Les voyages immobiles… … de Martine Madelaine-Richard

31 juillet 2010

Phébus

Filed under: Océan et Bassin d'Arcachon,Poèmes — Martine @ 7 h 20 min

Voile de soie améthyste,

Zébré de cramoisie,

Retient encore un peu

Son empreinte lumineuse.

Puis,

Inexorablement,

Phébus m’abandonne

Sur le sable bleuissant.

Tête nue,

Casque d’or,

Plonge dans l’encre mauve

De mes rêves illusoires…

Qui vas-tu caresser?

Quel poète chantera

Ta course triomphante?

Quel artiste peindra

Ton portrait flamboyant?

D’autres plages,

D’autres cieux,

D’autres cœurs subjugués

S’offrent à ta fantaisie.

La brume océanique

Efface ton image

De volutes violines…

Dernier éclat rose pâle

Que reflètent mes yeux,

Nostalgiques,

Impatients,

De lendemains radieux…

29 juillet 2010

La plage

Filed under: Poèmes — Martine @ 20 h 52 min

Haïkus écrits sur un thème de la communauté  » le coucou du haïku »:

voir la photo ci-contre:

Début septembre-

Les châteaux de sable

sont tous abandonnés

——————–

La cloche a sonné-

Châteaux de sable dorés muent

pâtés encre bleue

——————–

Les enfants goûtent-

Les vagues dévorent leurs

châteaux délaissés

28 juillet 2010

De retour à la normale ?

Filed under: Méli-Mélo — Martine @ 21 h 32 min

Toc toc ? Ici l’admin !

Ce petit message pour vous dire bonjour, pour vous dire que normalement tout le blog est revenu à la normale, et que si ça n’est pas le cas il faut poster un petit commentaire à cet article pour m’expliquer ce qui bug !

Merci à tous, et bons voyages immobiles !

12 juillet 2010

Et si

Filed under: papillons,Poèmes — Martine @ 6 h 36 min

Si nous parlions

Le Z’animaux!

Langage lion

Ou bien chameaux!

Fredonnons

Des fredaines,

Chuchotons

Des je t’aime!

Si nous vivions

Parmi les fleurs

L’amour passion,

Matin bonheur!

Fredonnons

Des fredaines

Chuchotons

Des je t’aime!

Si nous pouvions

Stopper le Temps,

Nous jouerions

Comme des enfants!

Fredonnons

Des fredaines,

Chuchotons

Des je t’aime!

Si j’étais Ève 

Et toi Adam,

Amour de rêve,

Prince de diamant!

Fredonnons

Des fredaines,

Chuchotons

Des je t’aime!

Faisons comme si

Pour un instant?

Moi, Sidonie

Et toi tarzan?

Fredonnons

Des fredaines

Chuchotons

Des je t’aime…

MMR ( tous droits réservés)

11 juillet 2010

Le murmure d’une brise si légère

Filed under: littérature,mes oeuvres — Martine @ 5 h 12 min

Une rencontre poétique… un sourire… une appréciation mutuelle… et le courant passe. C’est aussi simple que ça entre Christine Clairmont et moi.

A la fin d’une de ses conférences, Christine me demanda s’il était possible de voir mes œuvres. J’acceptais bien sûr, avec grand plaisir. Ce sont surtout les figuratifs qui l’ont attirée, plus particulièrement les jardins d’iris. La lumière, les couleurs extraordinaires du Pastel sec, l’ont séduite au point… de me commander un paysage pour illustrer la couverture de son prochain livre. Un recueil de poèmes de spiritualité.

Ce fût agréable de réfléchir à une ambiance calme, paisible, reflétant nos décors du Sud: oliviers, fleurs des champs… Les Pyrénées au loin… Le « bébé » est enfin né. Le voici:

Citation de la quatrième de couverture du livre:

« L’aventure spirituelle est un long fleuve qui coule au milieu des obstacles du quotidien, qui se nourrit de rencontres privilégiées et de tout ce que l’Esprit souffle mystérieusement dans les profondeurs de l’être.

En quatre recueils:SUR UN AIR D’ETERNITE (1986), L’ARBRE BLEU ( 1995), BONSAÏ (1998) et LA FLAMME EN FLEUR  (2002), les épreuves subies suscitent chez l’auteur des questions, des messages, des méditations.

Le premier poème de ce recueil révèle le thème essentiel: » Il y a dans le monde ».

