Novembre sonne à la porte et , sans attendre ma réponse, s’invite, sans gêne.
Grrrrr!
Moi qui prépare le printemps,
Qui ne rêve que satin rutilant,
Collerettes empesées,
Maints Jupons anémones offrant , immobiles, leur danse coton champêtre.
A moi, il me fait ça? ce malappris?
Grand fou de vent, pourquoi me cribler de tes mots acariâtres, de pensées gris chagrin, de poinçonner mon âme à coup de pic à glace?
Mes envies d’avril font barrage à ta hargne,
Se gaussent vaillamment de tes froides saucées.
Sarcler,
Bêcher,
Planter,
Préparer lit de plume pour fragrances iris,
Favoriser dialogues tulipes et myosotis,
Imaginer romance pivoine et ancolie,
Tiens, rien que d’y penser mes lèvres s’étirent,
Sourient à ce bonheur parfumé au lilas,
Savourent le confit aux violettes de Toulouse,
Inventent l’euphorie couleur hirondelles..
La pluie de Novembre me fait claquer des dents,
Mais celle de Mai est perle de rosée,
Élixir longue vie,
Allégresse du merle courtisant sa bergère,
Diamants étincelants aux dentelles araignées.
Quelles gouttes scintillent,
Glissent,
S’accrochent à l’équilibre d’un instant de grâce,
Celui où Phébus immole l’hiver,
Me parle griserie à l’ombre chèvre-feuille,
Me confie l’espérance de l’abeille au travail..
Sous les gouttes…
J’imagine…
La chanson des beaux jours …
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