Les voyages immobiles… … de Martine Madelaine-Richard

18 juin 2011

Les artistiques de Banat, suite

Filed under: Expositions — Étiquettes : , , , , — Martine @ 11 h 22 min

Le ciel de ce samedi était incertain et cela inquiétait tout le monde. Un grand éclat de bleu, puis la menace orageuse suivait et ainsi de suite. Malgré tout, j’appréciais le bon air, les fragrances des rosiers tout proches.

Vers 11h30, quelques regards curieux s’avancèrent vers notre barnum. C’était surtout, pour la plupart , des artistes. Les organisateurs, Roselyne, Évelyne, et d’autres ( qu’ils me pardonnent ma  mémoire défaillante ) étaient aux petits soins pour nous. On nous proposa du thé, du café…30 mn après, mon estomac m’annoncera bruyamment que midi approchait. Ce qui fût confirmé par le sourire de Roselyne nous invitant à la suivre . Elle referma le grand portail de son jardin, direction la cour de l’école. Un point chaud- buvette était dressé. Le parfum de grillades nous guidait mieux que des paroles! 🙂  Plusieurs personnes s’activaient derrière un comptoir. En attendant mon tour dans la file je lus : Chipolatas ou merguez grillées, frites ou  salade de riz + un verre de vin rouge ou rosé + un gros morceau de pain = 5,50€ , une pâtisserie orientale 1€ ( choix: cornes de gazelle, beignets au miel, et des carrés aux amandes), thé à la menthe 0,50€…  Le fond de l’air étant un peu frisquet, j’appréciai  la chaleur de ce repas.  L’après-midi se déroula un peu trop tranquille à notre goût. Mais sans surprise car ce jour est bien souvent consacré à remplir son réfrigérateur. Nous avons pu nous relayer pour partir  admirer le travail des uns et des autres.  Entre le chapiteau et la maison de Roselyne, une artisan d’art présentait un travail sur verre  superbe, d’une grande originalité. Navrée que les photos ne montrent pas plus en détails. Mais, sans autorisation des créateurs, je ne peux dévoiler davantage.

L’ Espagne était dignement représentée par une dizaine de peintres invités.  L’un d’entre eux partageait le passage sous la maison de mes hôtes ainsi que leur cour avec une extraordinaire collection  d’outils anciens: clefs, chaudrons, faucilles, marteaux, pinces, etc….

Cette photo a été prise , depuis ma chambre, le dimanche matin. Un soleil éclatant habillait les vieux murs d’une chaude carnation. Tout comme lui, mon moral était au beau fixe. Après un thé-biscottes vite avalé, je m’empressais de rejoindre mon stand. 

Je fus accueillie par les aboiements du yorkshire de Roselyne. Petit gardien prenant son rôle très au sérieux. :). Ce qui ne troublait pas du tout l’appétit de nos amis espagnols se délectant de croissants, pain, confiture, etc.. un copieux petit-déjeuner  servi par Évelyne et Roselyne.

Un petit coucou à chacun puis je rejoignis mes compagnons du weekend déjà à leur poste. Les amateurs  ayant décidé de faire la grasse matinée, j’en profitais pour capturer cette lumière qui a le don de me faire vibrer.

Je m’échappais, certes, mais peu de temps. Il ne fallait pas rater l’occasion de discuter, échanger et, qui sait, vendre un pastel. J’attendais aussi la visite d’un copain poète, membre de notre association Terpsichore. Il arriva, chaleureux comme à son habitude l’ami Bernard. Il regardait tout, s’intéressait, posait des questions à l’un ou l’autre.   S’ensuivit des discutions passionnantes sur l’art, l’histoire locale, etc…

Nous n’avons pas vu poindre midi. « Hop! On ferme! » clama gentiment madame la présidente. Nous partîmes tous rejoindre le reste des acteurs des Artistiques de Banat, auxquels se mêlaient la bonne humeur de quelques habitants et touristes . En chemin, la musique d’un orgue de barbarie nous freina le temps d’écouter la fin de son refrain. Le menu du jour embaumait la cour d’école d’exotisme appétissant. C’était couscous-party, toujours au même tarif. Installés à une petite table avec Bernard, une exposante et son époux, nous écoutâmes avec délice le musicien des rues…

Vous trouverez d’autres photos sur le site des Artistiques de Banat

MMR( tous droits réservés)

4 juin 2011

Drapé rose

Filed under: mes oeuvres,Poèmes — Étiquettes : , , , , , — Martine @ 22 h 13 min

Abstrait ou figuratif?