Le poète promène son regard sur ceux qui entendent et sur ceux qui n’entendent pas. LE MURMURE D’UNE BRISE SI LÉGÈRE. Ce murmure est, pour Christine Clairmont, l’objet d’une recherche: la Bible, le Coran, le Boudhisme, Confucius, Upanishads et Védas, Lao-Tseu. Plus près de nous l’œuvre d’Olivier Clément, de Simone Pacot.

Cette sagesse ouvre de multiples portes: celle de l’indulgence, du pardon, de l’empathie même si parfois

« Nous demeurons à la frontière

Du pays des malheurs d’autrui ».

L’optimisme de l’auteur apparaît dans le dernier poème comme un signe d’espoir, de foi en l’être humain.

 » Sur le chemin du temps

Il est des actes qui marchent

Sans bruit

Et personne ne les remarque. »

Seul l’esprit qui veille les perçoit. »

Laissons-nous entraîner dans ce sillage fait de joie et d’espoir!

Christine Clairmont est née dans la Montagne Noire (Aude), de parents fonctionnaires. Elle fait ses études secondaires au lycée de jeunes filles de Carcassonne, ses études supérieures à l’université de Toulouse. Licenciée en espagnol et certifiée de Lettres, elle choisit d’enseigner les Lettres. Elle a publié cinquante ouvrages: recueils de poèmes, romans, nouvelles, récits ( souvent traduits en espagnol, allemand, anglais et russe). Officier dans l’Ordre des Palmes académiques, elle a reçu soixante récompenses littéraires et a été proposée pour le Nobel de Littérature par l’Académie internationale des Poètes.

Elle fait partie de l’association  » Lire et faire lire », parrainée par l’écrivain Alexandre Jardin. »

Un livre qui m’a conquise par la richesse de ses images, la clarté de son expression, une lumière aux accents de garrigue et de Tramontane… Au fil des mots l’esprit parcourt le monde… s’attarde sur un pays… une ville… un tableau… un personnage célèbre… apaisé, termine en écoutant  » le murmure d’une brise si légère »

Martine MADELAINE-RICHARD ( tous droits réservés)

10 juillet 2010

Mystique

Filed under: Océan et Bassin d'Arcachon,Poèmes — Martine @ 6 h 30 min

A ce fracas des vagues

Répond ma joie sauvage!

Un trop plein d’émotions

Balaie éducation!

Allégresse

Ou ivresse?

J’ne sais plus qui je suis!

Océan me transcende.

J’suis païenne

Ou mystique?

Au coeur de sa mouvance

Je ressens une essence…

MMR( tous droits réservés)

8 juillet 2010

Brouillard

7 juillet 2010

Marée basse

Filed under: Poèmes en couleurs — Martine @ 7 h 36 min

5 juillet 2010

Lundi poétique: le désert… le Maroc…

Filed under: Rencontres poétiques — Martine @ 7 h 15 min

Narbonne-plage! Dernier rendez-vous Terpsichore avant l’Été, sous le signe de la chaleur… l’Afrique… le Maroc…

J’attends Marie-Andrée et son mari derrière ma fenêtre. Il pleut; pas très engageant ce temps. Le jardin, lui, respire d’aise, boit cette provende avec avidité. Un escargot étire sa précipitation vers un pissenlit. Pas grave. Du moment où il ne se fait pas les dents sur mes dahlias, rien à redire. Ronronnement d’un moteur… les voici!  » Bonjour! » Mes poèmes, mon cake et moi, nous installons en compagnie d’un chevalet en bois.MA propose aux membres de l’association ( plusieurs sont artistes) d’exposer peintures, photos, sculptures en accord avec le thème. En avril, le sujet était « La Femme » dans l’œuvre de Christine Clairmont. J’avais apporté plusieurs toiles: une déclinaison de ma « femme vigne ». Mais ce soir, aucun de mes tableaux ne convient. Les larmes du ciel noient le paysage d’un flou mélancolique. MA et G… décident de prendre l’autoroute. Choix judicieux. A quoi bon suivre le chemin des écoliers. Il n’y a rien à voir, personne d’autre à prendre au passage… Passé Narbonne, voici le Massif de La Clape. Aucune lassitude pour cette jolie route serpentant entre aiguilles et genêts, même sous la pluie. Les pins font le gros dos sous les rafales, se raréfient… la garrigue moutonne jusqu’au sommet et.. c’est le choc! Jamais blasée, je découvre l’horizon, ces bleus merveilleux… pailletés d’argent: la Méditerranée… une bouffée d’évasion, d’inconnu iodé… d’images exotiques…

