Et vient Octobre chamarré d’exotisme…
Les feuilles rougissent comme de jeunes épousées, se détachent, valsent au grè du vent caressant ou mordant…
Et pourtant
A l’enclos de ses murs
La belle saison s’attarde dans mon petit jardin.
Au soleil du tournesol
Qu’elles soient sauvages ou domestiques, les abeilles continuent leurs navettes besogneuses. Le Temps semble figé sur le mode Eté . Chicanes, disputes vont bon train pour un grain de pollen, une goutte de nectar plus sucré.
L’azur brasille au royaume orphelin de ses martinets et hirondelles. Les vols d’étourneaux emplissent l’espace de leur cacophonie soudaine et étourdissante. Quelques ipomées rivalisent avec le ciel, vrillant, se tortillant sur un rythme inconnu…
Elégant, en harmonie à l’humeur automnale, une mégère * prend la pause et chauffe sa paresse sur l’écrin des cailloux..
Argus, piérides, et d’autres papillons encore, apprécient la provende généreuse des scabieuses, millepertuis ragaillardis par la dernière pluie.
Et vient octobre…
Mais ici, il semble avoir oublié cette ancienne closerie…
Zinnias , tabacs, tagètes, cosmos, dahlias
Font assaut de séduction pour une dernière embrassade avec maints butineurs.
Même la lavande officinale et la marjolaine s’attardent, réjouissant leurs friands amateurs de sucré.
Les jours s’écoulent à la chaleur des hélianthes.
Chaque souffle, chaque collecte , chaque sieste sous la bienveillance de Phébus , sont un cadeau.
Sur son coussin verveine de Buenos Aires, un zygène en est convaincu. Il fait bon se réfugier dans ce petit paradis ..
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MMR ( tous droits réservés)
*je pense que c’est un mégère… S’il y a erreur, détrompez-moi svp, merci
On dit donc Une mégère. Merci pour la correction
😉