Les voyages immobiles… … de Martine Madelaine-Richard

6 août 2023

Arcangues

Au Pays Basque, nous avons visité, il y a une bande d’années, un joli petit village: Arcargues. Il a été implanté  à deux pas de Biarritz et Anglet.

 

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Son église, fondée en 1516 par Augier d’Arcangues, nous a particulièrement séduits. C’est un véritable petit bijou. Son porche, sa porte romane, l’intérieur en bois, sont remarquables.

L’église St Jean Baptiste de l’Uhabia possède des galeries en bois sculpté particulièrement belles.  Elles datent du XVIII ème  siècle.

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Le cœur est somptueux! Il  y a tant à voir!

La décoration au dessus du cœur: magnifique! Nous n’avions pas assez d’yeux pour tout mémoriser! 😀

 

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Un retable doré extraordinaire. De ravissantes petites chapelles. Un chemin de croix en céramique, superbe. Les vitraux sont de petites merveilles.

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Le cimetière vaut également la visite. Nous avons admiré de nombreuses stèles. Des pierres tombales discoïdales dont certaines sont datées du XVI ème siècle. Leur signification est mal connue. Beaucoup de motifs font référence au soleil, à la nature.

Y reposent:

– Le peintre ukrainien, Yvan Chouklin.

– La famille d’Arcangues dont l’ancien maire et poète Pierre d’Arcangues et son fils, l’écrivain Guy d’Arcangues (1924-2004) ( renseignement wikipédia)

Fon de Portago (Alfonso Antonio Vicente Eduardo Angel Blas Francisco de Borja Cabeza de Vaca y Leighton Carvajal y Are, comte de la Mejorada, marquis de Portago, 1928-1957), coureur automobile espagnol. ( renseignement wikipédia)

-Le célèbre chanteur: Luis Mariano

dont la tombe est toujours abondamment fleurie . Pour celles et ceux qui ne connaissent pas, ou pour les nostalgiques ( comme moi):  Une sélection de ses chansons les plus connues: best of-  L’écouter: ICI

 

En se retournant,  au-dessous du cimetière, : se déploie l’immense tapis vert d’un golf. Et au loin, se profilent les premiers contreforts de la chaîne de mes Pyrénées chéries.

 

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MMR (tous droits réservés)

 

 

7 mai 2023

Le delta de La Leyre

Au pittoresque port de Biganos, on peut réserver, à plusieurs, une galupe (barque) pour une balade sur l’eau.  Une expérience très agréable que je vous convie à suivre.

Cette découverte du delta de la Leyre démarre sous un beau soleil. Dommage que celui-ci, très vite, décide qu’il a envie d’une petite sieste. Mince alors! Quel lâcheur!

La Leyre est une petite rivière de 135 km née dans Les landes et finissant sa course dans le Bassin d’Arcachon.  Son apport d’eau douce est vital pour la vie du Bassin.

Mêlée à celle de l’océan, cela offre une grande diversité de biotopes appréciés par une faune et une flore extrêmement riches. Marais boisés, prairies humides, roselières… Au fil de la promenade nous voyons s’envoler des aigrettes garzettes; un magnifique martin pêcheur que je ne réussis pas à bien immortaliser; des mouettes et d’autres boules de plumes trop rapides pour être identifiées.

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Bien que très farouche, un balbuzard pêcheur prend la pause quelques secondes avant d’aller voir ailleurs si la vie est plus tranquille. Il s’agit d’un grand rapace  de la même famille que l’aigle. Ce splendide oiseau est exclusivement piscivore.

Sous un ciel de plus en plus menaçant la visite se poursuit, douce, relaxante, passionnante grâce aux explications prolixes de notre guide Yannick qui connait  à fond son métier.

 

Au détour d’un chenal nous « tombons » sur un duo très affairé.  Il me semble que ces hommes ramassent de la tourbe à pleines pelletées. Leur petit bateau est déjà lourdement chargé.

