Au miroir scintillant
Oublié par la pluie,
L’écho du jour renvoie
Une image inversée.
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Zéphyr, facétieux,
Brise sa ligne dure,
Crée l’œuvre éphémère,
Un mirage ondin.
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MMR ( tous droits réservés)
Au miroir scintillant
Oublié par la pluie,
L’écho du jour renvoie
Une image inversée.
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Zéphyr, facétieux,
Brise sa ligne dure,
Crée l’œuvre éphémère,
Un mirage ondin.
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MMR ( tous droits réservés)
C’est une nuit douce et tiède au bord du Bassin. Une nuit propice aux murmures caressants et aux tendres confidences.
Nuit câline-
Courbes des vaguelettes
Celle de mon sourire
Libre, tranquille, mon regard erre à la surface de l’eau. Là-bas, face à moi, clignotent les mille yeux d’Arès. L’écho d’une fête s’évade de sa plage pour venir s’échouer à mes pieds.
Disco et tango
S’entendent à fouetter les sens-
Mon âme chaloupe
Quelque part au cœur du pin qui me surplombe un oiseau ( certainement mélomane) lance trilles et notes brèves.
Et puis..
Et puis…
La lune s’élève lentement au-dessus d’Arès. Ronde, énorme, énigmatique. Peu à peu un léger filet brumeux enlace nonchalamment cette bulle rubis tandis que l’astre accorde ses reflets or et pourpre au rythme des danses et des flots enchantés. L’effet est sublime.
Sur l’écrin velours obscur
Scintille un joyau-
Lune fantastique
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MMR ( tous droits réservés)
Cela fait bientôt deux ans que je discute par blog interposé avec Écureuil bleu: « Une bonne nouvelle par jour »: ICI , J’aime ses billets qui touchent à tous les sujets avec humour, tendresse, parfois révolte, culture. Et puis… et puis… nous éprouvons le même grand amour pour le Bassin d’Arcachon.
Nous nous étions donné rendez-vous à 9h30, au pied du phare du Cap-Ferret pour la journée du Patrimoine.
ICI , vous pourrez découvrir son regard sur cette rencontre.
Cliquez sur les photos pour agrandir, merci.
C’est toujours un peu intimidant . Allions nous nous plaire? Et bien oui. Le courant est passé sans problème entre nous.
Le soleil jouait à cache-cache avec quelques nuages. L’air embaumait l’humus humide, l’iode, la résine. Par contre, nous découvrîmes que les grilles pour les visites n’ouvraient qu’à 10h00.Nous mîmes à profit cette demi-heure pour nous balader aux environs.
Brigitte, mon mari et moi, savourâmes la tranquillité de cette matinée. Peu de promeneurs.
Un petit marin nous suivit d’un regard un peu moqueur. Peut-être nous avait-t-il prises pour des touristes japonaises en écoutant les clic! clac! de nos APN. 🙂 A droite, une de ces belles maisons de la presqu’île.Il y en a tant que cela fera le sujet d’un billet particulier.
un jour… prochain…
L’argent du Bassin ,
Le Moulleau en face*,
La Dune du Pyla se pelotonnant sous un gros édredon lumineux. Nous nous régalions à questionner et écouter les explications de notre guide.
Vers 10h00, nous revîmes au phare. La SNSM ( Les Sauveteurs en Mer) avait annoncé l’ouverture d’un stand à côté du phare. Nous étions curieuses de découvrir leurs produits d’excellente qualité. Comme ils n’étaient pas prêts, nous observâmes la pinède autour de nous. Un blockhaus avait été mis à jour. Des renseignements ICI . Soudain un monsieur s’exclama: « Des écureuils! des écureuils! »
« Où ça? »
Nos deux cris,
en écho,
jaillirent,
excités.
Ces lutins farceurs ne tenaient pas en place. Agiles, lestes et déroutants, les petites boules de poils nous offrirent un spectacle merveilleux. Deux, quatre, six…. Ils filaient à droite, zouuu à gauche, en haut, en bas. Parfois, marquaient une pause. Chic! « Un sourire s’il vous plaît! » Mais pas le temps de zoomer sur leur mignonne t’tite bouille. Ils étaient déjà à l’autre bout sautant sur l’arbre suivant. La chasse à l’image? Su-per! 🙂 Un petit groupe derrière nous s’était formé. Qui était le plus distrayant? Les écureuils? Nous, ne saisissant que des queues ou le vent de leurs courses folles?
