Pour l’Herbier de poésie, communauté d’Adamante, ICI, voici ma participation:
cliquez sur la photo pour agrandir svp, merci.
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Entre les arbres
La brume effiloche
un reste de rêve
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MMR ( tous droits réservés)
Pour l’Herbier de poésie, communauté d’Adamante, ICI, voici ma participation:
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Entre les arbres
La brume effiloche
un reste de rêve
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Pour répondre à la proposition de Sabine ,de la communauté « Les Passeurs de mots », d’écrire sur ce thème: voyage.
Je vous invite à grimper dans mon carrosse: direction la Haute Garonne! 🙂
Cliquez sur les photos pour agrandir svp, merci
En région Midi-Pyrénées, à 110km au sud de Toulouse, nichée entre les premiers contreforts des Pyrénées, se dresse Saint Bertrand de Comminges. Sur son éperon rocheux, 515m d’altitude, elle domine la ville basse ainsi que les ruines de la cité antique de Lugdunum- Convenae, le théâtre, ainsi que des vestiges gallo-romains.
Édifié à flanc de colline, il pouvait accueillir 5000 spectateurs qui accédaient aux gradins par des galeries annulaires depuis le bas de l’édifice. Un mur de scène, très haut barrait la vue qu’ils avaient depuis leur place vers la Garonne, selon le schéma classique des théâtres romains. Un velum ( grande toile) était tendu au -dessus des gradins à partir de grands mâts entourant le théâtre. Les pierres d’encrage de ces mâts, faites d’un seul bloc de marbre percé d’un trou, furent retrouvées au cours des fouilles. Le théâtre fût pillé au Moyen-Age et certains de ses décors de marbre réutilisés dans la construction de la basilique Saint-Just. L’édifice était le lieu de spectacles intégrés à des fêtes religieuses.
Après la grimpette d’une route un peu raide, nous voici dans la place. C’est magnifique, calme, silencieux. Un chat posté sur un mur nous observe puis file sans un miaou. Mais où sont donc les gens?
Le soleil éclaire les pierres blondes, engendre des ombres à la profondeur troublante. Curieuse sensation de remonter le temps. Celui des XV et XVIe siècles. Entre les maisons à colombages il me semble entendre résonner les cris des marchands ambulants; les sabots des montures de chevaliers martelant les pavés; le rire discret de deux belles dames se rendant à la messe.
Même les fenêtres restent muettes. Étrange! Vous avez dit étrange? Comme c’est étrange! Puis, nous débouchons sur la grand place, et là, sur le parvis et autour de la cathédrale, enfin, de la vie. Le Moyen Age nous saute au visage. Des artisans tissent, cardent, sculptent… Mais au fait, j’ai omis de vous dire que c’est aujourd’hui la première fois que St Bertrand de Comminges organise une fête médiévale. Nous sommes sur le chemin de St Jacques de Compostelle.
Moines, chapelains, et jolies cavalières surgissent tour à tour d’une porte basse, d’une rue…
Nous avons également un but. Celui de retrouver ma sœur céramiste. Tout comme la majorité des habitants, les artisans d’art doivent jouer le jeu et travailler costumés. Hélène a choisi de revêtir celui d’un serf. C’est plus pratique pour travailler la terre. Vous pouvez l’apercevoir ci-dessus à droite dans le cliché de groupe.
Il y a un monde fou! Il m’est très difficile de photographier. Soit je suis bousculée, soit quelqu’un s’arrête pile devant moi au moment où je prends mon cliché. Mais la bonne humeur ambiante compense largement ce léger tracas. La musique d’une flûte a toutes les peines du monde à enchanter nos oreilles. Combat médiéval, spectacles de rues étonnent et tiennent en haleine les nombreux visiteurs.
Une très belle Esméralda, accompagnée de son troubadour, se promène ici et là, admirant, questionnant les créateurs. Puis, arrivée à deux pas du stand de ma sœur, O chance, elle se prend le bec avec une curieuse marchande.
Invectives, force gestes, jusqu’au moment où elles en viennent aux mains. Cette farce met en joie le public. Les enfants , costumés ou non, rient à pleine gorge. Les acteurs font un tabac.
Avant, et après leur prestation, Hélène répond gentiment au public, crée sous leurs yeux deux nouvelles pièces.
Épuisés, les yeux brillants d’étoiles, nous disons au-revoir à cette splendide journée hors du temps. Nous repartons par une autre porte que garde une beauté de pierre.
MMR ( tous droits réservés)
J’ai pris mes renseignements sur la plaque près du théâtre antique. Ainsi que chez Wikipédia
Pour en savoir plus voir chez wikipédia ICI
Nous avons également visité la cathédrale Sainte Marie. Ce sera le sujet d’un autre billet.
Pour répondre au défi du mois de février organisé par ABC sur son nid des mots.
