Les voyages immobiles… … de Martine Madelaine-Richard

9 août 2015

Quelle histoire!

Filed under: animaux, insectes... — Étiquettes : , , , — Martine @ 6 h 56 min

Vous êtes certainement nombreux à pouvoir IMG_6333_v1IMG_6331_v1 fredonner ce refrain de la chanson de Georges Brassens « Une jolie fleur »

Un’ jolie fleur dans une peau d’vache,
Un’ jolie vach’ déguisée en fleur,
Qui fait la belle et qui vous attache,
Puis, qui vous mèn’ par le bout du cœur…

.

Cette magnifique touffe de fleurs ( dont j’ignore le nom)  était éblouissante en cette fin juin.   Chaque jour de nouveaux boutons  s’ouvraient à la vie bourdonnante et zonzonnante.

J’admirais la finesse des pétales, leur délicatesse, leur beauté si virginale.  Oui, mais voilà…

Un matin,  début juillet, je découvris un moro sphynx, IMG_6973_v1suspendu par la langue, inerte.   Tristesse.  Ce sont hélas des choses qui arrivent. Peut-être qu’une araignée crabe était là, embusquée?  Peut-être que ce papillon était tombé sur plus rapide que lui?  Depuis des années,  je les regarde voler de lavandes en sauges, de verveines en valérianes; et sur tant d’autres  fleurs. Leur vol stationnaire, à la manière des colibris, est si  facile à identifier. La vie au jardin est semée d’embûches… je passai mon chemin et oubliai le malchanceux…

Mi-juillet, de nouveau, même scène navrante. Par contre, cette fois l’insecte était vivant et se débattait comme un beau diable!

IMG_7157_v1IMG_7924_v1IMG_7923_v1

 

 

Ayant complètement oublié la mésaventure de juin,  je l’observai un moment. Est- ce que cela était normal? Y avait-il là une stratégie de la fleur pour mieux perpétuer ses gènes? La nature montre tant d’imagination de par le monde en ce domaine. On voit ici une abeille, là une mouche, retenues contre leur  gré pendant plusieurs heures, voire une nuit; puis libérées plus tard, sans aucun mal.  Je retournai à mes occupations me promettant de revenir plus tard.

IMG_7996_v1IMG_8040_v1IMG_8033_v1Mon repas étant sur les rails, le plat principal au four, je revins prendre des nouvelles du moro sphynx. Il était toujours là, bel et bien coincé.  Cette fois, à force de se débattre, il s’était entortillé autour de la fleur. Ce n’était pas possible de le laisser ainsi. Tant pis pour les lois de la nature. Je décidai d’y mettre mon grain de sel. Tout d’abord tenter de tirer sur les pétales pour desserrer l’étreinte. Pas facile avec mon  petit héros qui se démènait. J’avais peur de le blesser. De temps à autre, épuisé, il faisait une pause, A force de patience, j’arrivai à déchiqueter le long col de la fleur, à arracher trois des quatre pétales. Enfin, le prisonnier était libre. Pantelant,  il lui fallut quelques minutes pour retrouver ses esprits, réussir à rembobinner sa longue trompe.

En deux jours, j’ai sauvé trois moro sphynx ( je n’ose penser avoir eu affaire au même, par trois fois  ).

moro sphynx 2 _v1La plante continue à fleurir à petite vitesse. Mais plus de petits captifs . Les moro sphynx se tournent dorénavant vers les pérovkias, plus courtois.

MMR ( tous droits réservés)

Cliquez sur les photos pour agrandir svp, merci.

25 août 2013

Au soleil d’août

Filed under: animaux, insectes... — Étiquettes : , , , , , , — Martine @ 7 h 00 min

IMG_0294_v1Flambé s’en est allé  boire à d’autres lèvres..

Moro-sphinx en maraude prend place au self verveine

Impatience ailée pompe la vie sucrée,

« Le chrono ! Le chrono! »

« Place! Faite place! »

Papillon colibri surfe sur les minutes…

Au tremplin des secondes, c’est le roi de la glisse!

IMG_0445_v1A droite, puis  à gauche,

Feu-follet bourdonnant s’abreuve aux coupes parme

En sa tour althæa*,

Placide indifférence,

Criquet se délecte d’un menu émeraude.

Se moquant de la montre, il grignote, savoure,

Le craquant vernissé d’étranges salades.

IMG_9930_v1A l’autre bout du champ, inaccessible prise,

Althaea rosea* joue les églantines

Étale  l’empesé d’un rose virginal.

Où sont donc le syrphe? l’abeille infatigable?

Offrande chair nacrée , cœur neige poudreuse

Attend , impatiente, leurs baisers gourmandise….

.

MMR ( tous droits réservés)

Cliquez sur les photos pour agrandir svp, merci

*althæa : alhtéa : appelé également hibiscus syriacus:  famille des malvacées

*althea rosea: nommée le plus souvent rose trémière: famille des malvacées

 

28 mai 2011

papillons bis

Mon talus exposé  plein soleil, surplombé d’un mur, est assez sec en ce moment. Les valérianes s’en accommodent fort bien. Les œillets mignardises souffrent un peu entre sauge, lavande et gaura. Cette folie fleurie attire une foule gourmande:

Des DIPTÈRES

Tels que les mouches, les syrphes….

Mais encore

des

HYMÉNOPTÈRES 

nombreuse famille d’abeilles, bourdons, guêpes…

A droite, voici une abeille charpentière

Vaillante petite bête, pas du tout agressive, qui fera l’objet d’un article particulier très bientôt.

Les

ORTHOPTÈRES 

les crickets, les sauterelles.

Pour les distinguer, un truc: la sauterelle a les antennes les plus longues.

Cette belle très occupée à chasser son repas est une aide précieuse tout comme les coccinelles. Elle mange beaucoup de petits parasites: mouches, chenilles….

Les

LÉPIDOPTÈRES

De magnifiques papillons, poésie aérienne et gracieuse, un peu trop rare à mon goût. Mais parfois, une visite inattendue me comble de bonheur. Blancheur neigeuse des piérides …

Depuis trois ou quatre jours, est apparu, à l’heure où le jour vire au parme, un petit excité, original, mais pas vraiment beau. Ce visiteur est un Moro sphynx.  Avant hier, j’en ai vu trois en même temps. C’était la première fois que j’assistais à un tel ballet de la part de ce papillon.

Un autre petit affamé m’a fait la grâce d’un grand spectacle pendant plusieurs minutes.

Mes pas me portent, comme habitude, à l’avant de cette levée de terre rapportée. Il s’y passe toujours quelque chose. Je dérange un éclair beige et feu.

j’ai cherché à l’identifier. Je crois que c’est le Lycaena phlaeas. Nommé aussi Le bronzé ou le Cuivré commun. Il aime les friches. C’était amusant de l’observer:  » Tiens, j’me prendrais bien un p’tit coup d’ valériane! ». Après avoir consciencieusement tout piétiné, pompé le nectar rose, le voici, un peu fatigué sans doute, qui se pose au sol battant à peine ses ailes. Puis, une nouvelle envie le porte vers le souffre de la santoline.  Même manège. Il ne veut rien laisser échapper . Une aile d’oiseau un peu trop rasante, un coup de vent ébouriffant et… fini, parti, vers d’autres butins, d’autres agapes….

MMR ( tous droits réservés)

Powered by WordPress