Certains aiment une œuvre qui « ressemble » à quelque chose : fleur, fruit, portrait, paysage. Ils admirent la prouesse technique à « copier » la réalité. Il est vrai que c’est un sacré challenge pour l’artiste. Pendant des années je me régalais, m’efforçais d’approcher cette réalité dans un style  impressionniste. Et puis, on évolue .

En me rapprochant de mon sujet favori, les fleurs, j’ai découvert un nouveau monde, de nouveaux sujets . C’était motivant et excitant.

Depuis est née une série sur les pétales dont fait parti le tableau à droite:

Pastel sec- environ 20×90

C’est un morceau de pivoine blanche. Mais, chacun peut y trouver quelque chose d’autre qu’une fleur.

Il siffle l’oiseau, il siffle la mélodie  troublante du bois émeraude.

Plumes aurore fragile,

Regard eau dormante,

Le soliste compose

Un hymne à l’amour.

Galopade  étouffée

Sur neige rose thé,

Le renne tend l’oreille,

Renifle le sauvage,

La  hardiesse têtue

De renard en maraude.

Il flaire l’imprévu,

La seconde trahie,

Déchirure lichen

A l’orée du futur.

Fringant, caracolant,

Piétinant sans vergogne

L’anis étoilé,

La piste menthe fraîche

Où se roule lapin,

Où guette belette,

Un cheval insouciant

Domine son présent.

Il exhale l’audace,

Le parfum des batailles,

L’ivresse des tournois

Où son maître triomphe.

Chevalier solitaire,

Cœur pureté diamant,

Va, de lune en soleil,

D’océans en déserts,

De cabanes en châteaux,

Poursuivant sa quête:

Hymen ferveur dorée…

MMR ( tous droits réservés)

Et vous? Qu’y voyez-vous?

11 mai 2011

Champ d’orchidées

Nous voici bientôt à la mi-mai, mon champ d’orchidées arrive au summum de son épanouissement.

Dans la lumière du soleil levant, les teintes brillent, se détachent avec une netteté parfaite.

Trois sortes d’indigènes cohabitent gentiment sur zone, face au talus à la floraison plus conventionnelle.

Anacamptis pyramidalis

D’un rose très foncé, proche du fuchsia, presque blanc au cœur des petites fleurs. C’est la teinte dominante chez cette variété. Parfois, une timide, beaucoup plus pâle, apparaît. D’un seul spécimen il y a quatre ans, aujourd’hui leur nombre va croissant. Ce qui me réjouit. Je n’ai pas compté les pieds de tout ce joli petit monde.  Ces nombreux boutons offrent refuge à maints petits insectes. J’ai remarqué des pucerons noirs. Évidement, les araignées ne sont jamais loin. L’ ombre se fait vorace et impitoyable.

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C’est la loi du plus fort.  Une belle se multiplie avec enthousiasme: Serapias Vomeracea.  D’un seul individu il y a 4 ou 5 ans, le nombre atteint aujourd’hui la dizaine. Curiosité semblant me tirer la langue.  Son rouge sang est un théâtre où le drame joue à guichet ouvert…

Terminons le petit tour quotidien par ma jolie petite Ophrys apifera.

Je crains que cette année, elle ne soit la seule de sa fratrie à me sourire. Les deux plus anciennes, entre olivier et étendoir ont disparu. Deux « filles »  s’étaient installées de l’autre côté de cet arbre. Mais , à leur place,  règne le  vide herbeux et terreux. J’espère que celle-ci va  offrir  généreusement à mon petit univers ses graines minuscules…

J’aime sa bouille de lutin farceur.

MMR( tous droits réservés)

nota:

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