Les voyages immobiles… … de Martine Madelaine-Richard

18 février 2024

Le petit oiseau ***

Filed under: l'herbier de poésie — Étiquettes : , , — Martine @ 8 h 23 min

Pour l’Herbier de poésie, ICI, Adamante, ICI, nous propose d’écrire sur cette photo de F.X.C, fils d’ dABC

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Ce jour là, ce n’était pas le petit oiseau de toutes les couleurs , chanté par Gilbert Bécaud *, que j’observais. Non, celui-ci était beaucoup plus discret.  La gorge et le ventre beige clair, le dessus de la tête brun sombre, le bec très fin et marron, l’œil rond et noir.

Il s’était posé sur une branche grêle à demi immergée dans l’eau de la rivière. Une zone calme, un beau miroir, où le reflet de son image  partageait la même curiosité. Qu’y avait-il à droite pour le captiver ainsi? Il m’intriguait. De part sa position de face, ne pouvant discerner le reste de son corps, il m’était impossible d’affirmer qu’il s’agissait du cincle plongeur. Un habile pêcheur. Je lâchais donc la bride à mon imagination. Et si, comme dans la chanson de Juliette Gréco * *, « Un petit poisson, un petit oiseau » , ce minuscule volatile  était amoureux d’une damoiselle à écailles?

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Après-midi clair-

Entre le ciel et l’eau vive

Intrigue à plumes

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MMR ( tous droits réservés)

* La chanson de Gilbert Bécaud: ICI

** La chanson de Juliette Gréco: ICI

*** ce petit oiseau est le « pouillot véloce »: identification d’ABC et de mon ami Thierry, spécialiste des oiseaux.

19 novembre 2023

La palombe

Filed under: Océan et Bassin d'Arcachon — Étiquettes : , , , , , , — Martine @ 8 h 12 min

Un jour, une palombe

N’écoutant que son ventre

Décida d’attraper

Tout frais, bien gras: un gland.

Le fruit tant désiré

Pendait tranquillement,

Se dorant au soleil

De septembre clément.

 

L’akène appétissant

Au bout du pédoncule

Oscillait et glissait,

Narguant le bec avide.

L’oiseau gesticulait

Cul en haut, tête en bas,

Variant les figures

Tant qu’à la fin, tomba.

 

Déçu, le volatile

Abdiqua et chercha

Découvrant, O miracle,

Un autre gland, bien gras.

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MMR ( tous droits réservés)

30 juillet 2023

Impressions d’Arcachon

Les yeux embrumés,

J’entends l ‘appel de la plage.

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Aimable invitation,

Comment résister

A tant de beauté sauvage.

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Sentier résineux,

Portail vermoulu,

J’émerge de mon cirage.

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Un claquement de voiles,

Une haleine saline,

Le Bassin me salut.

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Rires querelleurs des mouettes,

Pour un festin infime

Disputé aux aigrettes.

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Mon cœur s’imprègne,

Contemple émerveillé,

Ce tableau immuable:

Pyla et Cap-Ferret,

L’île aux oiseaux bleuâtre,

Sa ceinture parcs à huîtres.

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L’air cristallin renvoie

L’écho lourd du teuf-teuf

D’une pinasse poussive.

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Les pieds nus dans le sable,

Mon esprit l’accompagne

Sur des ailes argentées …

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MMR (tous droits réservés)

poème écrit le 22/11/2008

14 mai 2023

Duo d’aigrettes garzette

L’aigrette garzette est  un très bel oiseau dont le ramage n’est pas à la hauteur du plumage.

Il pousse un cri  rauque: Kraaa! Kraaa! Kraaa! Cette sorte de petit héron me fait l’effet d’être un râleur qui n’apprécie pas que l’on vienne piétiner ses plates-bandes. J’ai plutôt l’habitude de l’observer  en septembre.

Exceptionnellement, en avril, de loin, j’ai pu admirer un couple en pleine parade nuptiale.

Tandis que l’un, immobile, se contentait d’observer; l’autre  s’éloignait en courant. Puis il déployait ses ailes

Retour à petits pas; et là, courbant le cou, il saluait, ouvrant de nouveau grand ses ailes.

A la suite de quoi, le couple se tournait le dos, semblant s’ignorer. Mais, pas du tout!