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Cette flânerie paisible sur l’eau se poursuit fertile en surprises paysagères et faunistiques nous amenant peu à peu vers un vaste espace: le Bassin. Au loin, nous apercevons les plus hauts bâtiments d’Arcachon. Plus près, ce sont un immense groupe d’aigrettes, de mouettes et autres oiseaux migrateurs ou sédentaires.

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Notre guide fait échouer sa galupe sur le sable pour un court entracte observation et goûter. Il a même prévu des flutes en plastiques et du vin pétillant. Moment de partage très sympa où il répond à nos nombreuses questions. Puis Yannick signale qu’il faut repartir tant que la marée est favorable.

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Retour aussi attrayant qu’à l’aller. Mais avec tout de même un regard parfois inquiet sur le ciel qui s’assombrit de plus en plus.

Quelques embarcadères  à l’aspect très rustique se succèdent  au milieu de nulle part. Yannick a mentionné le plus petit port du Bassin: Port des Tuiles. Autrefois, celles-ci étaient fabriquées à Biganos. C’était de ce Port des Tuiles qu’elles étaient embarquées sur des chalands pour être ensuite livrées dans les ports du Bassin. Car ces tuiles étaient surtout utilisées par les ostréiculteurs afin d’attirer et fixer les naissains d’huîtres. Ils continuent d’ailleurs cette pratique.

Nous voici de retour à Biganos. Juste à temps. Les premières gouttes écourtent l’au-revoir à notre très sympathique guide. Nous n’avons vu ni tortue, ni ragondin, ni loutre. Qu’importe. Ce fût 1h30 mn d’évasion. S’il y a une prochaine fois, ce sera pour remonter la Leyre en galupe et faire connaissance avec sa forêt galerie et ses « bébêtes » à poils, à écailles et à plumes.

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MMR ( tous droits réservés)

lien vers un reportage F3 où l’on peut écouter notre guide Yannick

ICI

6 mars 2022

à Cubserviès

Filed under: Promenades ici et ailleurs... — Étiquettes : , , , , , , — Martine @ 6 h 18 min

Il y a un an, fin mars, nous nous sommes promenés dans la Montagne Noire ( à 35 km environ de Carcassonne). Nous voulions découvrir une magnifique cascade. Celle de Cubserviès.

Sur le plateau de Sambrès, les eaux de ruissellement forment plusieurs ruisseaux. Ceux-ci se rejoignent pour former une rivière: le Rieutort. Engagé dans une faille, il donne naissance à la cascade de Cubserviès.  Constituée de plusieurs paliers, celle-ci bondit,  rebondit sur ses 90 m de haut. Mais seulement 35m sont visibles.

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En continuant la promenade au bord de l’eau, nous avons découvert des ruines. Celles d’un moulin à rodet qui produisait la farine de seigle ainsi que celle de la châtaigne.

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1: Trémie avec déversoir des grains.

2: Palan pour soulever l’ensemble tournant ( rodet et meule courante) et régler la mouture.

3: Farinière: coffre entourant les meules pour recueillir la farine ( mouture)  expulsée par la force centrifuge.

4: Meule courante ou tournante réparée avec un cercle en fer.

5: Meule dormante ou fixe.

6: Arbre de transmission de la rotation du rodet à la meule.

7: Arrivée de l’eau par le bief

8: Canélou ou canon

9: Rodet ou roue à aube horizontale à cuillères en bois, installée en prise directe sur la meule tournante.

10: Sortie des eaux

« Moudre le blé constitue tout un art. On pourrait croire qu’il suffit d’écraser le grain entre deux pierres pour en extraire la farine, alors qu’en réalité cette opération nécessite une grande habilité de la part du meunier.  Les meules doivent tourner sans à-coups et à une vitesse bien précise; recevoir régulièrement leur ration de blé; ne pas trop s’écarter l’une de l’autre ni trop se rapprocher; être souvent repiquées au marteau pour garder leur abrasivité. »

Extrait de La Pierre, Le Métal, L’eau et Le Bois- Économie castrale en territoire audois (XI-XIVème s) SESA 2007

Explications prises sur un panneau dressé près du site

Beaucoup de fleurs   s’épanouissaient un peu partout.

