Les voyages immobiles… … de Martine Madelaine-Richard

26 mars 2023

C’est l’printemps!

Il y a comme une douceur dans l’air en dépit des 2 ou 3° à l’aurore. Glissant lentement sur le satin rose thé du ciel, Phébus a bonne mine, fringant comme un jeune premier au pied de sa belle.

L’humeur est printanière.

Le paysage change autour de chez moi. Les arbres laissent exploser leur sève en mille pétales parfumés. Arbustes décoratifs ou arbres fruitiers sont au rendez-vous.

L’heure est printanière.

Au jardin les violettes blanches et celles qui sont mauve, parme, violine ou encore lilas se pressent d’épanouir leurs papillons délicats.

La séduction est printanière

A l’hôtel à insectes une agitation bourdonnante retient mon attention. Deux abeilles sauvages  volent  de-ci, de-là à courte distance puis reviennent se poser sur le tuyau d’une canne. Il s’agit de deux mâles osmia cornuta. Ils attendent la sortie des femelles qui naissent environ une dizaine de jours après eux.

L’ardeur est printanière

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Jacinthes, anémones, narcisses, hellébores… se haussent du col; rivalisent de couleurs intenses. C’est à celle qui attirera le plus de butineurs.

La joute est printanière

Ce renouveau agit sur ma psyché. Appétence, boulimie, frénésie,voracité… Ce ne sont pas les mots qui manquent dans notre belle langue pour définir mon état d’esprit du moment.  Besoin de déguster de tendres crudités; Besoin de créer à l’atelier; besoin de nettoyer le jardin qui tient plus de la jungle après tant de mois à l’abandon; besoin de filer voir ailleurs si l’herbe est plus verte.

La fringale est printanière

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MMR ( tous droits réservés)

15 mai 2022

Et voici mai…

Nous pourrions dire qu’en ce moment, c’est le jardin de toutes les senteurs. Œillets mignardises, pois de senteur, rosier ancien et chèvre-feuille poussent à qui mieux mieux leurs notes parfumées. C’est un enchantement olfactif!

Beaucoup de fleurs, cultivées ou sauvages, s’épanouissent en rivalisant de beauté et de fragrances étourdissantes. Ce qui fait le bonheur de maintes petites vies. Beaucoup d’oedémères ( coléoptères), de mouches ( diptères), quelques papillons ( lépidoptères) d’abeilles domestiques et sauvages ( hyménoptères) se croisent et s’entrecroisent un peu partout autour de la maison. A l’hôtel à insectes quatorze tubes de la canne de Provence ont leur bouchon d’argile. D’autres ont encore leur porte fermée l’année dernière. Chaque classe d’abeilles naissant à différents moment du printemps et de l’été. Ces jours -ci  des prétendants aux beaux yeux verts sont à l’affût et inspectent les tuyaux à tour de rôle. Ils sont trois  ce matin à faire le pied de grue sur l’hôtel ou les plantes à proximité. Ces demoiselles se font désirer.

Dans les jardinières les fraisiers sont en fleurs et commencent à développer leurs fruits. Mais les plus hâtifs sont ces jolis petits fraisiers des bois.  Pas assez sucrés mais quel parfum!

Cette année une ravissante surprise est née sous l’olivier. L’ophrys abeille ( ophrys apifera). Une orchidée sauvage très fragile et sensible à l’excès d’humidité. Ce printemps elles sont deux, à 50 cm l’une de l’autre. Dans le reste du jardin foisonnent les orchis pyramidales (anacamptis pyramidalis: rose fuchsia ou rose pâle), les sérapias rouge sang,  qui seront sous peu rejoints par les orchis bouc dont les hampes florales commencent à s’élever.

La fauvette mélanocéphale, dont je vous ai parlé la dernière fois, m’a offert une grande joie. J’ai eu la chance d’assister à sa chasse au cœur du pommier. Et celle-ci fût très positive. Mr Fauvette a capturé une grosse chenille verte bien grassouillette. De quoi bien nourrir sa nichée.

 

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Orchis pyramidales roses et sérapias rouge sang colonisent ma petite friche mais pas seulement. Elles font  à présent le tour de la maison et apprécient même pots et jardinières.

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Blog en pause.

Merci pour tous vos commentaires ici et hors blog qui réchauffent le  cœur.

MMR ( tous droits réservés)

17 octobre 2021

Un si bel automne

Automne avance à petits pas, comme en hésitant. Ses journées sont chaudes et lumineuses avec des matins très très frais. Mr Mésange, se croyant au printemps, lance son cri du nid.

