Lorsque Phébus veut bien nous sourire.
Dès le matin, c’est un enchantement. Le ciel secoue ses jupons, ses dentelles et soies orientales.
Là-bas….
Vers méditerranée…
J’imagine le réveil paresseux d’une eau aigue-marine,
Un crabe surpris par la lumière se hâtant vers le repli de sa cache humide,
Le rire affamé des mouettes découvrant un banc d’écailles surprises.
Ici,
Dans les terres,
Pas une goutte de rosée.
La lumière caresse une gaura,
Traverse sa carnation neigeuse
De tendre indiscrétion solaire.
Le merle, toujours prêt,
Lance au ciel maintes vocalises.
Sifflets et trilles impriment l’azur naissant,
Attisent pies et martinets,
Stimulent gentes tourterelles
Quelques moineaux en quête de rapines…
Au creux du parme mystère,
Là où l’ombre hésite encore,
Un rayon hardi et fervent
Enferre la raideur laiteuse
D’une comtesse ébouriffée.
C’est le matin de tous les possibles,
De cette espérance mousseuse
Comme une coupe de champagne rosé.
Envie…
Caprice de ne rien faire,
Juste une lubie,
Celle de se lover autour du Temps,
D’en déguster lentement les secondes,
Dévorer ses minutes à petits coups léchés,
Se pourlécher,
Se régaler,
Se délecter avec gourmandise,
Oublier juste un instant que la Terre continue de tourner….
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