Jonquilles  ( narcissus pseudonarcissus) et ficaires ( Ficaria ranunculoides) émaillaient l’herbe rase de leur or printanier.

 

Pulmonaires: pulmonaria officinalis. Surnommé « coucou bleu ».  Une plante médicinale  à propos de laquelle on parle de la théorie des signatures.  C’est à dire qu’au Moyen-Age on associait la forme de ses feuilles à un poumon et ses alvéoles.  L’un devait forcément soigner l’autre. Actuellement cela n’est pas prouvé scientifiquement.

 

Une plante appartenant à la grande familles des succulentes: Le nombril de Vénus (Umbilicus rupestris). Ses fleurs ressemblent à des clochettes blanc verdâtre ou jaune paille.

MMR ( tous droits réservés)

Pour en savoir plus  sur la cascade de Cubserviès et ses environs voir ICI

4 juillet 2021

Le château de Puilaurens

En compagnie d’une amie très chère, nous avons visité le château de Puilaurens (Castèl de Puèglhaurenç en occitan) . Cette forteresse impressionnante se situe à la limite départementale de l’Aude et des Pyrénées Orientales. Pour en savoir plus: ICI

La pente du chemin menant au château

est raide.

Très raide!

Très très raide!

Il faut prévoir d’excellentes chaussures de marches. Ce que nous avions fait. Heureusement pour nous.

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Nous traversons une forêt de pins sylvestres et autres essences. Parfois un panneau en bois indique le nom d’un arbre ou d’un buisson. Le lieu est sauvage, si abrupt que les mots ne sortent pas. Je reste muette d’admiration. Mais, surtout, je garde mon souffle pour suivre mes compagnons qui vont sur un rythme plus rapide. Un escalier d’accès assez ardu permet d’atteindre enfin ce nid d’aigles.

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Bâti à 697 m d’altitude, le castel domine la vallée de la Boulzane. Celle-ci descend du haut Fenouillèdes où se situe l’ancienne frontière entre les royaumes de France et d’Aragon ( puis d’Espagne). Le chemin d’accès se développe en lacets pour assurer une montée régulière des hommes et des bêtes de somme. Certains passages montrent encore des traces de calade*. Une série de murs disposés en chicanes, percés d’ouvertures de tirs pour armes à feux, protègent la montée.

Nous voici au pied des remparts.  Sous un ciel d’émail, leur à pic domine, écrase le visiteur assez hardi pour venir troubler leur paix.

Passé la porte d’entrée, nous traversons une courette délimitée par des murs percés de nombreuses meurtrières.

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L’espace intérieur du château se répartit   principalement en trois niveaux. Le point culminant du site est occupé par un espace puissamment fortifié abritant le donjon et les principaux vestiges de bâtiments d’habitation. Cet ensemble surmonte une vaste cour d’environ 60m de long pour 25m de large., délimitée par une muraille épousant le tracé du rocher. Enfin, au Nord-Est,  un espace inférieur ouvre sur une poterne.

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Pour accéder à la porte d’entrée de  l’enceinte supérieure il fallait passer sur un pont de bois dont les supports en pierre sont encore visibles.  Un mur défensif masquait la porte d’entrée. Il était percé d’archères dont les bases sont conservées. La porte elle-même était protégée par un assommoir.

Mon imagination galope comme un cheval fougueux.  J’entends le brouhaha d’une multitude de soldats, de chevaliers, de réfugiés  fuyant les armées du Roi.  Que cache l’ombre aussi charbonneuse que l’âme de Simon de Monfort?

 

 

 

 

 

 

 

 

Un trou au noir abyssal et troublant me glace les os.

