Les voyages immobiles… … de Martine Madelaine-Richard

8 octobre 2023

Au jardin assoiffé

Vendredi 29 septembre 2023: Nous sommes, paraît-il, en automne. Bien que la météo semble me souffler « c’est l’été », il y en a une qui n’oublie pas son rendez-vous. C’est la discrète orchidée Spiranthes Spiralis: la spiranthe d’automne au parfum de vanille. Famille des orchidacées. Ces ravissantes sont si nombreuses  cette année que j’ai renoncé à les compter. Elles émergent sous les fenêtres des chambres, contournent la maison, colonisent les dessous de l’étendoir et de l’olivier.

Avec la sècheresse, il reste peu de fleurs au jardin. J’avais laissé une grosse touffe de cette plante sauvage dont les inflorescences plaisent aux insectes.  Ici, le gros Bombus Terrestris: un hyménoptère extrêmement intéressant pour la pollinisation de nos potagers et vergers.

Se régalant à la même « table », une mouche aux nombreux noms: Eristalis Tenax: éristale tenace, éristale gluante, la mouche pourceau. Un diptère de la famille des Syrphidae. Excellente butineuse.

Cette plante a également attiré une abeille domestique et deux petites abeilles solitaires: Mégachile rotundata: abeille tapissière.  Un hyménoptère appartenant au genre Mégachile.  On peut apercevoir débordant son abdomen, la brosse ventrale servant à récolter le pollen. Elle découpe feuilles et pétales pour en tapisser son nid et est toujours très pressée.   C’est le Speedy Gonzales des abeilles!

Centaurium pulchellum: la petite centaurée. Famille des gentianacées.  Une plante annuelle fleurissant au printemps. Apparemment, celle-ci a décidé de remettre le couvert.

Pezotettix giornae : le criquet pansu ( si je ne fais pas erreur). Très présent au jardin mais invisible si je ne le dérange pas. Car sa couleur lui permet de se fondre à celle des herbes sèches. Cet Orthoptère appartient à la Famille des Acrididae.

Voici une vivace appartenant à la famille des Astéracées.  Certains la nomment marguerite d’automne. Personnellement je l’appelle Vendangeuse.  Pas exigeante, c’est une fidèle que j’aime à retrouver chaque année.

Un petit escargot, moins présent au jardin qu’il y a trente ans en arrière. Impossible de découvrir le nom de ce gastéropode.*

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Et pour terminer,  voici la vedette principale de ce vendredi: le petit papillon Zygaena Fausta. La zygène à collier rouge dont l’intensité des teintes varie d’un individu à l’autre. J’ai compté 8 zygènes à la suite, posés sur les rares scabieuses tenant encore le coup, le long de notre trottoir.  Ces quatre ou cinq pieds ont résisté à l’été, certainement grâce à l’ombre de la maison préservant un soupçon d’humidité.  Ce lépidoptère a la particularité d’avoir du cyanure dans le corps. Sa belle robe rouge et noire annonce aux prédateurs: Attention! Danger! Poison mortel!  C’est également un des personnages de mon recueil « Paroles de jardin ».

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MMR ( tous droits réservés)

*Finalement, je crois que j’ai trouvé: il s’agit de Trochoidea elegans- la troque élégante.

27 août 2023

Au soleil aoûtien

La sorcière aux doigts verts

Touille dans son chaudron

Le contraire de l’hiver

Au long manteau marron.

Est-ce l’appréhension

De vivre à découvert?

Gecko squatte la maison

D’un couple atrabilaire.*

L’abeille patibulaire

Fait de même, sans façon.

L’asiatique** gangster

Conforte l’invasion.

Somptueux papillon

Le Charaxe ° solitaire

Fuit la domination

Solaire et incendiaire.

L’araigne °° joue au poker

Sans tambour ni clairon

Avec un partenaire

Terminant saucisson.

Dépourvue d’avirons

Une barque mystère

Emporte sa cargaison

De rêves visionnaires.

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MMR (tous droits réservés)

* Il s’agit du couple de mésanges bleues occupant le nichoir au printemps. Ils sont très territoriaux.

