Les voyages immobiles… … de Martine Madelaine-Richard

27 février 2022

Printemps es-tu là?

Le calendrier me dit que nous sommes en hiver. Mais, mon jardin, lui, n’est visiblement pas au courant. Il se croit au printemps.

 

 

 

 

 

 

 

 

Tandis que là-haut, la buse variable me survole paresseusement, je me penche pour humer le parfum de la première jacinthe. Quel délice!  Côté cuisine, une  ravissante surprise s’épanouit au soleil: l’hellébore née  de semis. Trois ans qu’elle se faisait désirer. Quelle coquette!  Cela valait la peine de l’attendre. J’aime ses couleurs bonne-mine.

 

 

 

 

 

 

 

 

Les oiseaux sont toujours aussi présents.  Un autre pinson du nord fréquente la mangeoire depuis deux jours. Il n’a pratiquement pas de noir sur la tête contrairement à celui montré dimanche dernier. Chaque année , imitant les anémones, les violettes blanches  et leurs cousines aux différents tons de violet colonisent peu à peu les pelouses. Un seul regret: elles n’exhalent rien.  A l’hôtel à insectes la vie reprend également. Un tube de canne provençale a son bouchon argileux percé. Trois petits mâles osmie cornue volent  de-ci, de-là; parfois se mesurent l’un à l’autre.  Mais le plus souvent ils restent plaqués au bois et attendent… attendent… la sortie des femelles.  Ces Roméo en tenue de gala ont bien de la patience. Bien que l’un d’eux  enfile parfois sa tête à l’entrée du nid où dort la belle Juliette. « Hou! Hou! Debout! Il fait un temps superbe! Viens respirer le bon air printanier! »

Lauriers tin et mimosas lancent à tout va leurs merveilleuses  fragrances. Printemps es-tu là?

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Soleil flamboyant-

L’or vibrant du mimosa

Plus encore

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MMR ( tous droits réservés)

20 février 2022

Les oiseaux du jardin (bis)

De gauche à droite, sur le muret:  verdier,  moineau, fauvette à tête noire. En remontant,  dans le laurier, à droite: le rouge-gorge et un verdier. Dans la mangeoire: encore un verdier en compagnie de trois chardonnerets.

Cet hiver, la fréquentation de la mangeoire est nettement plus importante que les années précédentes.   Les verdiers sont beaucoup plus nombreux. Ainsi que le pinson des arbres. Jusqu’à trois mâles en même temps et presque autant de femelles.  Le rouge-gorge lance son puit! puit! aux quatre coins du jardin.  Les mâles fauvettes à tête noire et fauvette mélanocéphale furètent assez souvent au cœur des lauriers roses, du seringat, des nombreux arbustes et grosses touffes de fleurs..

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Cela ne va pas sans quelques frictions. Pourtant,  la gamelle est pleine et chaque jour renouvelée.

Ayant observé que le pinson des arbres restait au sol, un second point de nourrissage a été installé. Il y va, parfois.

Mais là aussi la place est disputée.  Les moineaux domestiques, très timides l’an dernier, en  2022 se montrent plus hardis. Cette seconde « gamelle » a été placée dans le carré potager n°3. Tout ce qui retombe est picoré par pinsons, verdiers, moineaux.

Depuis peu j’ai ajouté, au sol, des vers de farine secs. Un met très apprécié par le rouge-queue. Et, depuis hier, par le sansonnet du toit et un moineau.

Les tourterelles viennent également se restaurer  à l’exemple de tout ce petit monde.

 

 

 

 

 

 

 

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De gauche à droite: femelle pinson des arbres; femelle pinson du nord; mésange bleue.

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Le 13 février, quelle surprise que de découvrir de nouvelles boules de plumes. Ci-dessus le pinson du nord.   C’est la première fois qu’il vient se nourrir à notre resto-rapide.

 

Le même jour, comme s’ils s’étaient donné le mot, un couple de tarin des aulnes s’invite à la table. De gabarit à peu près égal à celui des chardonnerets. Leur plumage blanc, vert olive, jaune vif et noir est splendide.