Un escalier, actuellement coupé par un mur, permettait d’accéder aux latrines dont les larges conduits descendent dans l’épaisseur du rempart. Une brèche permet de voir l’intérieur de la citerne. Sa contenance est d’environ 25 m3. Deux autres citernes sont encore visibles dans le château.  Elles étaient alimentées par l’eau de pluie récupérée depuis la vaste surface des toitures couvrant les bâtiments. Acheminée par des canalisations de plomb ou d’argile, l’eau traversait, à l’entrée de la citerne, un système de filtrage à base de gravier, de charbon, ou de scories de forge. 

Nous admirons la tour de la dame Blanche. Baptisée ainsi en honneur de Blanche de Bourdon, petite nièce de Philippe le Bel qui s’est arrêtée au cours d’un voyage à Puilaurens.

Comme une célébration, la nature fleurit les marches  peut-être foulées par les pas de cette auguste Dame. Dans bien des châteaux, un fantôme traine son suaire. Puilaurens n’échappe pas à cette tradition. On raconte, que, depuis son assassinat ( commandé par son mari  le roi Pierre le cruel), Blanche apparaitrait sur les remparts, certaines nuits, sous la forme d’une vague lueur .

Quelque chose se dégage de tous ces remparts, créneaux, mâchicoulis et autres  barbacanes. Des cathares ont été hébergés ici entre 1245 et 1246. J’aime à croire qu’un peu de leur essence imprègne encore cette forteresse que n’a jamais pu prendre Simon de Monfort.

Nous redescendons un peu plus riches, un peu rêveurs aussi . La fraicheur fragile de quelques anémones hépatiques  éclaire le couvert des arbres.

 

 

 

Quel contraste avec la rudesse de ce que nous venons d’explorer.

 

 

 

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MMR ( tous droits réservés)

* calade: rue ou chemin pavé de galets ou de pierres

**: mots en italique tirés des panneaux explicatifs vus sur le site

27 juin 2021

Termes

Filed under: Promenades ici et ailleurs... — Étiquettes : , , , — Martine @ 1 h 00 min

Au printemps 2017,  avec quelques membres de l’association de poésie Terpsichore, nous avons passé un week-end découverte au fin fond des Corbières.  Nous logions dans un gite très sympathique  qu’avait réservé notre présidente.
La première journée fût consacrée à la visite du village de Termes, son château et d’une  balade sur un chemin de randonnée.

 

Le château médiéval de Terme ( vue depuis le village) .

Perché sur son roc, il domine les gorges du Termenet et les gorges de Coyne Pont. En 1210, il subit le siège mené par Simon de Monfort lors de « la croisade contre les albigeois ». Réaménagé ultérieurement, il deviendra une forteresse royale destinée à protéger le sud du royaume.

Vue sur l’angle nord ouest du château

Pour en savoir plus voici des liens très intéressants:

L’histoire du château de Terme

Les seigneurs de Terme

Le siège de 1210

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Le village est ravissant, extrêmement  pittoresque.  Ruelles étroites, escaliers fleuris.

Sous un soleil de feu, nous déambulions,  recherchant l’ombre mouvante et mystérieuse de l’histoire occitane.

 

C’est ainsi que nous pénétrâmes dans la jolie petite église « Notre Dame de Termes ». Périodes de construction: 12ème siècle, 19ème siècle

Ses murs font un mètre d’épaisseur.

L’édifice est voûté en berceau brisé reposant sur des arcs doubleaux

Plus de renseignements ICI

 

L’après-midi,  balade sur une partie du GR 36.  Bien que je fus  parfaitement chaussée, ce fût parfois difficile. Et même carrément sportif à un endroit. Misère! Mais je ne regrette pas car ce chemin de grande randonnée m’a offert de magnifiques surprises.  Ces fleurs de la garrigue  que l’on voit partout et que je retrouve toujours avec plaisir. Mais surtout de merveilleuses orchidées que jusqu’à ce jour je n’avais vues  que dans les livres ou sur internet. Plus quelques petits glaïeuls indigènes ( qui poussent également dans mon jardin)

