Une chape de plomb
Pèse son poids brûlant
Sur la terre assoiffée.
La route des vacances
Étire son racorni
Entre landes recuites
Et pins poussiéreux.
Puis, soudain,
Caresse satin fraîcheur
Sous le couvert gris vert
De chênes vénérables.
Sous l’arceau de leurs bras
S’écoule en babillant
L’eau vive du Courant. *
Ses mots au goût de tourbe
Ricochent sur ma peau
Crochent puis abandonnent
Un long ruban herbeux.
Emperlée d’allégresse
Mon regard s’invite
Au jeu bleu et gracieux
De frêles demoiselles.
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*Le courant d’Huchet: pour en savoir plus, voir ICI