Les voyages immobiles… … de Martine Madelaine-Richard

13 novembre 2022

Petits mais… costauds!

Filed under: animaux, insectes... — Étiquettes : , , , , , , — Martine @ 6 h 52 min

Un jardin requiert beaucoup d’attention si l’on veut qu’il soit beau.  Certaines années sont « relativement » calmes sur le plan des dégâts causés par les insectes. Mais en 2016, il y eut une invasion monumentale de pucerons jaunes sur notre beau laurier blanc au parfum si enivrant. J’étais catastrophée. Que faire pour sauver notre arbuste  tout en ne nuisant pas aux petites vies aux alentours. Je pensais au savon noir si efficace.  Mais, finalement, je ne fis rien. Absolument rien. Pourquoi?  Parce qu’après avoir bien scruté et évalué la situation, je décidais de  laisser le champ libre à Dame Nature pour régler la question.

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Et bien m’en a pris. Car de l’aide, il y en eut. Et pas qu’un peu. Ci-dessous, une des cinq ou six larves de coccinelles en action. Ce sont de redoutables prédatrices  qui dévorent jusqu’à 200 pucerons par jour.

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Plusieurs coccinelles étaient également de la partie. Chacune engloutissant par jour environ ( soit disant)  cinquante de ces proies bien dodues.

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Cette manne attirait bien du monde. Ci dessous, la larve de la demoiselle aux yeux d’or: la chrysope. Cet insecte fit honneur à son autre surnom: « Le lion des pucerons ».

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Une grande sauterelle se prélassait au sommet du laurier. Sans doute était elle en train de digérer ce menu fort copieux.  Deux jours après je constatais la redoutable efficacité de toutes ces aides du jardinier. Plus aucun puceron!

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Ce ne sont pas les amateurs de pucerons qui manquent: larves de syrphes ( diptères: des mouches),  la malachie à deux taches et le téléphore fauve ( coléoptères), certaines punaises( hétéroptères) et minuscules guêpes ( hyménoptères), et n’oublions pas les mésanges bleues  .

Ces observations m’avaient inspirée une nouvelle pour mon recueil « Paroles de jardin ». Voir ci-dessous un extrait de « Au feu! Au feu! »

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 » Au cœur de la plate-bande, Rosier peut de nouveau respirer à son aise.

Les coccinelles font place nette. Autour de lui l’espoir renaît. Cet optimisme, Fenouil ne l’éprouve pas. Ses fins plumets vert gazon sont littéralement gaînés de goules ton sur ton:

  • Ici, il n’y a pas de quoi pavoiser. Autour des colonies aphydiennes*, les fourmis reçoivent des renforts. La lutte est chaude. Notre armée de sapeurs va être débordée.
  • Je confirme les dires de Fenouil, gémit Valériane.
  • Pas d’inquiétude. L’appel a été lancé. La force publique a pris en compte nos doléances. Tout ce qui lui reste de régiments, escouades légères arrivent à la rescousse, les rassure Hibiscus.
  • Et les syrphes? se renseigne Delphinium. Quelqu’un a pensé à aviser les syrphes de la situation calamiteuse qui est la nôtre?
  • Et les syrphes? contrefait Coquelicot. Enfin voyons! Tout le monde sait que ce sont des butineurs.
  • Les adultes, oui. Par contre leurs larves sont aussi carnassières et performantes que celles des coccinelles, énonce doctement Althea. Et leur vert pâle est un parfait camouflage vu du ciel. Merci pour ta remarque Delphinium. Nous allons les solliciter également. »

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MMR ( tous droits réservés)

  • colonies aphydiennes: colonies de pucerons

3 juin 2018

Hôtel à insectes

Filed under: animaux, insectes... — Étiquettes : , , , , , , , — Martine @ 8 h 34 min

Après tant d’années à observer la vie dans mon jardin  le souhait vient de  la favoriser, la protéger au mieux de nos possibilités. Mon livre « Paroles de jardin » ICI  a été une des étapes:  défendre et faire connaître , de façon ludique, la vie qui nous entoure. Pour ceux que cela intéresserait, il me reste quelques exemplaires.