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1:comme surgissant du rocher: Néotina orchis ustulata? ; 2: la blanche:  orchis provincialis?; 3: blanche et parme, un peu floue hélas: non identifiée; 4:  pourpre et blanc moucheté pourpre: orchis purpurea?; 5: vert clair striée de brun: orchis antropophora?; 6: glaïeul

Les paysages étaient somptueux! Quelle vue à couper le souffle parfois au sommet d’un rocher dominant les gorges

A la fin de notre parcours, épuisés, les muscles tremblant de fatigue, nous nous laissâmes tomber sur le parapet au bord de la route. A deux pas gazouillait une petite rivière: le Sou. La fraîcheur de l’air à son contact nous fit un bien fou.

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MMR ( tous droits réservés)

Merci pour tous vos commentaires que je lis avec un immense plaisir.

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12 juillet 2020

Esplas( suite)

Filed under: Promenades ici et ailleurs... — Étiquettes : , , , , , , — Martine @ 1 h 25 min

 

Lors du billet précédent je vous ai parlé du château d’Esplas   ICI

Voici à présent quelques vues du village.  Beaucoup de bâtiments sont construits avec le grès rouge typique de l’ Aveyron.

Une grande place, vide, déserte.  Pas de cris, de rires,  d’appels ou de saluts. Même pas un bruit de télévision. Ce village semble endormi. Tout est net, propre, joliment fleuri.  Une vraie carte postale.

 

Tiens! Un chien!  Il aboie  un peu, manière, comme on dit dans l’Aude.  J’ignore si cette expression est aussi employée en Aveyron. Le chien, trottine jusqu’à nous, renifle un peu. Puis,  finalement, nous réussissons l’examen de passage. Ce brave toutou esseulé quémande juste quelques caresses que nous lui accordons bien  volontiers.

 

 

 

 

 

Après avoir contourné le château, nous découvrons une toute petite bâtisse. Nulle fumée ne sort de sa superbe cheminée. Il est vrai que nous sommes en été. Pas un chat ne somnole sur son seuil brûlé de soleil. Par contre, trois pas plus loin, une énorme touffe de lavandes bruisse de vie.

 

Je vous montre l’autre pendant du paysage vallonné entourant Esplas. Des champs, des près, des bocages, quelques villages lointains et les forêts au vert si profond.

Après nous être rempli les yeux de pur bonheur champêtre, nous prenons un chemin herbeux et caillouteux  se coulant entre des murs pourpre.  Il longe de vastes maisons pittoresques à souhait. Que de sujets à peindre!

 

 

 

Le parfum des tilleuls

Flotte

Invisible et sucré

Sur la blondeur du Temps.

Fragile compagnon

Un papillon

Roux

Joue  à cloche-ailes

Entre ombres moussues

Et flaques soleilleuses.

Sur trois fils lumineux

Inconstants et bohèmes

Danse le quatuor mouches et moucherons..

Pris dans les rets de Ra

Chorégraphie simpliste

Ce yoyo zonzonne

Inconscient des secondes.

 

 

 

 

 

 

MMR ( tous droits réservés)

Merci pour toutes vos visites et vos commentaires que je découvre avec grand plaisir

 

28 juin 2020

Le château d’Esplas

Filed under: Promenades ici et ailleurs... — Étiquettes : , , — Martine @ 1 h 31 min

L’ardeur du jour brûle la peau.  Aussi, nous recherchons l’ombre bienfaisante de grands arbres. Au dessus de nos têtes, les chants d’oiseaux invisibles se répondent joyeusement. L’entrelacs des branches laisse deviner la blondeur sobre et imposante d’un bâtiment.

Tout en nous extasiant nous longeons le mur de la propriété et arrivons face à l’entrée. Un panonceau indique: Château d’Esplas- XIII ème et XIV ème siècles.  Il s’agit d’une forteresse féodale  qui a résisté au siège des anglais lors de la guerre de cent ans.  Qui a su traverser  les turbulences des guerres de religion.