G.. nous laisse, MA et moi, à la salle Henri de Monfreid. Nous déplaçons tables et chaises à notre convenance… bientôt rejointes par l’invité d’honneur: Patrick Hierard. Tandis qu’il s’installe, MA lui décrit le déroulement de la soirée. Puis elle sort s’enquérir auprès d’un responsable, d’un écran pour le diaporama du conférencier. La tête d’Élisabeth passe timidement par l’entrebâillement de la porte: » Il y a quelqu’un? »… devançant Danielle chargée de matériel. Voici la grande silhouette de Ruppert, portant beau dans son kilt… Jean-Louis amène la chaleur de son sourire… précédant Simon et sa charmante femme… Voici Hélène, chargée comme un mulet de sacs et panier… Les premiers poètes sont un peu longs à venir… finalement Marie-Andrée décide de démarrer devant une quinzaine de personnes… Petit à petit la salle continue de se remplir…  » Jean-Louis! A toi l’honneur! » JL ouvre un livre de poche ( petit soutien pour sa mémoire) puis, nous offre, a cappella, la chanson de Barbara  » Les voyages ». Applaudissements nourris! MA se tourne vers moi:  » Martine? Tu as quelque chose sur le Maroc… le désert? »  » Oui, j’ai quelque chose mais c’est sur le Sénégal. » Le micro accueille la confidence de mon souvenir, avec toujours un nœud au ventre lorsque cela touche à l’enfance, la famille… Simon prend ma suite en demandant à interpréter « Adieu mon pays » d’Enrico Macias. ( texte déposé un partout sur les sièges). Sa voix s’élève, voilée, un peu tremblante. Touchant. Dans la  foulée, il nous récite « El Maktoub ». Le regard perdu au-dessus de nous, il vit son texte, s’évade dans le Passé… L’émotion passe… Clap! clap! clap! clap! chaleureux! Lui succèdent Nadja qui nous raconte joliment un de ses nombreux voyages en Orient… Yoam s’avance à son tour… tranquille… cool dans sa façon de se vêtir un peu ethnique, de se mouvoir, de parler… Face à la salle, il nous regarde… lentement… tous… en se taisant… de sa barbe jaillit soudain un conseil:  » Attention, l’abus d’alcool nuit à la santé » ( il est habituel de ce genre d’introduction:)) … après une ou deux phrases, il enchaîne en racontant son voyage à Édimbourg… sa rencontre avec la sagesse Soufi… l’apparition d’un écureuil qui semble l’attendre, lui indiquer un chemin… vers un lieu ancien, surprenant, où il assiste au Lever du soleil… cette majesté, la sensation de bien-être… toucher à la paix universelle… Une improvisation passionnante et si poétique… Jean-François lit un de ses textes… Hélène nous émeut par son magnifique  » Tu étais noir et j’étais blanche »… Léonard nous conte sa nostalgie de ses années en Algérie… Élisabeth nous décrit le périple de sa famille; nous fait un petit rappel historique à propos de Massada ( petit rappel sur lequel rebondit Bernard le guitariste, par des détails et anecdotes passionnants). C’est aussi le titre de son poème qu’elle nous lit d’une voix douce… texte aussi coloré que ses toiles. Christian, quant à lui, poète très sensible au sens caché des choses,

nous captive avant de laisser la parole à Alain qui nous enchante de son  » Dis-moi ton nom Tunisie ». Toutes ces lectures sont entrecoupées de poses musicales. Marie-Andrée et Jean-Louis ,nous offrent le traditionnel duo d’ouverture avec « Adieu à mon pays » que nous reprenons tous en cœur… Danielle gratte et cascade ses notes, nous chante, magistrale, « la Mer rouge » de Gérard Manset. Extraordinaire! On croirait que c’est créé pour elle. Grande première à Narbonne-plage! Ce sera la chanson fétiche de la Salle Henri de Monfreid. Bernard, très talentueux, nous propose une de ses chansons  » randonnée Haut Atlas ». Superbe! Il est temps de clore la première partie et de présenter l’invité d’honneur. Après quelques mots MA lui laisse la place. Patrick Hierard pianote sur le clavier de son ordinateur portable, lance le diaporama… nous raconte l’histoire incroyable de son père. Une vie si riche qu’il décida d’écrire un livre en hommage:

Je cite la quatrième de couverture du livre de l’auteur : éditions du Masque d’or:

« Quand je serai grand, je ferai Berbère »

« Laissez-vous entraîner par la saga de Maurice, l’orphelin de Lorraine, qui débarque à 18 ans au Maroc en 1926 pour y mater la révolte des tribus d’Abdel Krim, mais Maurice déteste cette guerre coloniale. Suivez-le quand il s’opposera malgré lui, ce sont les ordres de Vichy, à l’armée américaine de Patton qui débarque au Maroc pendant la seconde guerre mondiale.