Les deux amoureux repartaient de concert vers la gauche, pour revenir  aussitôt après sur leurs pas.

Nouvelle séparation, chacun allant de son côté. Dispute? Différence d’opinions? Que nenni!

Les revoici d’accord pour marcher côte à côte.  Près d’eux, un couple de Tadorne de Belon* menait sa petite vie assez indifférent à cette chorégraphie neigeuse .

Ce petit manège a duré, duré, duré, si bien qu’il a fini par user ma patience et que je les ai laissés à leurs amours. J’espère qu’ils ont eu de beaux bébés. 😀

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MMR ( tous droits réservés)

*Tadorne de Belon: le plus grand canard de France.

Merci beaucoup pour vos commentaires, vos partages, qui me font tant plaisir et m’encouragent à continuer ce blog

7 mai 2023

Le delta de La Leyre

Au pittoresque port de Biganos, on peut réserver, à plusieurs, une galupe (barque) pour une balade sur l’eau.  Une expérience très agréable que je vous convie à suivre.

Cette découverte du delta de la Leyre démarre sous un beau soleil. Dommage que celui-ci, très vite, décide qu’il a envie d’une petite sieste. Mince alors! Quel lâcheur!

La Leyre est une petite rivière de 135 km née dans Les landes et finissant sa course dans le Bassin d’Arcachon.  Son apport d’eau douce est vital pour la vie du Bassin.

Mêlée à celle de l’océan, cela offre une grande diversité de biotopes appréciés par une faune et une flore extrêmement riches. Marais boisés, prairies humides, roselières… Au fil de la promenade nous voyons s’envoler des aigrettes garzettes; un magnifique martin pêcheur que je ne réussis pas à bien immortaliser; des mouettes et d’autres boules de plumes trop rapides pour être identifiées.

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Bien que très farouche, un balbuzard pêcheur prend la pause quelques secondes avant d’aller voir ailleurs si la vie est plus tranquille. Il s’agit d’un grand rapace  de la même famille que l’aigle. Ce splendide oiseau est exclusivement piscivore.

Sous un ciel de plus en plus menaçant la visite se poursuit, douce, relaxante, passionnante grâce aux explications prolixes de notre guide Yannick qui connait  à fond son métier.

 

Au détour d’un chenal nous « tombons » sur un duo très affairé.  Il me semble que ces hommes ramassent de la tourbe à pleines pelletées. Leur petit bateau est déjà lourdement chargé.

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Cette flânerie paisible sur l’eau se poursuit fertile en surprises paysagères et faunistiques nous amenant peu à peu vers un vaste espace: le Bassin. Au loin, nous apercevons les plus hauts bâtiments d’Arcachon. Plus près, ce sont un immense groupe d’aigrettes, de mouettes et autres oiseaux migrateurs ou sédentaires.

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Notre guide fait échouer sa galupe sur le sable pour un court entracte observation et goûter. Il a même prévu des flutes en plastiques et du vin pétillant. Moment de partage très sympa où il répond à nos nombreuses questions. Puis Yannick signale qu’il faut repartir tant que la marée est favorable.

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Retour aussi attrayant qu’à l’aller. Mais avec tout de même un regard parfois inquiet sur le ciel qui s’assombrit de plus en plus.

Quelques embarcadères  à l’aspect très rustique se succèdent  au milieu de nulle part. Yannick a mentionné le plus petit port du Bassin: Port des Tuiles. Autrefois, celles-ci étaient fabriquées à Biganos. C’était de ce Port des Tuiles qu’elles étaient embarquées sur des chalands pour être ensuite livrées dans les ports du Bassin. Car ces tuiles étaient surtout utilisées par les ostréiculteurs afin d’attirer et fixer les naissains d’huîtres. Ils continuent d’ailleurs cette pratique.

Nous voici de retour à Biganos. Juste à temps. Les premières gouttes écourtent l’au-revoir à notre très sympathique guide. Nous n’avons vu ni tortue, ni ragondin, ni loutre. Qu’importe. Ce fût 1h30 mn d’évasion. S’il y a une prochaine fois, ce sera pour remonter la Leyre en galupe et faire connaissance avec sa forêt galerie et ses « bébêtes » à poils, à écailles et à plumes.