Le portail brise net la curiosité, l’envie d’en découvrir plus.

Pas un chat. Pas un éclat de voix.  L’espace  appartient à la gente ailée.  Je lâche la bride à mon imagination.  Que cachent ces murs?  Une belle au bois dormant?

Le chant strident des cigales accompagne nos pas flâneurs

Nous voici face à une tour carrée. Un donjon de plus de 20 mètres dominant un ensemble architectural formé de quatre corps de logis fermés par des tours à chaque angle ( renseignements pris sur internet)

Nous continuons en suivant ce mur de pierres patinées peuplées de mousses, de fougères et autres plantes succulentes. Il s’agit d’un grès rouge, typique de l’Aveyron.

Au détour du vieux mur,  nous débouchons sur un paysage  qui nous arrache un cri d’admiration. Des forêts d’un vert profond  alternent avec des pâturages, des champs fauchés de frais.  Au bord du chemin une énorme touffe de lavandes étanche la soif d’abeilles et de plusieurs papillons.  Ceux-ci d’ailleurs jaillissent de partout. La nature ici semble préservée.

Tournant le dos à ce panorama bucolique, nous découvrons une vaste partie de ce castel si bien restauré et entretenu.  Le château d’Esplas est le gardien silencieux d’un tout petit village perché au sommet d’une colline.

Pour en savoir plus  sur la seigneurie d’Esplas, sur l’histoire du château : clic  ICI

Il s’agit d’une demeure privée.  Pas de visite.

MMR ( tous droits réservés)

Merci pour vos commentaires que je lis avec un immense plaisir.

22 septembre 2019

La rentrée des classes!

Filed under: Promenades ici et ailleurs... — Étiquettes : , — Martine @ 9 h 24 min

Ah la rentrée! Que de souvenirs! Que ce soit pour ma fratrie et moi ou celle de ma fille.  Bien que ce moment soit passé de quelques semaines,  c’est l’occasion de vous parler d’un très joli Musée. Celui de l’école qui se situe dans la vieille Cité de Carcassonne, à deux pas de la basilique Saint Nazaire.  Pas facile de faire un choix parmi toutes les photos ramenées de cette visite.

La façade, simple et qui ressemble à tant d’autres écoles françaises de l’époque, avec sa cour de récréation.

Près de la porte d’entrée, l’affiche montrant une « Rentrée » pas désirée du tout.

Et puis la salle de classe avec ses bureaux en bois. J’ai connu cette ambiance à ma rentrée au cours préparatoire. Seulement quelques mois. Ensuite nous eûmes une école flambant neuve et moderne.

Il y a tant de choses à décrire mais, il me faudrait un livre. 🙂

 

Les leçons de morale pour démarrer la matinée après avoir dessiné une frise de deux carreaux séparant le travail du jour de celui de la veille. La Maîtresse avait des affiches, des cartes au mur, de petits livrets avec moult exemples pour nous garder dans le droit chemin. Cette carte ci-dessous m’a faite rire. A l’époque il y avait le bon et le mauvais alcool. Alors que maintenant, on le déclare mauvais pour la santé, quel qu’il soit.

 

D’autres grandes cartes aux murs nous ont interpellés. Celle des fleuves et rivières françaises, le corps humain, les plantes, les insectes,  des maximes…

 

L’odeur de la craie et de l’encre fraîche. Certains peut-être ont connu la « corvée » de remplir les encriers chaque matin. Enfin, c’était plutôt vu comme une distinction, une récompense par certaines. Il y avait aussi le nettoyage du tableau ; et celle d’aller taper la brosse pleine de craie.

 

Et oui, la Rentrée! Réminiscences de l’enfance.

