotique,
Insouciantes,
Vaporeuses,
Mes pensées dansent de joie,
S’envolent vers l’azur
De cet été Aixois,
Tourbillons,
Farandoles,
Fifres et tambourins…
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MMR ( tous droits réservés)
Poème écrit le 29/12/2008
La Sainte Victoire: pastel réalisé en février 2007
Ce petit animal, fort sympathique, a été vu à seulement trois reprises dans notre jardin. Il m’avait inspiré ces quelques vers il a plusieurs années de cela.
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Quatorze juillet!
J’admire au loin l’embrasement de la Cité.
Lorsque soudain,
Un bruit suspect,
Inattendu,
M’intrigue.
Un vrai raffut!
Craquements,
Bruissements.
Voici les herbes qui ondulent sous la lune.
Ça souffle,
Ça grogne,
Surgit enfin le p’tit malin!
Une boule de piquants,
Blanche et grise,
Vaque tranquille à ses affaires,
Comblant sa faim en escargots et vers de terre.
Voici l’auteur de tant d’alarmes?
Un hérisson!
Cette scène de charme nourrit ma nuit
De doux frissons de poésies!
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MMR ( tous droits réservés)
Dans mon jardin, le peuple des fourmis est bien représenté. Des minuscules aux très grosses, ce n’est pas le choix qui manque. Elles sont partout à collecter, nettoyer tout ce qu’elles estiment bon à manger. Je n’en ai identifiées que deux sortes.
Crematogaster ou fourmi acrobate
.Messor ou fourmi moissonneuse
Et puis, il y a ces petites ci-dessus. D’une teinte ocre pale à brun moyen. Non identifiées. Et d’autres encore, noires, absolument minuscules.
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Ci-dessus, une fourmi énorme. Non identifiée. Sa tête rouge me fait penser à la fourmi acrobate. Mais je crains de faire erreur.
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Les Messor sont l’exemple type de la force titanesque. Suivant les espèces les fourmis peuvent porter entre 50 à 1000 fois leur propre poids. Et tenaces avec ça! A de nombreuses reprises, j’ai pu admirer cette qualité. Une fleur sèches. Une graine. Un insecte mort. Une tige. Ou, comme cette ouvrière à droite tirant, halant, se démenant pour amener ce petit escargot plat, franchissant maints obstacles, parfois gigantesques, sans se décourager. J’avais l’impression de l’entendre ahaner.
L’observation de cet insecte de l’ordre des Hyménoptères (telles que les abeilles et les guêpes), famille des Formicidae, m’avait inspiré ce petit texte écrit le 16/07/2008
( Elles figurent évidemment parmi les petits personnages de mon recueil « Paroles de jardin » )
*
Un morceau de sucre roux abandonné sur le sol.
Doux souvenir brun, si doux, rhum, vanille et parasols,
De ces petits cubes des îles aux senteurs tropicales.
Quel met de choix pour les fourmis à la redoutable fringale.
Lorsque soudain un moineau s’avise du beau butin. Hardi, le brigand le leur dispute bec et ongles. Mais très vite, lassé de lutter contre l’armée de mandibules, il renonce et fuit dépité de céder à la multitude.
Petit bout par petit bout,
La longue chaîne de porteurs,
Transporte le trésor vers son trou,
Cette antre noire de maraudeurs…
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MMR ( tous droits réservés)
Son chant m’appelle,
Plaintif et sourd,
Séduction éphémère.
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Je m’abîme
Et me brûle
A ses voiles secrets.
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Soieries pourpres
Ourlées de nuit,
Pivoine me sourit.
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MMR ( tous droits réservés)
écrit le : 19 janvier 2009
Je pourrais proposer une exposition rien qu’avec cette pivoine. Elle ne produit qu’une unique fleur. Mais quelle beauté! Elle m’a inspiré gravures, techniques mixtes marouflées sur toiles, huiles et pastels secs.
J’ai déjà parlé d’elle ICI et ICI
Ci-dessous: uniquement des huiles ( Blog en pause. Bon bout d’An à toutes et tous)
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Chemins couleur de lune,
Où serpentent les rêves,
Sur vos sables-pétales
J’efface mes épines.
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Mes appétits d’ailleurs,
Passe-partout opale,
Ont découvert une clef,
De songes et de soupirs.
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Sur des notes enchantées,
Un zéphyr me fredonne,
Des paroles sans âge,
Historiettes du Passé…
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MMR ( tous droits réservés)
. poème écrit en 2009
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