** Megachile sculpturalis: l’abeille asiatique, invasive. Celle-ci a découvert notre hôtel à insectes et s’est installée en lieu et place d’autres abeilles. Pourtant, ce ne sont pas les places libres qui manquent!

° Charaxe jasius , Pacha à deux queues ou nymphale de l’arbousier. Un papillon africain migrateur, très présent sur le pourtour méditerranéen. Un des plus grands papillons diurnes européen.

°° Argiopa lobata- Argiope lobée- Arachnide. Cette araignée imposante est nouvelle dans mon jardin. Et elle est dotée d’un bel appétit! En cinq jours, son ventre de presque plat est passé à l’apparence d’un ballon de rugby. Entre son gros bide et ses couleurs, elle me fait penser à une mini pieuvre. Peut-être va-t-elle pondre? Elle fera peut-être l’objet d’un billet un de jour…

Merci pour tous vos commentaires déposés si gentiment.  Des échanges que j’ai lus avec un immense plaisir même si j’ai manqué de temps pour y répondre. 

2 juillet 2023

Un début d’été coloré au jardin ( suite)

Sur le billet précédent, je vous montrais surtout des papillons. Depuis, un ou deux autres se sont invités au banquet des scabieuses.  Leur nectar doit être fabuleux! Quel succès!

 

Lépidoptère- Famille des Lycaenidae- Argus bleu ou Azuré commun. La femelle a l’intérieur des ailes marron

Lépidoptère-  Famille des Lycaenidae- Argus bleu ou Azuré commun. Le mâle.

Lépidoptères- L’échiquier ibérique,  ou Demi-deuil, au premier plan. Et le petit argus, derrière.

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Hyménoptère- Famille Halictus scabiosae- Halicte de la scabieuse. Une excellente pollinisatrice.

 

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Hyménoptère- Une petite abeille sauvage aux très jolis yeux bleus.

Hyménoptère- famille  des scoliidae- Scolia unifasciata. Scolie à une bande.

Hyménoptère- Scolia Hirta- Scolie hirsute- Scolie à deux bandes.

Les scolies sont des guêpes solitaires, pas du tout agressives envers l’humain. A moins de vouloir les tenir dans la main. 15 à 22 mn. La femelle est plus petite que le mâle.  Cet insecte parasite les larves de cétoines, des scarabées en général.  Donc, elles régulent leur population et pollinisent également.

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Arachnide- Aranea- Genre Thomisidae-   Synema Globosum- La thomise globuleuse est surnommée Araignée crabe, en raison de ses deux paires de pattes qu’elle dresse comme le crabe.  Ou encore Araignée Napoléon, du fait de ce dessin noir sur son abdomen. Il y en a des jaunes, des blanches, des rouges, des  oranges.

Coléoptère- Famille des Cerambycidae- Stictoleptura cordigera- Le lepture cordigère est nommé généralement: lepture porte-coeur. Le plus souvent il apprécie les ombellifères, telles que les carottes.

Coléoptère- Famille des Cetonidae- Oxythyrea funesta-  La cétoine grise- Surnommée drap mortuaire. Petit scarabée.

 

Hyménoptère- Famille des Megachilidae- Tribu des Anthidiini- L’anthiidie est surnommée abeille cotonneuse,  car elle tapisse son nid ( dans la terre)  de fibres douces et laineuses. Chez moi, elle m’ont rasé de grandes parties de mes épiaires, ou encore la bourre des lychnis. C’est amusant de les voir évoluer, parfois avec un énorme baluchon. Le mâle est un redoutable protecteur de son territoire. Il chasse tout ce qui n’est pas ses femelles: abeilles, bourdons, papillons, mouches… Il fait un sacré ménage! Là, il se prépare à passer la nuit, accroché par les mandibules, la tête en bas.

Hyménoptère. Famille Vespidae-  genre Poliste-  Une petite guêpe pas du tout agressive. C’est un excellent pollinisateur qui construit son nid d’alvéoles en papier mâché. Elles pollinisent, mais chassent également beaucoup de chenilles.