 

 

MMR ( tous droits réservés

Pour en savoir plus, clic sur le lien ICI

9 décembre 2018

Là où le vent …

 

Cet après-midi là, sous un ciel de feu, nous recherchions un joli coin à découvrir sur la presqu’île du Cap-Ferret. Au cours de nos nombreuses pérégrinations des années passées, un nom nous avait intrigué: « Les 44 ha ».  Nous décidâmes de pénétrer à pieds  cette zone inconnue  en laissant la voiture à l’ombre d’immenses mimosas.  Pas de bitume mais des chemins de terre, sable, aiguilles de pins….  Fallait-il aller à droite? à gauche? Ou bien, parfois, en face pour rejoindre le Bassin? Nous allions là où le vent nous poussait.  Sous la voûte des arbres, l’air était  relativement « frais ».  Mon mari se demanda à mi-voix si nous allions retrouver la voiture au retour….

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Enfin, après moult interrogations et détours, nous arrivâmes au Bassin. Au loin, à droite la Dune du Pyla rayonnait  du haut de sa blancheur et de sa renommée*.

 

Nous découvrîmes émerveillés de magnifiques maisons  occultées par le rideau épineux des faux acacias, d’arbustes exubérants les dérobant aux regards. Un portillon  rustique, ou de bois blanc,  autorisait l’accès à ces paradis dissimulés.

Nos pas étouffés par le sable  laissaient aller leur curiosité. Tout était fermé, silencieux mais pas abandonné. Certains jardins étalaient leur riche exotisme, d’autres un retour à l’état d’une nature sauvage contrôlée.  En foulant ce petit chemin  clandestin je humais à pleins poumons son essence de térébenthine éclaboussée d’iode.

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Les échos  de la vie marine arrivaient par vagues en suivant celles de l’eau: Pinasses, plates, voiliers à moteur, les jeux joyeux d’un couple canin, un jeune enfant pataugeant hilare dans la mini piscine  creusée par son père.  Tournant le dos à ces habitations luxueuses nous répondîmes avec empressement à l’appel délectable de la plage.

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MMR ( tous droits réservés)

* C’est la plus haute dune d’Europe

ICI  un autre regard sur ce lieu à découvrir chez ma copinaute Écureuil bleu

ICI   d’autres de détails avec une référence  à l’émission La Maison France 5

Merci pour tous vos commentaires  que je découvre toujours avec un immense plaisir. Je vous souhaite de bonnes fêtes

Blog en pause

 

11 novembre 2018

Un après-midi automnal

Filed under: Promenades ici et ailleurs... — Martine @ 1 h 21 min

Sous une sérénité bleu ciel un train siffle au loin

abandonnant la vallée aux mains chaudes de l’automne

Plus de girondes anémones

Encore moins d’iris jaunes

Lentement l’arbre déboutonne son pourpoint en cretonne

A son pied, sur le sainfoin desséché

La microfaune ronchonne

Papillonne,

Tâtonne,

En quête d’un brin d’aumône

Néanmoins, sourds au vent qui tourbillonne

Dans leur coin

Les coings

Prennent de l’embonpoint.

Contrepoint à l’hiver qui sournoisement résonne

Mésange lâche gaiement ses consonnes

Coucou,  à la mémoire brouillonne,  se croyant au printemps, ponctue les notes de l’oiseau  de son écho monotone.

La-haut Phébus rayonne

Ici, je talonne une colonne de fourmis que la rapacité aiguillonne vers des fruits à leur maximum.  Heureuse de les devancer, je fredonne mon baragouin en contrepoint au gramophone grippé de Dame Pie sur son trône.

Ce recoin du jardin dominant la vallée, comme  à l’abri du cyclone de la vie,  est un havre où je fusionne  au sein d’une nature sauvageonne.

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MMR (tous droits réservés)

Ces coings si dodus,  que depuis plusieurs jours je cuisine, embaument la maison.

Pâte, gelée, confiture,  chutney, tarte, compotes salées ou sucrées,  en purée ou en lamelles natures à  congeler cuites.  J’ai glané  71 recettes sur  internet que nous testerons petit à petit.

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