Pour l’Herbier de poésies, ICI, Adamante nous propose d’écrire sur une photo de Marine
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Que d’escaliers croisés dans ma vie. De toutes sortes. Petits, de deux ou trois marches. D’autres, immenses et très larges, dans des châteaux ou des théâtres. En colimaçons étroits et raides tels ceux des phares. Et puis parfois il en est un qui a le don de m’intriguer au plus haut point.
Entre terre et ciel-
Au pied du vieil escalier
Mon ombre, hardie
Un escalier de pierres envahi par mousses, feuilles et aiguilles de pins. Dont la moindre interstice a été colmatée au fil des vents et pluies orageuses. Il est si raide, si formidable. Une vraie falaise!
Soleil brûlant-
Une marche après l’autre
Mes questions plus encore
J’y vais? j’y vais pas? Allez! Je me lance. Lentement j’ascensionne cet Everest. De chaque côté, du lierre a déjà escaladé nullement rebuté par le défi. Devant moi un beau lézard des murailles me sert de guide.
Évaluation-
Mes mollets sont au supplice
Mon cœur, lui, joyeux
Quand soudain, tout là-haut, éclate un aboiement féroce. Ni une, ni deux, je dévale en quatrième vitesse la volée de marches si péniblement avalée. Le château des contes du jeudi? Un jardin extraordinaire? Je ne saurai jamais où mène ce chemin vertical.
Objectif à terre-
Mais rien n’empêche le rêve
De continuer
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