Plus malin, un chardonneret a repéré de délicieuses graines parmi les carrés potagers. Cosmos, tagètes, tournesols sont picorés à vitesse grand V.

Une gueule de loup,  bénéficiant d’un orage tardif, sourit à pleine bouche à ces journées quasi estivales.

 

Les asters d’automne s’étalent en toute liberté jusqu’au pied des escaliers.

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Soleil brûlant-

Une mouche se prélasse

sur octobre moelleux

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Si petites que souvent elles disparaissent dans l’herbe: les spiranthes d’automne ( spiranthes spiralis). Blanche au cœur vert, légèrement frisotée, voici une orchidée fleurant bon la vanille.  Chaque année cette sauvageonne étend son aire colonisant mine de rien tout le jardin.

Peu d’abeilles sauvages butinent les dernières fleurs indigènes. Par contre, quelle joie que d’écouter l’activité intense des abeilles domestiques au cœur des abélias  à la délicate floraison rose nacré.

Les surplombant, deux immenses  arbousiers regorgent de fruits et de ravissantes clochettes  laiteuses.  Papillons, mouches, guêpes,  gros bourdons et oiseaux  se partagent ces délices sucrés.

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Azur éclatant-

Fleurs, fruits et oiseaux chanteurs

C’est l’automne? vraiment?

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MMR ( tous droits réservés)

Un grand merci pour vos commentaires que je découvre toujours avec un immense plaisir.

16 mai 2021

Mai au jardin

Filed under: animaux, insectes... — Étiquettes : , , , , , , , , — Martine @ 6 h 30 min

Mai est arrivé. Et avec lui, reviennent certains papillons comme le machaon pressé d’assurer sa descendance en pondant dans le fenouil sauvage. Hyménoptères, diptères, hémiptères, coléoptères… etc…butinent, folâtrent parmi les fleurs.

Un iris noir aux reflets pourpres, nous réjouit par une générosité  éblouissante. Aux quatre coins du jardin  ça embaume le jasmin, l’œillet, l’iris, le chèvrefeuille. Tous les sens sont sollicités. Et puis… et puis… il y a aussi quelques surprises pour aiguiser, exciter notre curiosité.

1- Pour commencer, voici un bourdon venu  se gorger de nectar de sauge. C’est la première fois que je le vois. Il est de belle taille. Peut-être Bombus hypnorum? Hyménoptère. C’est une abeille très corpulente et  tranquille. Mon appareil photo, placé à une dizaine de centimètres, ne l’a pas du tout troublée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

2- Une mouche saisie aux franges d’une œillet mignardise. Diptère de petite taille, plutôt vert olive,  aux yeux menthe à l’eau fluorescent.  Qui est-elle?

 

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3- Autres insectes ravissants et troublants.  Celui aux gros yeux rouges est certainement une mouche. Mais les deux autres? Sont-ils également des diptères? Je n’ai pas encore trouvé.

 

 

 

 

 

 

4- Un face à face ( si l’on peut dire) extraordinaire. Celui avec une bestiole extrêmement farouche. Le temps de deux ou trois clics et ptfff! envolée.  Elle m’a fait penser à Dark Vador, ce héros effrayant de la guerre des étoiles. Le casque avec l’appareil respiratoire. La grande cape. Une impressionnante apparition nuit d’ Halloween.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

5- Et pour terminer: un sourire. J’étais accroupie derrière mon romarin en train de faire la mise au point sur une petite chose aux ailes frémissantes, lorsque un brouhaha résonna dans la rue. Celui-ci mua vite en une joyeuse cacophonie de cris et de rires. C’était des enfants de l’école maternelle qui traversaient ma résidence pour une petite balade  avec deux adultes légèrement débordés par leur exubérance. Ce gai charivari n’a pas été du goût d’un de mes locataires. Au bord du toit, le sansonnet a poussé plusieurs cris rageurs en mimant un porc-épic.  Ce qu’il était drôle, lui toujours si lisse et bien lustré. Puis, rassuré par l’éloignement de cette inquiétante compagnie, il s’engouffra sous les tuiles nourrir sa nichée affamée.

 

MMR ( tous droits réservés)

Merci pour tous vos commentaires qui me touchent énormément.  C’est très motivant.

28 février 2021

Au jardin

Cela fait quelques temps que je n’ai parlé de mon jardin. Bien qu’en hiver le rythme ralentisse, il se passe de petites choses intéressantes ou surprenantes.

