Les voyages immobiles… … de Martine Madelaine-Richard

27 novembre 2022

Le port de Biganos

Filed under: Océan et Bassin d'Arcachon — Étiquettes : , , , , , — Martine @ 5 h 47 min

Biganos se situe en Gironde, au sud du Bassin d’Arcachon, près du parc ornithologique du Teich.  A chacune de nos visites, c’est toujours la même  émotion. Nous ressentons le charme bucolique d’une nature calme et sereine.

Les cabanons de pêcheurs sont d’un pittoresque!  Cela me donne envie de me poser là, quelque part et de  peindre  avec mes pastels soyeux si colorés. Une ou deux fois dans un restaurant sur la presqu’île du Cap-Ferret, j’ai pu admirer des peintures acryliques dont le sujet exclusif était ces cabanes.

Ce port, composé de plusieurs bras, est  dans le delta de l’Eyre ( petite rivière qui vient se fondre dans les eaux du Bassin d’Arcachon). Ici, pas de restaurants, de pizzérias et autres discothèques. Cela ne rebute pourtant pas le tourisme et la navigation de plaisance.

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L’originalité de ce havre marin est sa situation en forêt. C’est ainsi que l’on peut voir le rouge-gorge, le rouge-queue et la mésange à deux pas de cette eau où évoluent canards et mouettes. J’ai même vu un écureuil  sauter de branches en branches au cœur d’un chêne plus que vénérable.

Un saule pleureur gigantesque abandonne mollement à zéphyr ses multiples bras  vert gazon. La finesse délicate de ceux-ci dentellent nonchalamment la lumière. Qu’il est facile de se laisser séduire et emporter sur les chemins de la rêverie…

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MMR ( tous droits réservés)

Merci pour tous vos commentaires qui me font fait tant plaisir et qui font vivre ce blog.

Pour en savoir plus sur les origines du port de Biganos, cliquez  svp ICI

20 novembre 2022

Une visite inattendue!

Près de l’arbousier, le 2 novembre, un mouvement vif , un peu sombre, attira mon regard. En me rapprochant, je vis que c’était un grand papillon. Le plus grand d’Europe  je crois. Enfin, parmi ses copains diurnes: Le nymphale de l’arbousier. Répondant également au joli nom de Charaxe Jasius ou Pacha à deux queues.

 

J’avais déjà eu le grand bonheur de le photographier lors de mes vacances au bord du Bassin d’Arcachon l’an dernier.

Suivre ce lien pour lire ou relire mon billet à son sujet  ICI

Cette beauté, ce joyau vivant, voletait ici et là, tantôt côté jardin, tantôt côté rue, parfois faisant du sur place

Manifestement il s’agissait d’une femelle pondant un œuf à la fois  sur les feuilles joliment vernies. J’étais ravie de la voir. Cela faisait plusieurs années que je ne pouvais que deviner ses visites en découvrant les feuilles grignotées par ses chenilles.  A vrai dire peu de dégâts grâce au travail efficace des oiseaux extrêmement présents dans ma closerie.

Mais il est temps de vous parler de cette visite inattendue. C’était le 13 novembre dernier. Le nez en l’air je me demandais si ce léger brouillard allait se dissiper ou tourner à la pluie. Lorsque soudain, dans mon dos, résonna un minuscule cri aigu. Semblable à celui émis par la femelle mésange bleue « tsi! tsi! tsi! ! ».  Petite boule de plumes à la longue queue étroite. Ooooh! Quelle joie! Une orite. Appelée le plus souvent Mésange à longue queue.  C’est la première fois que je constate la présence de cet oiseau dans mon jardin, ou aux alentours.

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Extrêmement rapide,  ne tenant pas en place, ce passereau n’est pas évident à photographier. Cette année j’ai souvent eu l’occasion de l’observer près de notre mobilhome au bord du Bassin. Mais il me fût impossible de réussir ne serait-ce qu’un cliché.  Ces deux photos ci-dessus ont été prises en 2021. Et ce sont les seules!

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MMR ( tous droits réservés)

13 novembre 2022

Petits mais… costauds!

