. Partis très tôt de la maison samedi matin, nous avons découvert Banat un peu avant neuf heures. C’est un très petit village pyrénéen ( 120 habitants), près de Tarascon sur Ariège.
La fraîcheur des dernières pluies nous fit un peu frissonner. Que c’était calme, paisible et… si vert!
Tout en nous imprégnant de cette atmosphère sereine, je téléphonai à la présidente de la manifestation, Roselyne, car nous étions un peu désorientés. Sa voix souriante nous apprit que nous étions à deux pas de notre espace.
Une trentaine d’artistes étaient répartis un partout dans les remises, granges, tentes, à l’école, à l’église…
Quant à moi, je partageais un vaste chapiteau avec quatre autres exposants. Après quelques tâtonnements chacun trouva sa place. Un conseil par-ci, un p’tit coup de main par-là, l’ambiance était très cordiale. J’avais décidé de montrer des huiles. Un imprévu me fît changer mes plans. Ce fût donc uniquement des pastels secs sur le thème de la fleur. Les différents formats des encadrements compliquèrent légèrement l’accrochage. A la guerre comme à la guerre; il faut s’adapter et faire du mieux possible.
Nous étions installés dans le jardin de Roselyne avec d’autres participants. L’un devant sa véranda, d’autres sous des tentes ou à l’air libre. Les sculptures de Roselyne sortaient de sa galerie pour animer les pelouses et les massifs.
Après m’avoir grandement aidée, mon Cher et Tendre reprit le chemin de la maison me confiant aux mains charmantes de notre hôtesse. Celle-ci, tout en répondant au téléphone, résolvant le problème d’un requérant, me conduisit à ma chambre, chez l’habitant. Des gens adorables dont je fis la connaissance plus tard. Le lit fait, mes affaires posées, je ressortis et partis à la découverte de quelques « confrères ». Face à l’entrée de mes hébergeurs, un passage menait à une remise occupée par plusieurs artistes espagnols. Un des leurs exposait aussi dans la cour de mes logeurs des œuvres figuratives intéressantes ainsi que des techniques mixtes remarquables.
Les aiguilles de la montre tournant, il était temps de retourner auprès de mon stand. La porte grande ouverte de la petite église m’attira comme un aimant. Une affichette, à l’entrée annonçait la couleur. J’eus l’agréable surprise de découvrir le nom d’un copain audois.
En compagnie d’un autre aquarelliste, Robert était associé à un graveur anglais fort talentueux, ICI, . Aux repas, sa femme et lui, me régalèrent de leur bonne humeur , de leur humour, de leur appétit d’apprendre notre langue, nos goûts et nos coutumes . Je revins plus tard, découvrir en détail les œuvres de ces trois créateurs.
Tout en suivant des yeux les gaies arabesques des hirondelles et martinets, en respirant une rose posée sur un mur moussu, m’émerveillant face à une entrée digne d’un conte de fée, je m’acheminai doucement vers mon lieu d’exposition…
MMR ( tous droits réservés)