L’été s’en est allé avare, cette année, de sa chaleur, de sa blondeur soyeuse ou brûlante… Mais ce jour-là était une magnifique parenthèse.
Bulle de temps cramoisi
Ciselée à l’or fin,
Bourdonnant, zonzonnant
Sa quête suc et pollen.
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La chaleur écrasante pesait sur nos épaules, nos pieds martyrisés par des chaussures inadaptées. Et oui! Au sortir du restaurant, l’idée jaillit et s’imposa. Si nous allions chercher le frais en altitude, près de l’eau… J’ai omis de préciser que nous étions près de Gap, dans les Hautes Alpes. Notre amie nous parla d’un lieu visité dans son enfance: le lac de Charance
Quelques kilomètres d’une route sinueuse, néanmoins agréable, nous amena près d’une immense prairie rase derrière laquelle se pressait une forêt, elle-même adossée à la montagne. Nous abandonnâmes la voiture parmi ses sœurs sur un parking tout en longueur. Phébus dardait ses langues de feu, nous poussant
vers l’aimant émeraude.
Rondeurs sucré soleil,
Parasol mirabelles,
Avant garde fraîcheur
Du miroir eau dormante.
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L’ombre se faisait douce, caressante . Nous revivions. Invisibles, sifflets et gazouillis se racontaient le temps du paradis perdu.
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Image aquarelle,
Houle azur fracassé
Sous l’urgente dispute
D’un coin-coin furibond.
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Une promenade zen…Un petit bonheur estival. Pas envie de parler de l’automne ce matin. 😉
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