Avec tant de concurrence ( j’ai compté en 5 mn, jusqu’à environ  vingt cinq oiseaux tout confondu), nous voyons moins les mésanges  bleues et les charbonnières.  Mais elles sont là, pas de soucis.Et nous offrent la joie de petites visites.

Nouvelle info depuis la publication de cette page: le rouge-gorge vient lui aussi piquer les vers de farine.  Je suis si contente! 🙂

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MMR ( tous droits réservés)

Pour celles et ceux qui l’avaient raté, j’avais parlé d’une famille mésange bleue ICI

Et des oiseaux visitant notre jardin ICI

13 février 2022

Le vieil escalier

Filed under: l'herbier de poésie — Étiquettes : , , , , — Martine @ 4 h 36 min

Pour l’Herbier de poésies, ICI, Adamante nous propose d’écrire sur une photo de Marine

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Que d’escaliers croisés dans ma vie. De toutes sortes. Petits, de deux ou trois marches. D’autres, immenses et très larges, dans des châteaux ou des théâtres. En colimaçons étroits et raides  tels ceux  des phares. Et puis parfois il en est un qui a le don de m’intriguer au plus haut point.

Entre terre et ciel-

Au pied du vieil escalier

Mon ombre, hardie

Un escalier de pierres envahi par mousses, feuilles et aiguilles de pins. Dont la moindre interstice a été colmatée au fil des vents et pluies orageuses. Il est si raide, si formidable. Une vraie falaise!

Soleil brûlant-

Une marche après l’autre

Mes questions plus encore

J’y vais? j’y vais pas? Allez! Je me lance.  Lentement j’ascensionne cet Everest.  De chaque côté, du lierre a déjà escaladé nullement rebuté par le défi. Devant moi un beau lézard des murailles me sert de guide.

Évaluation-

Mes mollets sont au supplice

Mon cœur, lui, joyeux

Quand soudain, tout là-haut, éclate un aboiement féroce.  Ni une, ni deux,  je dévale en quatrième vitesse la volée de marches si péniblement avalée.  Le château des contes du jeudi? Un jardin extraordinaire? Je ne saurai jamais où mène ce chemin  vertical.

Objectif à terre-

Mais rien n’empêche le rêve

De continuer

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MMR ( tous droits réservés)

 

6 février 2022

Il était une fois

Filed under: l'herbier de poésie — Étiquettes : , , , , , — Martine @ 5 h 09 min

Pour l’Herbier de poésies, ICI, Adamante propose d’écrire sur une de mes photos

Il existe certains lieux, à certaines heures, où l’on se met à croire à la magie.

Dans la Cité*, une armada de touristes se presse, se bouscule. Partout règne un brouhaha bon enfant. Les gens sourient, s’exclament bruyamment face à une porte particulièrement ouvragée ou une maison à colombages merveilleusement restaurée. Et puis, la journée s’achève.

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Au clair de la lune-

Plus personne dans les rues

Sauf un chat crâneur

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Le calme retrouvé, la Cité semble reprendre sa respiration après tant de bruit, de pas claquant les pavés. Les volets sont refermés sur leurs secrets. Les boutiques à frites, à souvenirs et autres babioles étiquetées moyen âge, ont clos  à double tour  vantaux et grilles coulissantes. L’ambiance se travestit en quelque chose d’indicible. La maison hantée, le musée de l’inquisition, les histoires des tournois de chevalerie, le château comtal,  tout un caléidoscope d’invisibles tourbillonne au gré de la tramontane.

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Une heure du mat’-

Au cœur de la ville haute

Fantômes en vadrouille

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Mais… tout n’est pas occulté. Ici ou là, un magasin laisse sa vitrine éclairée. Il en est un au fond d’une ruelle sombre où se pressent une multitude de poupées, ours en peluche, figurines nées de contes et légendes, bibelots nacrés de fées et d’angelots…  C’est comme une fenêtre ouverte sur un autre monde.  On se prend à rêver.

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Il était une fois l’heure

De déraisonner-

Abracadabra

 

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MMR ( tous droits réservés)

* La Cité:  il s’agit de la très vieille cité de Carcassonne

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