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Hyménoptère. Famille des apidae. , genre Bombus.  Bombus terrestris: le bourdon terrestre. C’est le plus commun. Il fait son nid dans le sol. Parfois jusqu’à plus d’un mètre de profondeur.  Ce sont d’excellents pollinisateurs.

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Voici un poème à l’ambiance estivale, publié dans mon recueil « Tarentelle »

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VOLUTES ÉTÉ

 

Juillet or en fusion,

Terre lèvres fanées,

Tisonnent l’argenté

D’oliviers bras fusain.

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Blonde chevelure,

Ondulations blés mûrs

Offrent un masque mouvant

A la joie tramontane.

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Enjambées bubble-gum,

Motivations mollesse,

A l’ombre rouge-feu

Cache-cache soleil.

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Sieste aux pas incertains,

drapée fraîcheur enfuie,

Cajole mes pensées

En volutes été.

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MMR ( tous droits réservés)

25 juin 2023

Un début d’été coloré au jardin

Filed under: animaux, insectes... — Étiquettes : , , , — Martine @ 4 h 23 min

La partie laissée sauvage du jardin, côté chambres. Les dernières orchidées sèchent, à peine discernables parmi les graminées et, surtout, noyées par une foule de scabieuses exubérantes. Esthétiquement, ce n’est pas très présentable. Qu’importe! Cette petite surface grouille de vie. Voici ce que j’ai photographié entre hier et avant-hier:

Hyménoptère: Bombus terrestris: le bourdon terrestre, sur la fleur du poireau. J’en ai vu un autre sur une scabieuse. Celui-ci, nettement plus gros que l’autre.

Lépidoptère:  famille des nymphalidae: le genre Melanargia

En voici un autre, esthétiquement très proche.  Entre le galathea, le lachesis, et d’autres encore, je préfère ne pas m’aventurer à préciser. Celui ci-dessus était plus petit que le précédent.

Famille des Nymphalidae Satyrinae : le Lasiommata megera: le mégère. Ou encore le satyre. Ce joli petit roux est assez présent.

Famille des Nymphalidae- satyrinae . genre pyronia. Pyronia cecilia. Ocellé de la Canche ou encore Amaryllis de Vallentin.  Grrrr! Insaisissable!

Famille des Pieridae : gonepteryx rhammi . Un citron, très clair, presque blanc dans le soleil, dont les ailes font penser à des feuilles.

Un autre citron , un peu plus foncé, et avec beaucoup de jaune à l’intérieur des ailes. Je pense que c’est le mâle. Ces deux citrons sont d’assez grande taille.

Famille des  Papilionidae. Iphiclides podalirius: le Flambé.

Famille des Nymphalidae: Brintesia Circe:  le Silène . C’est le plus grand de cette famille. J’en vu deux, en même temps. L’un bien plus petit que l’autre. Donc, mâle  ( 60 mn d’envergure) et femelle ( 70 mn environ)

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Famille des Pieridae. Plutôt petit. Mais comme je n’ai jamais pu le voir les ailes ouvertes, je n’ai pu l’identifier. 

Mais il y avait aussi des coléoptères, d’autres hyménoptères et une araignée. Ce sera pour la prochaine fois…

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Voici un poème écrit il y a quelques années, sur la petite faune du jardin

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LABIEES ET VENTRES CREUX

Microcosme fleuri,

Essence origan,

Brouillard neige anisée,

Bruisse de visites.

La soif insectivore

En guirlandes moirées,

Susurre son phrasé

Au langage crypté.

Alléchés, captivés,

Ailes constellées strass,

Les suceurs travestis

Hersent l’heure chaude.

Impromptu impatient,

Parenté astates1,

Corseté cuir et feu

Gloutonne l’ambroisie.

Mouches et moustiques

Escortent la vorace,

Gambillent leur refrain:

«Labiées et ventre creux»

1Astate: guêpe

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MMR ( tous droits réservés

 

28 mai 2023

Il y avait foule!

A une trentaine de mètres de notre mobilhome,  s’épanouissait un arbuste couvert de fleurs: un photinia. Cette abondance florale attirait une multitude d’insectes, extrêmement variés.

