Les voyages immobiles… … de Martine Madelaine-Richard

28 mai 2023

Il y avait foule!

A une trentaine de mètres de notre mobilhome,  s’épanouissait un arbuste couvert de fleurs: un photinia. Cette abondance florale attirait une multitude d’insectes, extrêmement variés.

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Voici trois superbes lépidoptères: Un somptueux Vulcain en livrée ébène, carmin et blanc.  Un ravissant petit papillon bleu qui  m’a donné du fil à retordre. Cet Azuré  butinait lorsque j’étais trop loin pour le photographier.  A mon approche, zou! Il s’enfuyait. Le numéro trois: un papillon roux. Peut-être le Tircis?  Il y avait également un belle dame, mais j’ai raté ma série sur lui. Aussi, je vous en montre un,( pour celles et ceux qui ne le connaissent pas), posé sur le sol de mon jardin. Un beau machaon a survolé tout ce joli monde sans se poser. Mais, allez savoir? C’était peut-être un timide, venu siffler du nectar en mon absence!

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Ci-dessous

Un dernier papillon, que j’ai rarement le plaisir d’observer: il s’agit du sphinx gazé.  Quelle merveille!

La table servie devait être alléchante. En effet, en plus des lépidoptère, se côtoyaient  différents diptères. Cela allait de la grosse mouche bleu noir, que tout le monde connait, jusqu’au minuscule moucheron, en passant par plusieurs syrphes… tels que le syrphe ceinturé, l’éristale, et d’autres encore …

Ci-dessus: l’éristale. Attention: à ne pas confondre avec une abeille domestique.

Une autre mouche, assez petite. Peut-être le syrphe ceinturé.

Un autre syrphe. gros gabarit.

 

Un énorme bourdon. Un autre, nettement plus petit, se posait systématiquement au trois quart caché. Impossible à photographier. Ce qui est bien dommage. Cela aurait donné une échelle comparative avec ce mahousse costaud 🙂

Il y avait aussi des fourmis,  énormément d’abeilles domestiques ( mais peu d’abeilles sauvages), quelques coléoptères. Ci-contre, poilu, un petit scarabée. Peut-être tropinota hirta. A côté,  un autre,  d’une taille imposante, le cétoine doré ( cetonia aurata)

Bref!  Il  y avait foule!

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MMR ( tous droits réservés)

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🙂

21 mai 2023

Un lever

Le matin, très tôt. Instant privilégié où tout dort encore. Pas une moto, pas une radio, aucun bruit parasite. Ce pourrait être à la maison bien sûr. Mais je préfère me souvenir de ces levers face au Bassin lorsque nous y passons nos vacances.

Matin douceur-

La chaleur de mon thé

Celle de Phébus

Sur la terrasse, accoudée à la table, les doigts entrelacés autour du bol, je laisse vaguer mon regard en me repaissant du parfum, de la vue sublime. Sous la caresse insistante du soleil, l’eau du Bassin rosit comme une jeune fille en émoi. Il faudrait inventer un adjectif pour dépeindre cette couleur. Ni rose, ni orangée. Incarnadin peut-être? Chez moi, le peintre n’est jamais bien loin.

Marée basse-

Le nez des bateaux figé

Le mien tout fringant!

 Une aigrette garzette vient se poser tout en délicatesse juste en face de moi. Sans perdre de temps la voici qui se penche et fouille l’eau paresseuse. Son merveilleux plumage neigeux  vire au rose dragée  sous les doigts immatériels de l’artiste solaire.

Pinceau lumineux

Sur plumage immaculé

Lavis éphémère

L’aigrette au soleil levant

Insensible à l’art… chasse

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MMR ( tous droits réservés)

14 mai 2023

Duo d’aigrettes garzette

L’aigrette garzette est  un très bel oiseau dont le ramage n’est pas à la hauteur du plumage.

Il pousse un cri  rauque: Kraaa! Kraaa! Kraaa! Cette sorte de petit héron me fait l’effet d’être un râleur qui n’apprécie pas que l’on vienne piétiner ses plates-bandes. J’ai plutôt l’habitude de l’observer  en septembre.

Exceptionnellement, en avril, de loin, j’ai pu admirer un couple en pleine parade nuptiale.

Tandis que l’un, immobile, se contentait d’observer; l’autre  s’éloignait en courant. Puis il déployait ses ailes

Retour à petits pas; et là, courbant le cou, il saluait, ouvrant de nouveau grand ses ailes.