Le 29 octobre, j’avais remarqué un nouveau locataire à l’hôtel à insectes: un criquet égyptien. Mais vu sa grande taille je me demande si ce n’est pas plutôt Dame Criquet qu’il faudrait dire.  Chaque fois que j’avais à faire dehors, ou juste pour le besoin de m’aérer, j’allais lui jeter un coup d’œil, prendre de ses nouvelles. Car visiblement elle ne quittait pas son refuge pour se nourrir, changeant seulement, parfois, de position. Était-elle en hivernation?  Ce bel insecte a mis les voiles la semaine dernière, peut-être une heure après mon passage.  Cela m’a fait quelque chose, ainsi qu’à mon mari. Nous nous étions habitués à cette petite vie blottie dans notre construction.

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La mangeoire des oiseaux a été remise en service au mois de novembre. Mésanges bleues et mésanges charbonnières étaient au rendez-vous. Les bleues beaucoup moins assidues que l’an dernier. Verdiers, chardonnerets élégants( une vraie compagnie) moineaux ( plus nombreux qu’en 2020) se régalent du menu offert si varié en graines. Avec une nette préférence pour le tournesol.  Lorsque celui-ci a disparu,  les chardonnerets et moineaux se rabattent sur le reste. Au sol ce sont les pinsons( un mâle et cinq femelles) qui s’activent à glaner  parmi l’herbe rase. Avec cette pandémie, nous commandons au Drive d’un Leclerc. C’est pratique mais  certains produits sont absents ou en rupture, comme le sachet de graines pour oiseaux sauvages. Nous avons donc dû aller nous ravitailler dans un magasin spécialisé. Le produit trouvé dans celui-ci était légèrement différent de notre habituel. Il contenait des raisins secs, dédaignés par mes petits gourmands. Ce qui me désolait un peu. A tort. Car cette petite différence eut pour conséquence d’avoir un nouveau consommateur à notre  restaurant: la fauvette à tête noire. Elle raffole de ce fruit  et vient lorsque tout est calme. Le mélange contient également du blé et un peu d’avoine. Une aubaine pour une tourterelle à collier nichant dans le voisinage.

Une surprise de taille ces jours-ci. L’apparition de ce narcisse botanique parmi les fraisiers de ma jardinière. Narcissus bulbocodium surgi de nulle part. Car il n’a pas été planté. Alors d’où vient-il? D’une graine apportée par le vent?  J’ai pensé au terreau acheté dans une jardinerie locale. Mais cela fait deux ans que mes jardinières n’en ont pas reçu.  La seule et unique fois où j’ai vu ce narcisse c’était en 1975, au pied d’une dune  dans les Landes,  pas très loin de l’océan. Un ravissant petit groupe capturant la lumière du soleil.

.Il y a un an une belle osmie cornue* avait choisi notre hôtel pour pondre ses œufs.  Ces jours-ci trois jolis petits mâles sont nés et attendent la sortie de ces dames pour les honorer.  Ils vont et viennent entre l’énorme romarin à un mètre cinquante de distance et les tuyaux d’une canne de Provence mis à disposition dans l’hôtel.  Belle patience de la part de ces messieurs car leurs belles se font désirer.  Et ils ne sont pas les seuls. Deux xylocopes font le pied de grue également. De temps à autre ils vont butiner un petit coup pour se désaltérer et se doper d’énergie. Puis ils reviennent poireauter avec une infinie patience je trouve.

Le printemps est là, en avance, à l’instar des cinq ou six dernières années.

 

 

 

 

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MMR ( tous droits réservés)

*peut-être aussi qu’une osmie bicolore a trouvé également un appartement, avec vue  sur le romarin, à son goût. 🙂

 

25 octobre 2020

Douceur sucrée soleil

Filed under: l'herbier de poésie — Étiquettes : , , , , , — Martine @ 6 h 16 min

 

Pour l’Herbier, Adamante,  ICI    , nous propose d’écrire sur cette photo de Gérard Destal

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Automne, en ses atours

Rivalise d’effets

Avec l’été enfui.

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Sur ses falbalas roses

L’abeille vagabonde

S’offre un dernier pollen

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Douceur sucrée soleil

Le Temps euphorique

Compose l’ode gourmande

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MMR ( tous droits réservés)

Merci pour vos commentaires auxquels je répondrai dès que possible. Ils sont tous lus et très appréciés

😉

 

19 avril 2020

Avril! Vous avez dit avril?

Filed under: animaux, insectes...,au Jardin: fleurs, arbres... — Étiquettes : , , , , , , , , , — Martine @ 3 h 09 min

Avril à l’humeur changeante

Déambulations

Cheminement méditatif

Le regard vague

Flottant et léger

Se réchauffe à l’or des euryops

Se coule au secret d’un iris ténébreux

S’arrête

Curieux

Près du cétoine doré

Occupé à brouter la neigeuse spirée.