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Voici trois superbes lépidoptères: Un somptueux Vulcain en livrée ébène, carmin et blanc.  Un ravissant petit papillon bleu qui  m’a donné du fil à retordre. Cet Azuré  butinait lorsque j’étais trop loin pour le photographier.  A mon approche, zou! Il s’enfuyait. Le numéro trois: un papillon roux. Peut-être le Tircis?  Il y avait également un belle dame, mais j’ai raté ma série sur lui. Aussi, je vous en montre un,( pour celles et ceux qui ne le connaissent pas), posé sur le sol de mon jardin. Un beau machaon a survolé tout ce joli monde sans se poser. Mais, allez savoir? C’était peut-être un timide, venu siffler du nectar en mon absence!

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Ci-dessous

Un dernier papillon, que j’ai rarement le plaisir d’observer: il s’agit du sphinx gazé.  Quelle merveille!

La table servie devait être alléchante. En effet, en plus des lépidoptère, se côtoyaient  différents diptères. Cela allait de la grosse mouche bleu noir, que tout le monde connait, jusqu’au minuscule moucheron, en passant par plusieurs syrphes… tels que le syrphe ceinturé, l’éristale, et d’autres encore …

Ci-dessus: l’éristale. Attention: à ne pas confondre avec une abeille domestique.

Une autre mouche, assez petite. Peut-être le syrphe ceinturé.

Un autre syrphe. gros gabarit.

 

Un énorme bourdon. Un autre, nettement plus petit, se posait systématiquement au trois quart caché. Impossible à photographier. Ce qui est bien dommage. Cela aurait donné une échelle comparative avec ce mahousse costaud 🙂

Il y avait aussi des fourmis,  énormément d’abeilles domestiques ( mais peu d’abeilles sauvages), quelques coléoptères. Ci-contre, poilu, un petit scarabée. Peut-être tropinota hirta. A côté,  un autre,  d’une taille imposante, le cétoine doré ( cetonia aurata)

Bref!  Il  y avait foule!

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MMR ( tous droits réservés)

Merci pour tous vos messages et commentaires qui font vivre ce blog

🙂

12 décembre 2021

Une année au jardin ( suite et fin )

Filed under: animaux, insectes...,au Jardin: fleurs, arbres... — Étiquettes : , , , — Martine @ 3 h 19 min

Juillet:  Quelle surprise en sortant de découvrir dans le sas de l’entrée ce beau papillon.  Je pense que c’est le demi-deuil: melanargia lachesis.  Mais il existe d’autres melanargia  assez semblables. Tout en transparence, on croirait contempler le dessin d’un vitrail. Il lui faut un petit moment pour comprendre qu’à sa droite la liberté lui est largement offerte.

Aout: Tranquille , ce criquet égyptien juvénile se prélasse sur la feuille du tournesol.  Effets d’ombre et lumière comme au cinéma. Cet orthoptère se la joue un peu star, non?

Septembre: Un lever de  soleil parmi tant d’autres. Mais je ne m’en lasse pas.

 

Octobre: C’est lorsque arrivent les pluies automnales que les belles de nuit s’épanouissent et éclairent ce coin toujours à l’ombre.  Fuchsia, blanche, jaune, rouge et parfois, comme ici, une panachée.

Novembre: Quel n’est pas notre étonnement en découvrant une levée de champignons dans la montée de notre garage. Celui ci-dessous ressemble à un rosé des près. D’autres, parfaitement inconnus  surgissent jusque sous la voiture formant un rond de sorcière.

Décembre: Les Pyrénées sont de toute beauté au levant.  Il a neigé en abondance très tôt cette année.  Mon imagination invente des montagnes de chantilly framboisée.

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MMR ( tous droits réservés)

7 novembre 2021

Balade au bord du Bassin

Filed under: Océan et Bassin d'Arcachon — Étiquettes : , , , , , — Martine @ 7 h 47 min

Lors de nos dernières vacances je n’ai pas résisté au désir  d’une balade pédestre à trois pas de notre logis. Pour ce faire, il m’a suffi d’emprunter un charmant escalier en bois.