A la suite de quoi, le couple se tournait le dos, semblant s’ignorer. Mais, pas du tout!

Les deux amoureux repartaient de concert vers la gauche, pour revenir  aussitôt après sur leurs pas.

Nouvelle séparation, chacun allant de son côté. Dispute? Différence d’opinions? Que nenni!

Les revoici d’accord pour marcher côte à côte.  Près d’eux, un couple de Tadorne de Belon* menait sa petite vie assez indifférent à cette chorégraphie neigeuse .

Ce petit manège a duré, duré, duré, si bien qu’il a fini par user ma patience et que je les ai laissés à leurs amours. J’espère qu’ils ont eu de beaux bébés. 😀

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MMR ( tous droits réservés)

*Tadorne de Belon: le plus grand canard de France.

Merci beaucoup pour vos commentaires, vos partages, qui me font tant plaisir et m’encouragent à continuer ce blog

7 mai 2023

Le delta de La Leyre

Au pittoresque port de Biganos, on peut réserver, à plusieurs, une galupe (barque) pour une balade sur l’eau.  Une expérience très agréable que je vous convie à suivre.

Cette découverte du delta de la Leyre démarre sous un beau soleil. Dommage que celui-ci, très vite, décide qu’il a envie d’une petite sieste. Mince alors! Quel lâcheur!

La Leyre est une petite rivière de 135 km née dans Les landes et finissant sa course dans le Bassin d’Arcachon.  Son apport d’eau douce est vital pour la vie du Bassin.

Mêlée à celle de l’océan, cela offre une grande diversité de biotopes appréciés par une faune et une flore extrêmement riches. Marais boisés, prairies humides, roselières… Au fil de la promenade nous voyons s’envoler des aigrettes garzettes; un magnifique martin pêcheur que je ne réussis pas à bien immortaliser; des mouettes et d’autres boules de plumes trop rapides pour être identifiées.

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Bien que très farouche, un balbuzard pêcheur prend la pause quelques secondes avant d’aller voir ailleurs si la vie est plus tranquille. Il s’agit d’un grand rapace  de la même famille que l’aigle. Ce splendide oiseau est exclusivement piscivore.

Sous un ciel de plus en plus menaçant la visite se poursuit, douce, relaxante, passionnante grâce aux explications prolixes de notre guide Yannick qui connait  à fond son métier.

 

Au détour d’un chenal nous « tombons » sur un duo très affairé.  Il me semble que ces hommes ramassent de la tourbe à pleines pelletées. Leur petit bateau est déjà lourdement chargé.

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Cette flânerie paisible sur l’eau se poursuit fertile en surprises paysagères et faunistiques nous amenant peu à peu vers un vaste espace: le Bassin. Au loin, nous apercevons les plus hauts bâtiments d’Arcachon. Plus près, ce sont un immense groupe d’aigrettes, de mouettes et autres oiseaux migrateurs ou sédentaires.

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Notre guide fait échouer sa galupe sur le sable pour un court entracte observation et goûter. Il a même prévu des flutes en plastiques et du vin pétillant. Moment de partage très sympa où il répond à nos nombreuses questions. Puis Yannick signale qu’il faut repartir tant que la marée est favorable.

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Retour aussi attrayant qu’à l’aller. Mais avec tout de même un regard parfois inquiet sur le ciel qui s’assombrit de plus en plus.

Quelques embarcadères  à l’aspect très rustique se succèdent  au milieu de nulle part. Yannick a mentionné le plus petit port du Bassin: Port des Tuiles. Autrefois, celles-ci étaient fabriquées à Biganos. C’était de ce Port des Tuiles qu’elles étaient embarquées sur des chalands pour être ensuite livrées dans les ports du Bassin. Car ces tuiles étaient surtout utilisées par les ostréiculteurs afin d’attirer et fixer les naissains d’huîtres. Ils continuent d’ailleurs cette pratique.

Nous voici de retour à Biganos. Juste à temps. Les premières gouttes écourtent l’au-revoir à notre très sympathique guide. Nous n’avons vu ni tortue, ni ragondin, ni loutre. Qu’importe. Ce fût 1h30 mn d’évasion. S’il y a une prochaine fois, ce sera pour remonter la Leyre en galupe et faire connaissance avec sa forêt galerie et ses « bébêtes » à poils, à écailles et à plumes.

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MMR ( tous droits réservés)

lien vers un reportage F3 où l’on peut écouter notre guide Yannick

ICI

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