Saint Lizier est une magnifique ville occitane, située en Ariège. Elle fait partie du Couserans. Des traces d’occupation humaine remontent au Magdalénien. Ancienne cité gallo-romaine, elle devient le siège d’un important évêché à partir du VI ème siècle. Pour en savoir plus, voici le lien wikipédia où j’ai puisé mes renseignements: ICI
.
.
.
.
.
.
.
Il y a beaucoup de choses à voir très intéressantes. Mais je choisis de me pencher plus particulièrement sur un lieu absolument remarquable. Il s’agit d’une des plus belles pharmacies de France. Construite dans la cour de l’hôtel Dieu, où l’on soignait jadis les malades, elle est datée du XVIII ème siècle et est parfaitement conservée. Pour en savoir plus, voici le lien où j’ai trouvé mes renseignements: ICI
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
Je saisis cette occasion pour vous parler d’un projet sur lequel je travaille depuis fin avril 2023, à raison de 4 à 5 heures par jour ( beaucoup moins ces derniers temps car j’ai fortement dû ralentir le rythme) : la rédaction d’un roman d’aventures. ( c’est une des raisons de mes nombreuses absences sur la blogosphère). Puis mon accident de santé début juillet 2024 a stoppé net sa rédaction. Mais je vais le terminer. Promis! 🙂
Pour lui donner de la couleur, je me suis inspirée de la période du Moyen Âge. Le titre n’est pas encore tout à fait défini. Le mot FIN se rapproche à très, très petits pas! 😀 Sera-t-il publié un jour? Pas sûr. Mais, j’en reparlerai .
Voici un extrait se déroulant dans l’officine de l’apothicaire.
.
Aloïs, d’un coup d’œil expert, inventorie l’intérieur de la boutique. De chaque côté, des rayonnages accueillent pots d’étain ou d’argile soigneusement étiquetés en latin ou par des dessins coloriés, des boîtes en bois peint servant à la conservation des drogues. Une table en chêne ciré supporte quelques mortiers, tamis et balances. Au fond, par l’embrasure d’une porte, il peut apercevoir des commis occupés à diverses tâches. Certains pilent, tamisent, pèsent, élaborent des mélanges mystérieux. Le maître du lieu, Nicolas Duchesne, se tient, près d’une niche d’honneur où trône la statue de Saint-Christophe. L’homme, la mine irritée, tente de faire comprendre, à une jeune femme éperdue, qu’il ne vend pas de potion pour ôter la jalousie. À elle de ne pas la susciter chez son vieux mari, par un comportement inapproprié. L’épouse mécontente repart, suivie par le regard sévère de l’apothicaire. Se recomposant une figure aimable, il salue le nouveau venu.
— Seigneur, c’est un grand honneur que de vous recevoir céans. Que puis-je pour vous être agréable ?
— Maître, répond Aloïs de Castagnier, avec un bref hochement de tête, Il me faut les ingrédients de cette liste.
— Voyons cela : perles de lune, mandragore, rosée des mers… marmonne l’homme, tout en se dirigeant vers l’arrière-salle.
Pour patienter, le Baron entreprend de déchiffrer quelques étiquettes : myrrhe, encens, poudre de vipères sèches, rognons de castor… « Bézoard ! Qu’est-ce cela ? » s’interroge Aloïs. D’autres produits sont plus aisés à identifier : dragées, eau de vie, cire, confitures, sel, sucre, épices, parchemins… À l’autre extrémité, en retrait du passage, divers réchauds sont posés à même le sol, sur lesquels sont disposés des chaudrons où mijotent des préparations, confiées à la surveillance d’apprentis.
Des curieux s’attardent. Toutes sortes de clients entrent et sortent. Manifestement, Nicholas Duchesne a pignon sur rue.
Sur ces entrefaites, l’apothicaire revient avec un petit sac de toile.
— Seigneur, mis à part le napel, que je ne vends pas, j’ai tout ce qui est noté sur votre velum.
— Bien. Dites-moi, maître Duchesne, pouvez-vous m’éclairer ? demande le Baron, en montrant le mot Bézoard.
— Mais bien sûr, Seigneur. Il s’agit de petites boules, extrêmement dures, qui se trouvent parfois dans l’estomac de certains animaux. Ce sont des pierres de fiel. On utilise le bézoard seul, souvent râpé, ou en mélange dans du vin. Certains le préfèrent, enchâssé tel un bijou, porté autour du cou. Il est conseillé pour lutter contre la mélancolie. Il guérit de la peste, mais aussi les crises d’épilepsie, soigne la petite vérole, protège des serpents et des ensorcellements.
— Contre les ensorcellements ? Ventre Dieu ! Voilà qui est intéressant. Et… cela ? S’informe encore une fois le noble, décidément passionné par toutes ces découvertes.
— Des électuaires, s’empresse de le renseigner l’homme de l’art : ce sont des préparations galéniques pâteuses, à base de feuilles d’or et de pierres précieuses pulvérisées.
— Tout cela est esbroufant ! S’exclame le Baron, tout sourire.
— Vous faut-il autre chose ? Un onguent peut-être ? Des dragées pour adoucir la gorge ? Tente le boutiquier.
— Pour l’heure, cela ira. C’est parfait. Merci.
Aloïs règle la note, sans s’attarder davantage.
.
MMR ( tous droits réservés)