Filed under: animaux, insectes... — Étiquettes : , , , , , , — Martine @ 6 h 52 min

Un jardin requiert beaucoup d’attention si l’on veut qu’il soit beau.  Certaines années sont « relativement » calmes sur le plan des dégâts causés par les insectes. Mais en 2016, il y eut une invasion monumentale de pucerons jaunes sur notre beau laurier blanc au parfum si enivrant. J’étais catastrophée. Que faire pour sauver notre arbuste  tout en ne nuisant pas aux petites vies aux alentours. Je pensais au savon noir si efficace.  Mais, finalement, je ne fis rien. Absolument rien. Pourquoi?  Parce qu’après avoir bien scruté et évalué la situation, je décidais de  laisser le champ libre à Dame Nature pour régler la question.

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Et bien m’en a pris. Car de l’aide, il y en eut. Et pas qu’un peu. Ci-dessous, une des cinq ou six larves de coccinelles en action. Ce sont de redoutables prédatrices  qui dévorent jusqu’à 200 pucerons par jour.

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Plusieurs coccinelles étaient également de la partie. Chacune engloutissant par jour environ ( soit disant)  cinquante de ces proies bien dodues.

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Cette manne attirait bien du monde. Ci dessous, la larve de la demoiselle aux yeux d’or: la chrysope. Cet insecte fit honneur à son autre surnom: « Le lion des pucerons ».

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Une grande sauterelle se prélassait au sommet du laurier. Sans doute était elle en train de digérer ce menu fort copieux.  Deux jours après je constatais la redoutable efficacité de toutes ces aides du jardinier. Plus aucun puceron!

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Ce ne sont pas les amateurs de pucerons qui manquent: larves de syrphes ( diptères: des mouches),  la malachie à deux taches et le téléphore fauve ( coléoptères), certaines punaises( hétéroptères) et minuscules guêpes ( hyménoptères), et n’oublions pas les mésanges bleues  .

Ces observations m’avaient inspirée une nouvelle pour mon recueil « Paroles de jardin ». Voir ci-dessous un extrait de « Au feu! Au feu! »

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 » Au cœur de la plate-bande, Rosier peut de nouveau respirer à son aise.

Les coccinelles font place nette. Autour de lui l’espoir renaît. Cet optimisme, Fenouil ne l’éprouve pas. Ses fins plumets vert gazon sont littéralement gaînés de goules ton sur ton:

  • Ici, il n’y a pas de quoi pavoiser. Autour des colonies aphydiennes*, les fourmis reçoivent des renforts. La lutte est chaude. Notre armée de sapeurs va être débordée.
  • Je confirme les dires de Fenouil, gémit Valériane.
  • Pas d’inquiétude. L’appel a été lancé. La force publique a pris en compte nos doléances. Tout ce qui lui reste de régiments, escouades légères arrivent à la rescousse, les rassure Hibiscus.
  • Et les syrphes? se renseigne Delphinium. Quelqu’un a pensé à aviser les syrphes de la situation calamiteuse qui est la nôtre?
  • Et les syrphes? contrefait Coquelicot. Enfin voyons! Tout le monde sait que ce sont des butineurs.
  • Les adultes, oui. Par contre leurs larves sont aussi carnassières et performantes que celles des coccinelles, énonce doctement Althea. Et leur vert pâle est un parfait camouflage vu du ciel. Merci pour ta remarque Delphinium. Nous allons les solliciter également. »

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MMR ( tous droits réservés)

  • colonies aphydiennes: colonies de pucerons

6 novembre 2022

P’tit Roux

Filed under: animaux, insectes...,Océan et Bassin d'Arcachon — Étiquettes : , , , — Martine @ 7 h 44 min

Fruutttt! Il est là! Fruutttt! Déjà là-bas! P’tit Roux court le long des troncs, vers le haut, vers le bas, de ses routes aériennes.

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Hop! Le voici sur la branche tendant la main vers le fruit du chêne centenaire.

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Installé posément, il décortique sa prise. Ce gland chauffé au soleil estival est un délice dont il ne se lasse pas.

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Quel joli tableau! Mais le poids de mon regard le gêne, l’embarrasse. Alors, courroucé, il me jette un coup œil, puis jaillit sans crier gare dans la lumière ambrée! Son trésor dans la gueule, l’écureuil se fond parmi les ombres aux senteurs d’iode et de résine. Ce sauvageon me laisse plantée là, sous le charme.

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