A pas de velours
Sibylline, comme à regret
La nuit
Drapée d’obscur
Se dérobe et se coule
Au secret de son antre.
Martial et conquérant
Le soleil
Impose sa loi à grands coups de couleurs.
Les fleurs des cosmos
Ignorant novembre
Accueillent l’astre du jour comme au plus fort d’août.
Tutu ivoirin
Cœur miel doré
Chaque fleur se hisse du col
Aspire la lumière
Frémit des pétales sous le retrait prudent d’un insecte surpris.
Tous les moutons du ciel
Intrigués et curieux
Se massent en foule au pied du roi solaire.
Sous la houle radieuse
Moutons, fleurs, toute la vie enfin
Rougit puis s’embrase d’espoir triomphant.
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