Au levant, à marée montante, les aigrettes garzette sont nombreuses à venir de se poser dans les herbiers. Beaucoup restent plantées là, comme des piquets. Parfois, ça bat un peu des ailes, peut-être le signe d’une querelle. Indifférentes, quelques unes fouillent la vase et les herbes à la recherche de petits poissons, mollusques et crustacés.
L’aigrette garzette, Egretta garzetta, appartient à la famille des Ardéidés. Cette espèce de petit héron, à la blancheur immaculée, est très présente sur le Bassin d’Arcachon.
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Ce matin là, en attendant le lever de Phébus, j’ai pu observer à loisir l’arrivée de ce bel oiseau. L’aigrette battit des ailes, puis longea le rivage, lentement, à pas comptés. Parfois, elle s’arrêtait, scrutant l’eau. Rien! Elle repartait donc, patiente et tenace. Lorsque soudain, sa tête plongea, rapide comme l’éclair, puis se releva, chanceuse, une petite proie dans son bec noir aussi effilé qu’un poignard.
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Son ramage ne vaut pas son plumage. Son cri n’a rien de mélodieux. Dérangée, en querelle avec une autre afin de défendre son p’tit coin de pêche, elle pousse un « Raaah! isolé assez râpeux. Ou bien une suite sonore de krah! krah! krah! On croirait qu’elle proteste.
Ce fût le cas ce matin là, contrariée par ma présence, pourtant calme et silencieuse, elle fila en râlant.
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Un magnifique oiseau!
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MMR
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