La consigne:
Écrivez un texte de votre convenance dans lequel nous trouverons :
Un personnage féminin : une chanteuse
Un personnage masculin : un facteur
Un lieu : la foire
un objet : une brosse
Un verbe : hurler
Un adverbe : lentement
**************
Voici donc mon interprétation, très libre, du thème:
Un peu de poudre de perlimpinpin… Plus de minutes. Plus de secondes. Chuttttt…. L’horloge ralentit. Aiguilles croisées sur son cœur assoupi, son tic-tac n’est plus qu’un murmure… Le passé, au présent, est une bulle rêve doré. Sur un air de jasmin, le bourdon vrombit l’avide de sa faim, en jouant le facteur entre deux amours fleurs. « Un peu de pollen ici, oui merci. A déposer là-bas, soit dit sans vous commander. » Bourdon, une crème de messager, va de l’une à l’autre délivrer les missives parfumées.
Tournesol, ivre de lui-même, ouvre grand son cœur.
Or
Feu
Bronze
Sa faconde incendiaire séduit l’ouvrière ou l’abeille sauvage. Phébus, là-haut, n’en revient pas encore de cette rivalité.
Tranquille, en tapinois, Passiflore, chanteuse soprano léger, pique au ciel un peu de son azur. « Et pourquoi pas, ma foi! L’exemple vient d’en haut! » lance cette effrontée à la voûte céleste. « Je crois, par ma croix, que je mérite bien un peu de ton éclat. » Laaaa! La si do ré! rééé! do ré si laaaa! La Callas du jardin fait ses gammes, sourde à la rébellion que couvrent ses vocalises. Ah! Que n’avait-elle pas dit cette péronnelle.
« Et moi? » râle l’herbe.
« Et moi? hurle laurier. Ma neige est d’un fade! Faut-il pleurer aussi pour être cramoisi? A combien, dites-moi, pour maquiller mes pommettes délavées par la pluie? »
« Allez! allez! Qui veut éclairer son teint? Dorer ses joues diaphanes? Je travaille en souplesse, sans froisser un pétale », vante xylocope à tous les vents contraires. »Une once de nectar pour afficher belle mine! Allez!allez! profitez! profitez! ».
» Je veux bien un zeste d’albâtre pour camoufler couperose « , demande timidement Grace tachée par trop de bruine.
» A votre service mam’zelle » , vrombit le bateleur tout sourire servile.
» Et moi! »
« Moi aussi! »
« Poussez pas! J’ai demandé avant vous! »
Flèches odorantes , couleurs en tirs croisés. Ma jungle se rebiffe en mots bataille rangée.
Cette foire bariolée invective les ombres, la dimension cachée d’un conte de Perrault. Effaré, dépassé, un elfe en interrompe sa sieste millénaire. « On trouve de tout ici, se régale Maître Merle. Regardez donc mon Prince, cette belle assemblée où passion rime avec chanson; où pollen rime avec fredaine; où couleur rime avec aboyeur. » L’oiseau siffle et persifle le vaste parterre.
Le sylphe se lève lentement , examine l’air dubitatif ce marché aux ego.
« Quel parler volubile pour vanter marchandise! Mes rêves pris au filet d’un camelot roué. Mais quel est donc ce Temps où l’on bafoue à l’aise le sommeil elfique occupé à créer. »
« Votre humble serviteur Monseigneur, minaude Pyracanthe. J’aime la paix, le silence et n’ai rien à voir avec cette engeance. Vous avez toutes les raisons d’être mécontent. Vous, si beau, si fin, si élégant, si… »
Mais le flagorneur en est pour ses frais. Sa brosse à reluire indiffère et agace l’éthéré personnage. Lui tournant le dos, celui-ci lève un bras grêle du plus clair émeraude. Puis , courroucé, il agite deux ou trois fois l’index et lance vers l’auditoire un sortilège argent:
« Par la lune pulpeuse à la blancheur de lait
Par mars le belliqueux à la flèche assassine
Par l’eau des collines rafraîchissant ma gorge
Que vos voix s’éteignent une journée entière!
Il me faudra bien ça pour retrouver sommeil!
MMR ( tous droits réservés)
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De mon jardin frileux.
Phébus, les rayons gourds
Enroule son timoré
A l’écharpe cotonneuse
D’un jour bleu stupéfié.
Reposer sa vindicte
En passant le relais
A Février ronchon.
Son humeur à l’orage
Promet quelques grêlons.
Ses mots couleurs de suie
Maints jurons liquéfiés
Au goût de tramontane.
Puis le soir s’en venant
Le voilà tout sourire
Tout beau, tout doux,tout bleu
Présage de beau temps.
Surprise
Sédum, rougi de froid
Se réveille ébloui
Sous un manteau neigeux.
Palmier n’apprécie guère
Cet humour météo.
Il tend sa palme raide
A Soleil endormi.
La blague est amère
Proteste l’ exotique
Oh! Vivement Juillet
Là-bas, le tas de bois
Figé de solitude
Se réjouit, quant à lui
De la métamorphose.
L’offrande nuit sans lune
Transmute sa laideur
Artiste a son insu
Rouge-gorge pietine
Recherche pitance
Dessinant vingt étoiles
Sur la toile du sol
Puis
La nuit chasse le jour qui évince la nuit.
L’astre là-haut s’enflamme
Réconforte, magnanime,
Un groupe grelottant
De masques africains.*
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* up to date: moderne- ultramoderne
* masque africain: punaise d’Europe très commune : pyrrhocoris apterus .nommé également: cordonnier, suisse, diable cherche-midi, soldat, masque-nègre,
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