Le calendrier me dit que nous sommes en hiver. Mais, mon jardin, lui, n’est visiblement pas au courant. Il se croit au printemps.
Tandis que là-haut, la buse variable me survole paresseusement, je me penche pour humer le parfum de la première jacinthe. Quel délice! Côté cuisine, une ravissante surprise s’épanouit au soleil: l’hellébore née de semis. Trois ans qu’elle se faisait désirer. Quelle coquette! Cela valait la peine de l’attendre. J’aime ses couleurs bonne-mine.
Les oiseaux sont toujours aussi présents. Un autre pinson du nord fréquente la mangeoire depuis deux jours. Il n’a pratiquement pas de noir sur la tête contrairement à celui montré dimanche dernier. Chaque année , imitant les anémones, les violettes blanches et leurs cousines aux différents tons de violet colonisent peu à peu les pelouses. Un seul regret: elles n’exhalent rien. A l’hôtel à insectes la vie reprend également. Un tube de canne provençale a son bouchon argileux percé. Trois petits mâles osmie cornue volent de-ci, de-là; parfois se mesurent l’un à l’autre. Mais le plus souvent ils restent plaqués au bois et attendent… attendent… la sortie des femelles. Ces Roméo en tenue de gala ont bien de la patience. Bien que l’un d’eux enfile parfois sa tête à l’entrée du nid où dort la belle Juliette. « Hou! Hou! Debout! Il fait un temps superbe! Viens respirer le bon air printanier! »
Lauriers tin et mimosas lancent à tout va leurs merveilleuses fragrances. Printemps es-tu là?
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Soleil flamboyant-
L’or vibrant du mimosa
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