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MMR ( tous droits réservés)

lien vers un reportage F3 où l’on peut écouter notre guide Yannick

ICI

29 janvier 2023

L’hiver autour des mangeoires

J’adore le soleil et sa douce chaleur . Mais j’ai bien conscience que l’hiver doit retrouver ses droits pour le bienfait de mon jardin en particulier et pour la nature en général. Aussi, en 2023, je salue son retour. Nous avons découvert l’arrivée de la neige un matin la semaine dernière. Elle a vite fondu autour de chez nous. Mais elle s’accroche encore dans l’ombre des collines au loin. Il fait très froid sur le Sud, comme dans le reste du pays.

Inutile de vous dire que nos mangeoires sont très visitées. Le froid, ça creuse les petits estomacs.

Règlement de compte à O.K. Gamelle (du haut) où sont offertes les graines de tournesols. Trois chardonnerets et un verdier à l’extérieur  attendent impatiemment leur tour. A l’intérieur, trois chardonnerets et un verdier, eux, ne sont pas du tout pressés de vider les lieux. Cela occasionne quelques disputes et coups de becs.  C’est le principe du jeu des chaises musicales. L’un perd sa place, aussitôt remplacé par un autre.

Avec toute cette foule, les mésanges bleues sont beaucoup moins présentes. Elles ne doivent pas apprécier trop de concurrence.  Par contre, les mésanges charbonnières n’hésitent pas à s’imposer pour chiper quelques graines. Mais, vraiment, il faut qu’elles y aillent en « costaud ».

Certains seront peut-être intrigués par les pinces et branchettes que j’ai disposées avec difficulté d’ailleurs.  La responsable est la jolie tourterelle qui avalait les graines de tournesols à toute vitesse. On aurait dit un marteau piqueur. Les petits gabarits ne pouvaient plus s’approcher. Et après son départ, c’était place nette. Donc,  il m’a fallu trouver une solution. Dorénavant cette grosse boule de plumes se rabat sur ce qu’il y a dans l’herbe.

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Par terre,  j’ai éparpillé un assortiment de petites graines très appréciées par un foule de candidats écartés de la mangeoire du haut. Les pinsons des arbres y picorent régulièrement. Cette année les pinsons du nord sont plus nombreux que l’an dernier. Les moineaux  piquent la boule de graisse aux graines. Ces p’tits malins sont également très présents au sol; parfois aussi sur les mangeoires.

Exemple de cohabitation pacifique: le pinson des arbres à gauche, le pinson du nord à droite.

Le rouge gorge s’invite également à la table ouverte. « Même pas peur! »

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Un second pinson des arbres a trouvé la bonne astuce. Ce petit futé  a repéré sur le trottoir la manne appétissante disposée face à notre porte-fenêtre. Voilà le bon plan. Tranquille, sans stress, il picore lentement, savourant  ce repas offert loin de la turbulence plumes et piaillements.

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MMR ( tous droits réservés)

8 janvier 2023

Beautés de décembres 2022

Filed under: animaux, insectes...,au Jardin: fleurs, arbres... — Étiquettes : , , , , , , — Martine @ 5 h 31 min

Décembre et ses magnifiques levers de soleil derrière la montagne de l’Alaric.

Le merle me jette un coup d’œil méfiant. Danger? Pas danger?

Finalement, il décide d’écouter son estomac. C’est qu’elle est si appétissante cette dernière arbouse de l’année!

Le mignon rouge-gorge vient glaner au pied de la mangeoire quelques restes  oubliés par les chardonnerets, mésanges, moineaux, verdiers et pinsons.

Un œillet mignardise  brandit ses couleurs vitaminées. Comme un message d’espoir en des jours meilleurs.

MMR ( tous droits réservés)

Merci infiniment pour tous vos commentaires et réactions qui sont extrêmement motivants

4 décembre 2022

Le resto est ouvert!

Le jardin entre dans son sommeil hivernal. Première gelée matinale hier. Pas trop forte. Mais ce froid stimule l’appétit et le besoin en calories de nos petits visiteurs à plumes.  L’information est passée. Le resto est ouvert! A table! A table!

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Je ne sais si c’est le fait de leur donner à manger chaque hiver depuis plusieurs années, mais il me semble que la population des moineaux autour de chez nous a augmenté. Entre les arbustes et la zone au sol près de la mangeoire,  j’ai compté jusqu’à environ une vingtaine de piafs.

