Pour l’Herbier de poésies, ICI, Adamante propose d’écrire sur une de mes photos
Il existe certains lieux, à certaines heures, où l’on se met à croire à la magie.
Dans la Cité*, une armada de touristes se presse, se bouscule. Partout règne un brouhaha bon enfant. Les gens sourient, s’exclament bruyamment face à une porte particulièrement ouvragée ou une maison à colombages merveilleusement restaurée. Et puis, la journée s’achève.
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Au clair de la lune-
Plus personne dans les rues
Sauf un chat crâneur
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Le calme retrouvé, la Cité semble reprendre sa respiration après tant de bruit, de pas claquant les pavés. Les volets sont refermés sur leurs secrets. Les boutiques à frites, à souvenirs et autres babioles étiquetées moyen âge, ont clos à double tour vantaux et grilles coulissantes. L’ambiance se travestit en quelque chose d’indicible. La maison hantée, le musée de l’inquisition, les histoires des tournois de chevalerie, le château comtal, tout un caléidoscope d’invisibles tourbillonne au gré de la tramontane.
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Une heure du mat’-
Au cœur de la ville haute
Fantômes en vadrouille
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Mais… tout n’est pas occulté. Ici ou là, un magasin laisse sa vitrine éclairée. Il en est un au fond d’une ruelle sombre où se pressent une multitude de poupées, ours en peluche, figurines nées de contes et légendes, bibelots nacrés de fées et d’angelots… C’est comme une fenêtre ouverte sur un autre monde. On se prend à rêver.
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Il était une fois l’heure
De déraisonner-
Abracadabra
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* La Cité: il s’agit de la très vieille cité de Carcassonne