Lors de nos dernières vacances je n’ai pas résisté au désir d’une balade pédestre à trois pas de notre logis. Pour ce faire, il m’a suffi d’emprunter un charmant escalier en bois.
Les ors du soleil
Les bleus de la mer
Et mon cœur en fête
Puis, arrivée sur la plage, de suivre le soubassement métallique protégeant les propriétés de plusieurs jolies demeures. A marée haute il ne reste pratiquement plus de place pour circuler à pieds.
A marée basse-
Jeu de piste sur le sable
La course d’un chien
Passé ce formidable rempart protecteur m’apparaît une immense surface type pré salé. En lisière, feston nonchalant, un chemin blond invite à la promenade. Ce parcours avenant, soumis aux marées, engage à la vigilance. Et pour cause. Mes chaussures légères ne sont pas adaptées aux traitrises du sable vaseux.
Plusieurs maisons ont une vue imprenable sur le Bassin. Certaines très esthétiques font rêver. Des rires s’échappent d’une terrasse. Plus loin, ce sont des coups de marteaux qui s’envolent. Il y a de la rénovation dans l’air.
Beaucoup de vie va et vient parmi cette végétation luxuriante ne craignant pas le sel. Bien des fleurettes sont butinées par mouches et abeilles. Mais ce qui est remarquable c’est la multitude de papillons allant de-ci de-là. Piérides, azurés, vulcains, citrons et safrans… ainsi que d’autres que je n’ai pu déterminer.
Matinée suave-
Les fleurs du pré salé et
celles des papillons
L’aster maritime, la lavande de mer ( limonium vulgare ) sont deux plantes aisément reconnaissables. Quant aux nombreuses autres, je donne ma langue au chat. Les graines « d’herbes » défleuries attirent également quelques oiseaux. Celui au sol est peut-être le traquet motteux.
A l’extrémité de ce vaste schorre* , abritée par un bourrelet dunaire, est échouée une vieille pinasse. Ce bateau emblématique du Bassin d’Arcachon a connu des jours meilleurs. Il s’en dégage pourtant un charme digne d’intéresser l’artiste de passage.
L’âme du vieux bateau
La mienne en communion
Ah! Si j’avais mes pastels!
Soudain ma paix est fracassée par… le troupeau jacassant d’un car touristique. Il faut peu de temps à cette soixantaine de personnes pour traverser la pinède dans ma direction. Il est temps pour Bibi de rebrousser chemin. Le retour est tout aussi agréable qu’à l’aller. Un vulcain me tient compagnie sur quelques mètres.
La marée, commençant à remonter, me laisse largement le temps de me gorger de toute cette lumière éclaboussant le Bassin.
Au pied des escaliers
Arrêt sur image
Mon bonheur du jour
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*schorre: partie haute de la zone vaseuse du littoral submergée seulement aux grandes marées, où croît une végétation herbacée qui fixe partiellement la vase et peut être pâturée ( renseignements pris sur le net)