Il était une fois au jardin de ma céramiste de sœur 🙂
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Entre sauges et mignardises
Là où le Temps tricote un hamac indolent
Où limace, sereine, se gorge de laitue
Sous l’imprévu frivole piétiné par criquet
Au plus fort de la houle des fragrances entêtantes
Se morfond Élégance
Ancolie mélancolique.
« Comment ,se dit-elle, supporter cet outrage?
La nature est mal faite!
Pourquoi Œillet si terne en sa robe palote
Poivre, ensorcelant, le nez des visiteurs?
Pourquoi Sauge, écrasée, exhale médecine
Au pied indifférent à ses atours communs?
Moi! Moi qui suis la plus belle n’embaume que nenni!
Abus! Favoritisme! Je réclame justice! »
Oh la l’amie, tout doux , se rebelle Iris
Baisse un peu la voilette sur ton impératif!
Je trouve , par ma foi, que tout va pour le mieux
Ici, le roi, c’est moi! Hume mon capiteux! »
Ainsi
Entre les folles avoines lutinées par Zéphyr
Fracassant la quiétude des siestes mitoyennes
Se disputent deux fleurs à l’ego outrancier.
« je m’en vais de ce pas vous mettre d’accord! lance furibond Chantecler réveillé
Que m’importe l’odeur, la soie ou le satin?
Tout m’est bon sous le bec! Je vais vous l’enseigner! »
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