Un moment fort en partage. Quel beau souvenir placé sous le signe de l’amitié et… des écureuils! 🙂
* Le Moulleau: un quartier d’Arcachon
Une parenthèse en attendant la suite de la visite à la cathédrale d’Albi
Pour ce rendez-vous estival avec le coucou du haïku, ICI , d’Alice et Mamylilou: thème libre des vacances.
.Cliquez sur les photos pour agrandir, merci
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Quarante degrés
pèsent sur le petit port
Voiles et hommes … affalés
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Au miroir du port
le vent dessine un tableau
Poissons graffitis.
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MMR ( tous droits réservés)
Pour la communauté « entre ombre et lumière » ICI de Hauteclaire, le thème de ce mardi est « flâner au bord de l’eau, rives, berges »
Là, j’ai tant de photos que le choix est difficile. Les rives du Canal du Midi, ceux de l’Aude et autres rivières .. Finalement dans ce vaste thème je retiens mon préféré: celui des rives et berges salées.
Commençons par la balade au petit jour au bord du Bassin d’Arcachon. Moments ineffables et intenses.
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Sirop grenadine
Ou orange pressée
Jusant matinal
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Plusieurs billets ont été consacrés à ces instants extraordinaires. L’aurore aux doigts de soie composant et recomposant chaque jour , inlassablement, des tableaux hors du commun.
Imperceptiblement , la lumière s’enhardit, découvre …
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Au soleil liquide-
Jeu de billes abandonné
par les vers de sable
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En fin de matinée, nous décidons de saluer l’océan. En chemin, petite halte photographique où le rivage est surtout fréquenté par les oiseaux quémandeurs…
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Miroir eau dormante-
Mouettes et canards flânochent
en gobant les mouches.
Un quidam jette du pain
Tourbillon plumes et cris
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Nous poursuivons notre chemin vers l’immensité grondante ou murmurante. Forêts de pins, puis la dune et enfin…
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Si léger le bleu-
Du ciel ou de l’océan?
L’horizon s’y perd
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Fouler ce sable,miel si doux, si chaud , puis courir vers les flots , patauger, s’éclabousser comme des mômes. S’abandonner, flocon d’écume sur l’esprit des vagues.Flânerie bienfaisante oublieuse de la montre. Mais il faut bien rentrer…
L’écume du jour
Se mêle à celle des flots
Une mouette pêche
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MMR ( tous droits réservés)
Ce matin là, 13 février dernier, je décidai de faire une virée au bord du Fresquel qui passe pas très loin du village. La météo annonçait le redoux pour les prochains jours…. Si je voulais capturer quelques effets intéressants il était plus que temps de partir à l’aventure. L’aventure, c’est beaucoup dire. Mais enfin, emmitouflée comme une poupée russe, me voilà filant comme le vent…
Couleurs sibyllines,
Calme marmoréen
Que piquent les merles
Engourdi par le froid, le soleil s’extirpait laborieusement de ses draps brumeux. Mes joues, mon nez s’accordaient sûrement à ses vapeurs rosées virant au framboise écrasé. Oui, a gla!gla!. Il n’y avait pas que l’air qui était givré. 🙂
Abandonnant la route, j’empruntai une voie parallèle festonnée de congères.L’ostensoir platine s’emparait du ciel, veloutait la neige de nuances beurrées. Hallucination? Huumm… la belle chantilly . Une pie lève-tôt survola en se moquant cette bipède rêveuse invétérée.
Allons, pressons! Pressons!La crêpe pâlichonne va virer à l’or le plus pur, mordre dans cette blancheur nivéenne… Quelques maisons éparses calfeutrées sur leurs secrets me cachaient le rivage. Il devait bien y avoir un passage quelque part entre ces jardins, ces haies et autres vergers… Des traces de roues me guidèrent vers une trouée et là…. les yeux écarquillés, le cœur battant la chamade je découvris une vue à couper le souffle. Ah mes Maîtres impressionnistes, mes Fauves, si vous pouviez guider ma main pour balbutier toute cette beauté sur mes toiles.
J’interrogeai l’opacité des buissons, le grillage des branches… Le sentier longeait le cours d’eau sans jamais s’approcher. Frustration. Nappes glacées, ressac figé , que de merveilles tentaient la photographe…
Au bout d’une centaine de mètres, enfin, une échancrure dans tout ce fouillis végétal me permit d’apercevoir l’extrême bord. La descente était tapissée d’orties brutalisées, de ronces armées jusqu’aux dents. Grâce à la complaisance de quelques arbustes assez robustes je pus m’aventurer jusqu’au bord de la rivière.
