Au détour d’un nuage
Poussière et pollen
Tramontane dépose
La vie en cuir et soie.
Inattendue
Parfois sans gêne
Une intruse se glisse
Dans le lit de la menthe
La blessure du trottoir .
Chaque année, je furète, scrute, attentive à ce renouveau printanier généreux en surprises. Certaines sont malvenues et terminent au composteur. Mais d’autres sont préservées, chouchoutées tel que ce cirse ébouriffé de piquants. Très aimé des abeilles, il a rempli son rôle nourricier.
Une autre fleur m’a intriguée, identifiée grâce à Foise ICI. Il s’agit de l’œillet prolifère- Petrorhagia prolifera. Une petite fleur solitaire au bout d’une tige grêle. Son feuillage est bien celui d’un œillet. Cette plante pousse dans les endroits très secs, bords de chemin, vignes. Et effectivement, notre maison a été construite sur un ancien vignoble.
Fin septembre/ début octobre, un puissant parfum vanillé flotte chaque année sur la partie laissée sauvage du jardin. C’est la saison d’une très jolie envahisseuse. Il s’agit de la dernière orchidée de l’année à fleurir :la spiranthe d’automne- spiranthe spiralis. J’en ai compté plus ou moins 88 en 2019. Elle se plaît et commence à contourner la maison. J’en ai vues deux pousser sous l’étendoir. C’est un lieu qui décidément attire ces belles indigènes. Au printemps y poussent : l’ophrys araignée ( verdâtre et marron), l’ophrys lutea ( jaune et marron), l’ophrys abeille ( rose et marron), l’orchis pyramidal ( rose fuchsia), un sérapias ( rouge sang de bœuf), l’orchis-bouc ( blanc verdâtre). De merveilleuses intruses dont j’ai déjà parlé Ici et Ici
Merci au vent semeur pour toutes ces petites merveilles.
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MMR ( tous droits réservés)
Merci pour tous vos commentaires que je lis avec un immense plaisir.