La première chose, c’est de bannir tous les produits chimiques. Puis de laisser une zone en friche où la nature se réinstalle. Les fleurs sauvages sont les mets préférés des butineurs.  A leur suite, la chaîne alimentaire se reconstitue doucement.

Il  y a eu l’hôtel à osmies. ICI . Certes,  les osmies le boudent pour le moment . Mais d’autres abeilles s’y installent avec bonheur. J’en ai comptées jusqu’à huit l’été dernier. Des anthidies pour la plupart.

Cette année, nous avons décidé de voir plus grand, d’élargir à d’autres petites vies bien utiles.

Mon mari a acheté une grande planche en pin, une poutrelle, deux supports en métal de 50 cm de long pour y glisser les pieds de l’édifice, deux briques trouées. Pour le reste, c’est de la récup’ sur le jardin ou aux environs.

Merci à Simone, une de mes élèves du cours de pastel,  qui m’a donné des morceaux de bambou ainsi que des pignes.

Le toit et son avancée sont protégés par un reste de bordure en plastique vert.

Directement à l’abri de celui-ci j’ai placé à gauche du foin bien sec pour attirer les chrysopes ( grandes dévoreuses de pucerons). Les larves de cette demoiselle aux yeux d’or se nourrissent également d’œufs d’acariens, araignées rouges, aleurodes, cochenilles farineuses…

Et à droite des morceaux de tiges à moelle provenant d’ iris et fenouil qui eux devraient plaire aux syrphes et à certains petits hyménoptères comme pemphredon, guêpe coucou, etc…

Au dessous, à gauche, des lamelles découpées dans le fond d’une cagette:  Ce sera au goût, nous l’espérons, des coccinelles pour y passer l’hiver.  Celles-ci , ainsi que leurs larves, sont d’une aide immense pour contenir l’invasion des pucerons

Et à droite: des coquilles d’escargots: pour abeilles sauvages types osmie bicolor, et autres….

Au dessous une grande chambre horizontale est remplie de pignes( pommes de pin) appuyées sur du papier froissé,  genre kraft. Pour coccinelles, chrysopes

Descendons encore d’un étage:

A gauche la ruche avec piste d’envol et sas d’entrée, pour les bourdons.

A droite: des rondins ( tirés d’un vieux manche d’outil de jardin) percés de  trous de diamètre différents pour  séduire divers hyménoptères: abeilles, guêpes, etc…

Au dessous

A gauche: les  tuyaux des bambous et des cannes de Provence de divers diamètres  pour hyménoptères

A droite: un petit pot de fleur renversé et suspendu, entouré et empli de foin sec. Là, nous visons le perce-oreille, d’une grande aide souvent méconnue des jardiniers. Cet insecte adore les pucerons, les petites chenilles.

Et pour terminer, tout en bas de « l’immeuble »  : les briques à trous, certains bouchés d’un mélange de terre glaise  et de foin sec  ( matériaux ne manquant pas au jardin. pour abeilles solitaires, araignées…

Toutes ces « chambres » s’appuient sur un fond. L’intérieur et  l’extérieur sont enduis de terre glaise mélangée à du foin. Ce « mortier » a également servi à faire tenir ensemble les bambous, les tiges à moelle.  Certaines cellules sont protégées d’un reste de grillage pour retenir lamelles de bois, pignes, coquilles.

Mis en place le 26 mai, le lendemain un petit hyménoptère vient à sa découverte.

Le 02 juin , un autre hyménoptère jette son dévolu sur un tuyau.

J’ai remarqué que les deux bébêtes faisaient des allers venues entre leur cellule et les pommes de pins. A chaque retour elles  transportaient des fibres claires. Peut-être celles du papier?

Des recherches sur internet nous ont donné les renseignements nécessaires à la fabrication de cet hôtel. Nous sommes aussi prévenus qu’il faut être patient quant à la colonisation des lieux par les insectes ciblés.

De temps à autre, je vous tiendrai informés de l’évolution de cette étrange auberge.

MMR ( tous droits réservés)

Merci pour toutes vos visites, vos commentaires qui réjouissent le cœur.  Les problèmes informatiques continuent.  C’est vraiment  handicapant.  Merci pour votre compréhension

A bientôt dès que possible

 

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