Gaïa, maître verrier génial, comblait toutes mes attentes. Tout m’appelait, m’interpellait. Ma paire d’yeux ne me suffisait pas. Il y avait tant et tant à voir, à moissonner…
Oubliée la montre, la pendule, la trotteuse insensible. Les mots dansaient une gigue joyeuse, composaient et recomposaient odes et contes, s’évanouissant aussi vite que l’éclair…
Bleu stylet antarctique,
Le solfège torrentiel
De soupirs en silences
Cherche sa clef de sol,
Ses octaves laiteux
Que cisèle Soleil.
Mais…
Qu’y avait-il de l’autre côté du pont? A suivre
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(cliquez sur les photos pour agrandir, merci)
Pour ce nouveau rendez-vous avec la communauté « entre ombre et lumière » de Hauteclaire, ICI , le thème est: reflets de bateaux sur l’eau.
Au miroir hésitant,
Couleur lente croisière,
De tremblantes pensées
Étirent leur complainte…
Écho bleu horizon,
Où chantent les voiles,
L’eau du port calamistre
Ces vies en esquisse.
Asservis à leur rive,
Tendent,inutiles filets,
Leurs reflets aux poissons.
….
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L’été s’en est allé avare, cette année, de sa chaleur, de sa blondeur soyeuse ou brûlante… Mais ce jour-là était une magnifique parenthèse.
Bulle de temps cramoisi
Ciselée à l’or fin,
Bourdonnant, zonzonnant
Sa quête suc et pollen.
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La chaleur écrasante pesait sur nos épaules, nos pieds martyrisés par des chaussures inadaptées. Et oui! Au sortir du restaurant, l’idée jaillit et s’imposa. Si nous allions chercher le frais en altitude, près de l’eau… J’ai omis de préciser que nous étions près de Gap, dans les Hautes Alpes. Notre amie nous parla d’un lieu visité dans son enfance: le lac de Charance
Quelques kilomètres d’une route sinueuse, néanmoins agréable, nous amena près d’une immense prairie rase derrière laquelle se pressait une forêt, elle-même adossée à la montagne. Nous abandonnâmes la voiture parmi ses sœurs sur un parking tout en longueur. Phébus dardait ses langues de feu, nous poussant vers l’aimant émeraude.
Rondeurs sucré soleil,
Parasol mirabelles,
Avant garde fraîcheur
Du miroir eau dormante.
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L’ombre se faisait douce, caressante . Nous revivions. Invisibles, sifflets et gazouillis se racontaient le temps du paradis perdu.
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Image aquarelle,
Houle azur fracassé
Sous l’urgente dispute
D’un coin-coin furibond.
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Une promenade zen…Un petit bonheur estival. Pas envie de parler de l’automne ce matin. 😉
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Ce mardi, le thème pour la communauté de Hauteclaire « entre ombre et lumière », ici , est bleu! Chic: c’est ma couleur préférée! 🙂
Bleu nuit: un poème posté il y a quelques temps déjà: lien
Mots bleus: plusieurs photos pour illustrer cette jolie couleur: lien
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Mon âme les recherche
Ces nuances d’agates,
Ces eaux mouvante et tièdes
Où le temps s’évapore.
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Turquoise
Ou saphir,
Tout le ciel de Provence
Brille dans ton regard.
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Ardoise,
Dressent un mur de glace,
M’exilent en Sibérie.
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La chaleur de juillet,
Une aigue-marine,
Ta Méditerranée
Dansent un slow langoureux.
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Langages polychromes,
Miroirs de rêves vagues,
Mon cœur cherche tes codes…
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MMR ( tous droits réservés)
Aux reflets nacre ciel,
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Passerelle rêve fluide,
Amour ombre et soleil,
Se love au creux du cœur.
Silence vie marine
En distendant le Temps,
Écho bleu féérique,
Langage alevin,
Les bulles désincarnées
En croche hippocampe.
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Descente au paradis
En rappel ineffable
Sans chaîne ni boulet.
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Être absout de son corps,
Vaguelettes mirages,
Endormir ses alarmes
Se fondre à la chimère…
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MMR ( tous droits réservés)
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