Les ors du soleil

Les bleus de la mer

Et mon cœur en fête

Puis, arrivée sur la plage, de suivre le soubassement métallique protégeant les propriétés de plusieurs jolies demeures. A marée haute il ne reste pratiquement plus de place pour circuler à pieds.

A marée basse-

Jeu de piste sur le sable

La course d’un chien

Passé ce formidable rempart protecteur m’apparaît une immense surface type pré salé. En lisière, feston nonchalant,  un chemin  blond invite à la promenade. Ce parcours avenant, soumis aux marées, engage à la vigilance.  Et pour cause. Mes chaussures légères ne sont pas adaptées aux traitrises du sable vaseux.

Plusieurs maisons ont une vue imprenable sur le Bassin. Certaines très esthétiques font rêver. Des rires s’échappent d’une terrasse. Plus loin, ce sont des coups de marteaux qui s’envolent. Il y a de la rénovation dans l’air.

 

Beaucoup de vie va et vient parmi cette végétation luxuriante ne craignant pas le sel. Bien des fleurettes sont butinées par mouches et abeilles. Mais ce qui est remarquable c’est la multitude de papillons allant de-ci de-là.  Piérides, azurés, vulcains, citrons et safrans… ainsi que d’autres que je n’ai pu déterminer.

Matinée suave-

Les fleurs du pré salé et

celles des papillons

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’aster maritime, la lavande de mer ( limonium vulgare ) sont deux plantes aisément reconnaissables. Quant aux nombreuses autres, je donne ma langue au chat. Les graines « d’herbes » défleuries attirent également quelques oiseaux. Celui au sol est peut-être le traquet motteux. 

 

 

 

 

 

 

A l’extrémité de ce vaste schorre* , abritée par un bourrelet dunaire, est échouée une vieille pinasse. Ce bateau emblématique du Bassin d’Arcachon a connu des jours meilleurs. Il s’en dégage pourtant un charme digne d’intéresser l’artiste de passage.

L’âme du vieux bateau

La mienne en communion

Ah! Si j’avais mes pastels!

Soudain ma paix est fracassée par… le troupeau jacassant d’un car touristique. Il faut peu de temps à cette soixantaine de personnes pour traverser la pinède dans ma direction. Il est temps pour Bibi de rebrousser chemin. Le retour est tout aussi agréable qu’à l’aller. Un vulcain me tient compagnie sur quelques mètres.

La marée, commençant à remonter, me laisse largement le temps de me gorger de toute cette lumière éclaboussant le Bassin.

Au pied des escaliers

Arrêt sur image

Mon bonheur du jour

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MMR ( tous droits réservés)

*schorre: partie haute de la zone vaseuse du littoral submergée seulement aux grandes marées, où croît une végétation herbacée qui fixe partiellement la vase et peut être pâturée ( renseignements pris sur le net)

31 octobre 2021

Le pacha à deux queues

Avez-vous déjà vu  ce grand papillon baptisé Jason ou Charaxe jasius? Appelé également Pacha à deux queues ou encore Nymphale de l’arbousier. Je l’avais déjà aperçu dans mon jardin une année. Farouche, il filait se poser derrière mes arbousiers, côté rue,  à chaque tentative pour le photographier.

Au soleil d’octobre-

Poursuite et cache-cache

Le Charax vainqueur

Ce magnifique lépidoptère, appartenant à la famille des Nymphalidés, peut faire jusqu’à 10cm d’envergure pour les plus grandes femelles.

Cette fois là,  lors de vacances sur la presqu’île de Lège/Cap-Ferret, la chance était au rendez-vous. Le hasard avait fait que notre mobilhome se trouvait au cœur du territoire du Jason. Face à notre entrée poussait un petit arbousier lourdement chargé de fruits. Visité par maints oiseaux ( mésanges bleues,  mésanges charbonnières, mésanges à longue queue, moineaux, merles, pinçons et d’autres non identifiés…), cet arbre était aussi le poste de guet principal  du Charaxe.  Le mâle, en général,  surveille  l’arrivée d’une femelle ainsi que l’approche d’éventuels concurrents pour les chasser énergiquement à coups d’ailes. Celui-ci ne faillit pas à sa réputation. Il vint me tourner autour. Puis, estimant le danger négligeable, il  s’en retourna pomper le bon jus d’arbouse fermentée. C’est que c’était épuisant toutes ces rondes  d’un arbousier à l’autre, du matin au soir. Il faut dire que le territoire de ce Roméo s’étendait sur plusieurs centaines de mètres carrés.