La flânerie reprend,  langoureuse, charmée par  les trilles d’un merle inspiré.

L’air saturé de parfums enveloppe

Caresse,

Étourdit délicieusement.

Œillets mignardises

Pois de senteur

Tabacs et jasmin

Coronille et lilas

Maintes fragrances ensorcelantes

Racontent

Volubiles

Les amours mésanges

Verdiers et sansonnets

Moineaux et chardonnerets

La quête pollen de l’abeille dévouée

La séduction rustique de Punaise pour sa belle.

Tandis que sur sa souche, Zard , lézard des murailles, la faim au ventre, guette , avide, l’étourderie mouche ou chenille.

Fièvre vernale à l’enclos du jardin

Où le pas nonchalant

Erre

Détendu

Oublieux de la montre

De la folie des hommes.

Le cœur s’ouvre grand à Nature sereine.

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MMR ( tous droits réservés)

6 octobre 2019

Les surprises de l’Été

Filed under: animaux, insectes... — Étiquettes : , , , — Martine @ 1 h 55 min

Une abeille d’une taille au dessus de la moyenne, noire avec des reflets bleutés. C’était la première fois que je la remarquais. Après recherche, et l’aide  de Pierre-Jean, ICI, il s’est avéré que c’était une petite  xylocopine. Peut-être Ceratina cyanea., Ceratine bleutée. Elle est de la même famille que la grosse xylocope , une habituée de mon jardin.

Vous pouvez constater la différence de taille entre ces deux abeilles.

 

 

 

 

 

Dans un genre complètement différent, une odonate d’un beau jaune d’or.  Je ne l’ai pas identifiée

 

Une autre charmante inconnue. Peut-être un agrion?

 

Une succulente gourmandise de 480 grammes: tomate type cœur de bœuf!

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Et puis! Et puis, dame Chance m’a fait ce cadeau. Une cigale nouvelle née en train de se sécher au soleil de juillet

 

Saviez-vous que les papillons étaient sportifs? Et bien, voir ci-dessous la preuve en image: Celui-ci, visiblement, est un adepte du surf.

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MMR

4 août 2019

Enseigner à une abeille…

Filed under: animaux, insectes... — Étiquettes : , , — Martine @ 3 h 29 min

Parfois, il nous arrive d’avoir des visites inhabituelles à la maison. Oiseaux , papillons… et abeilles.

Ce matin là, je remarquai une petite abeille sauvage au pied de la porte-fenêtre: une anthidie J’allai vite chercher mon appareil photo pour en garder le souvenir.  Un ou deux clics et je remis l’APN à sa place. A mon retour, plus d’abeille. Mon mari  m’appela et me la montra, pas loin de lui, au bord du tapis. « Vite, me dit-il , elle n’a pas l’air bien ta copine! » Effectivement, elle semblait amorphe. En si peu de temps? C’est fou. Sans doute le stress? Alors, je glissai un bout de papier sous elle et l’amenai dehors. Où la poser? Face à moi, dans le carré potager 1 pousse un énorme basilic en fleurs. Alors, délicatement, je déposai la pauvrette sur une des fleurs. J’eus la surprise et la joie de la voir enfiler la tête dans son hanap neigeux pour en pomper le nectar. Puis elle passa à une seconde fleur, puis une troisième, pour finalement s’envoler vers d’autres aventures  La petite bête me sembla tirée d’affaire.

Mais l’histoire ne s’arrête pas là.

Un peu plus tard, elle revint, puis de nouveau dans l’après-midi. J’ai oublié de préciser, qu’avant ce jour, jamais  ces abeilles n’allaient butiner les fleurs du basilic. Ma petite anthidie semblait apprécier cette nouvelle saveur. Ensuite une de ses sœurs suivit son exemple. Et bien sûr, le mâle ne tarda pas à remarquer le manège de ses femelles. Maintenant que la lavande est fanée, tout ce petit monde se délecte  du basilic.

J’ai appris quelque chose à une abeille sauvage.

9 juin 2019

Un! Deux! Trois! Quatre! Cinq!

 

Au soleil de dix heures

As incarnat

Le coquelicot

S’abandonne au vent

Gémellité feu

Tango crépitant

Deux capucines

Embrassent le jour

Trio rose ému

Fièvre printanière

Les cœurs du pélargonium

Glorifient l’amour

 

 

Entre ombre et lumière

Silence et chahut

L’œillet mignardise

Joue aux quatre coins

Cinq à sept gourmand

A l’or coréopsis

Pour l’abeille en quête

D’un trésor pollen

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MMR ( tous droits réservés)

 

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