Il aime passionnément le Maroc, mais Maurice sera pris dans la tourmente de ce pays qui cherche son indépendance. Meurtres sauvages d’Européens,  réponse tribale de l’armée française et c’est l’engrenage dramatique. Il échappera à des attentats; il ne vivra qu’avec son révolver et sa grenade dans la poche. Le calme revient. Maurice trouve sa voix au Sud marocain en aidant les fellahs à développer leur agriculture. Il est aimé et respecté Maurice. C’est sûr, il mourra au Maroc. 1965: le retour mystérieux vers la France: il découvre l’affreux nom de  « rapatriés ». Il est étranger dans son propre pays. Maurice, à 60 ans se retrouve perdu en Ariège dans le village de Serres sur Arget… C’est le dur apprentissage du mot:  » rapatrié Pied Noir ». L’accueil des Français est plutôt frais. Maurice et sa famille souffrent en  silence, veulent s’intégrer… encore une fois!  Patrick , son jeune fils de 12 ans , se souvient. Il raconte ses souvenirs de gosse heureux au Maroc… tandis qu’en France, ce sont: les moutons de Layrole… la transhumance à la Dévèze… Serres sur Arget et les dernières boutiques du village, l’épicerie, le bureau de tabac.. l’école communale Lakanal et son instituteur.. la Mouline… les batailles de soldats de plomb avec son ami Alain… les séances de TV chez Nine (le dernier café)… Balmajou, Alzen… les foins avec les agriculteurs de la région… L’enfant se désagrège! A Foix, le CEG, le CES Lauquier… les relations difficiles avec les maquignons du champ de mars… La vie passe… L’enfant grandit… Qui va le sauver? »

La soirée se termine très conviviale autour des boissons et plats apportés par chacun. Les rires et bavardages sont parfois couverts par les notes de guitare de Bernard. Alain fête aussi son anniversaire. Sa femme lui chante au micro, d’une voix claire et fine, la chanson de Nicole Rieu  » La goutte d’eau ». Moment d’émotion partagé en comité restreint. La plupart des gens sont partis et… nous allons faire de même…

UN SOIR

Le rideau tombe soudainement

Sur cette scène,

Ce théâtre,

D’une plage Sénégalaise.

Quelques badauds,

Flânent, éblouis,

Auréolés d’or flamboyant.

Je lâche la main

De ma mère,

Effraie les mouettes et goélands…

Le clapotis

D’encre bleu-nuit

Résonne sous le débarcadère.

Entre les planches,

L’eau m’impressionne,

Mouvance sombre,éclats rubis.

Brise marine,

Âcres relents,

Épousent l’odeur des arachides.

Le bois blanchi,

Chaud de soleil,

M’offre des trésors de cacahuètes.

Cris d’enfants noirs,

Aux sourires blancs,

Petits dauphins sautent les vagues.

A l’horizon…

L’astre se couche…

Dans la soie de mes souvenirs…

MMR ( tous droits réservés)

Je remercie Marie-Andrée pour ses renseignements complémentaires sur les participants et leurs textes. Merci également à Bernard M… poète et webmaster du site Terpsichore pour le gros travail de présentation des poèmes sur les superbes photos de MA.

4 juillet 2010

Attente

Filed under: Océan et Bassin d'Arcachon,Poèmes — Martine @ 5 h 55 min

Le refrain du ressac

Monotone

Tranquille

Clapote languissant dans le soir qui s’étire…

Douceur

Quiétude

La brise parfumée

Piquante et vivifiante

Efface les soucis, mes pensées chaotiques.

Un sourire épanoui

Sur mes lèvres humides

Assise sur la plage

J’attends

Comme au théêtre

Le lever de rideau d’un concert silencieux.

Le soleil déclinant

Pianote à l’infini

Émouvant interprète de « Symphonie marine ».

La marée se retire

Vers l’océan bleu roi

Découvrant un trésor à mes yeux éblouis!

Nappe d’or bouillonnant

De bulles scintillantes

Sombres éclats métalliques

De quelques coquilles d’huitres sur le sable doré.

Un vol de mouettes ponctue

La fin du récital d’un duo triomphant!

Phoëbus, Poseïdon

Improvisent

Réinventent

Chaque soir différents

Adoucissent ma nuit de rêves enchanteurs…

MMR( tous droits réservés)

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