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Les chardonnerets  viennent en nombre eux aussi. Toute une compagnie  se dispute les meilleures places. Faute de pouvoir accéder  au buffet, ils se rabattent sur  ce qui tombe au sol. Parfois, certains plus futés cherchent et trouvent.  Faute de temps le jardin est un peu à l’abandon depuis un an. Un énorme pied d’onagre (après nous avoir réjouis par le soleil de ses fleurs) en a profité pour monter en graines. Et celles-ci sont très prisées des chardonnerets qui furètent partout. A deux pas, le bord du carré potager n°4  sert d’excellent perchoir pour patienter.

Les mésange bleues se font plus rares que les années précédentes. Peut-être qu’elles n’apprécient pas toute cette concurrence?

Les mésanges charbonnières, moins timorées, s’imposent et chipent à la moindre occasion les savoureuses graines de tournesols.

Les pinsons, comme à leur habitude, dédaignent la gamelle. Ils préfèrent  glaner entre les herbes les miettes retombant de la cantine au-dessus de leur tête.  Depuis la tour de guet seringat  Monsieur Pinson des arbres, méfiant,  surveille et laisse un peu aller  les femelles en avant garde.

Le resto est ouvert! A table! A table!

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MMR ( tous droits réservés)

27 novembre 2022

Le port de Biganos

Filed under: Océan et Bassin d'Arcachon — Étiquettes : , , , , , — Martine @ 5 h 47 min

Biganos se situe en Gironde, au sud du Bassin d’Arcachon, près du parc ornithologique du Teich.  A chacune de nos visites, c’est toujours la même  émotion. Nous ressentons le charme bucolique d’une nature calme et sereine.

Les cabanons de pêcheurs sont d’un pittoresque!  Cela me donne envie de me poser là, quelque part et de  peindre  avec mes pastels soyeux si colorés. Une ou deux fois dans un restaurant sur la presqu’île du Cap-Ferret, j’ai pu admirer des peintures acryliques dont le sujet exclusif était ces cabanes.

Ce port, composé de plusieurs bras, est  dans le delta de l’Eyre ( petite rivière qui vient se fondre dans les eaux du Bassin d’Arcachon). Ici, pas de restaurants, de pizzérias et autres discothèques. Cela ne rebute pourtant pas le tourisme et la navigation de plaisance.

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L’originalité de ce havre marin est sa situation en forêt. C’est ainsi que l’on peut voir le rouge-gorge, le rouge-queue et la mésange à deux pas de cette eau où évoluent canards et mouettes. J’ai même vu un écureuil  sauter de branches en branches au cœur d’un chêne plus que vénérable.

Un saule pleureur gigantesque abandonne mollement à zéphyr ses multiples bras  vert gazon. La finesse délicate de ceux-ci dentellent nonchalamment la lumière. Qu’il est facile de se laisser séduire et emporter sur les chemins de la rêverie…

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MMR ( tous droits réservés)

Merci pour tous vos commentaires qui me font fait tant plaisir et qui font vivre ce blog.

Pour en savoir plus sur les origines du port de Biganos, cliquez  svp ICI

23 octobre 2022

Ah! Un bon bain!

Ah! Un bon bain ! Y’a que ça d’vrai! N’est-ce-pas le chien? Qui ne s’est pas laissé aller à contempler un  brave toutou jouant avec les vagues? Ou appréciant une baignade prolongée , sourd aux rappels de son maître.

Plus banal, une mouette se baignant et se lavant avec grande application au soleil matinal.

Faire trempette encore et encore à l’image de ce rouge-queue photographié dans le joli petit port de Biganos (Bassin d’Arcachon)

Pas d’eau à disposition? Qu’à cela ne tienne. N’oubliant pas l’excellent bain de poussière pratiqué un peu partout sur la planète.

Pour terminer, voici une scène qui sur le moment m’a fort intriguée. Un oiseau  battait des ailes, se frottait, puis recommençait son manège au cœur d’un tamaris. Tilt! Soudain je compris. Il se lavait  tout contre les feuilles chargées de rosée. Une ou deux minutes après il fût rejoint par trois autres  compagnons.  Un spectacle étonnant et fort divertissant.

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MMR ( tous droits réservés)

Je vous remercie bien fort pour tous vos commentaires et messages d’amitié qui font vivre ce blog

🙂

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