Septembre en maillot-

Il ne craint pas de mouiller le sien

Papillon en chasse

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Ci-dessus, deux ravissantes chenilles de ce splendide migrateur (certains prétendent qu’il serait plutôt un colonisateur)  photographiées il y a plusieurs automnes de cela.

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MMR ( tous droits réservés)

Pour en savoir plus sur ce lépidoptère, voir ICI et ICI

Merci beaucoup pour tous vos commentaires qui sont  très très appréciés.

12 juillet 2020

Esplas( suite)

Filed under: Promenades ici et ailleurs... — Étiquettes : , , , , , , — Martine @ 1 h 25 min

 

Lors du billet précédent je vous ai parlé du château d’Esplas   ICI

Voici à présent quelques vues du village.  Beaucoup de bâtiments sont construits avec le grès rouge typique de l’ Aveyron.

Une grande place, vide, déserte.  Pas de cris, de rires,  d’appels ou de saluts. Même pas un bruit de télévision. Ce village semble endormi. Tout est net, propre, joliment fleuri.  Une vraie carte postale.

 

Tiens! Un chien!  Il aboie  un peu, manière, comme on dit dans l’Aude.  J’ignore si cette expression est aussi employée en Aveyron. Le chien, trottine jusqu’à nous, renifle un peu. Puis,  finalement, nous réussissons l’examen de passage. Ce brave toutou esseulé quémande juste quelques caresses que nous lui accordons bien  volontiers.

 

 

 

 

 

Après avoir contourné le château, nous découvrons une toute petite bâtisse. Nulle fumée ne sort de sa superbe cheminée. Il est vrai que nous sommes en été. Pas un chat ne somnole sur son seuil brûlé de soleil. Par contre, trois pas plus loin, une énorme touffe de lavandes bruisse de vie.

 

Je vous montre l’autre pendant du paysage vallonné entourant Esplas. Des champs, des près, des bocages, quelques villages lointains et les forêts au vert si profond.

Après nous être rempli les yeux de pur bonheur champêtre, nous prenons un chemin herbeux et caillouteux  se coulant entre des murs pourpre.  Il longe de vastes maisons pittoresques à souhait. Que de sujets à peindre!

 

 

 

Le parfum des tilleuls

Flotte

Invisible et sucré

Sur la blondeur du Temps.

Fragile compagnon

Un papillon

Roux

Joue  à cloche-ailes

Entre ombres moussues

Et flaques soleilleuses.

Sur trois fils lumineux

Inconstants et bohèmes

Danse le quatuor mouches et moucherons..

Pris dans les rets de Ra

Chorégraphie simpliste

Ce yoyo zonzonne

Inconscient des secondes.

 

 

 

 

 

 

MMR ( tous droits réservés)

Merci pour toutes vos visites et vos commentaires que je découvre avec grand plaisir

 

24 mai 2020

Les lavandes

Filed under: au Jardin: fleurs, arbres... — Étiquettes : , , , — Martine @ 3 h 04 min

 

Regard perdu d’ailleurs

J’abandonne  à l’heure blonde

Mon envie de paresse.

Douceur du laisser vivre

Caresse ensoleillée

Sur mon hâle affamé.

Ensorcelantes

Les lavandes

Exagèrent leurs fragrances.

Un frêle papillon*

Succombant  à l’ivresse

Pompe l’affolant nectar.

Les yeux dans les yeux

Nous communions, discrets

Sur la saveur suave

Du parme liquoreux.

Ballet bourdonnant,

Abeilles et insectes

S’invitent sans façon

Aux agapes lilas.

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.MMR ( tous droits réservés)

* ce papillon  Vanessa Cardui: la vanesse des chardons , nommé également Belle-Dame

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