Les voyages immobiles… … de Martine Madelaine-Richard

8 mai 2011

Chenilles vertes

Quelques minutes au jardin….. Un plaisir inestimable. C’est comme se laver l’intérieur de la tête de ces pensées parasites qui nous usent à petit feu…

Aussi, chaque occasion est bonne de m’échapper, de contempler mes fleurs…. de découvrir un nouveau petit visiteur…

Mercredi, j’admirais la dernière fleur de ce bel iris abricot clair, au pied de l’arbre de Judée. Son merveilleux parfum était éclipsé par la violence poivrée des œillets mignardises. Une touffe  qui a doublé de volume depuis l’an dernier. Deux teintes mariées intimement. Lorsque j’avais repiqué ce pied, un autre, tout petit, était collé à lui.  Cela n’a pas eu l’air de les gêner beaucoup.

Je me penchais pour humer avec délice …. lorsque je m’aperçus que quelque chose clochait. Certains boutons semblaient vides. Plus rien. Un, deux, dix… j’en comptais une bonne quinzaine. Sacrilège! Un par -ci, un par- là, tant pis. Je comprends et admets que mes petits locataires aient besoin de vivre. Mais là, c’était un vrai carnage. Qui était le coupable! Non de non! Je cherchai et finis par trouver l’auteur de ce beau gâchis: une chenille verte. Une belle à la robe fluo, vaguement tachée et surlignée d’un peu de blanc. Sa teinte la dissimulait quasi parfaitement à l’oiseau fureteur. Cette demoiselle , bien grasse, bien nourrie, était sans pitié pour  mes œillets. Ils allaient tous y passer. A l’aide d’un brin d’herbe, je la forçai à lâcher prise. Puis lui offris une villégiature dans l’espace vert de l’autre côté de la rue. Elle pourra exercer librement sa voracité parmi les fleurs sauvages.

Après cette alerte, une inspection en règle s’imposait.  Bien m’en a pris. Je découvris une autre gloutonne. grrrrrrrrrrr!!! Celle-là se régalait des fines tiges du seul et unique pied de catananche qui  ait bien voulu survivre.

J’adore le bleu de cette fleur  , un peu sauvage. Cette photo a été prise l’an dernier. Les abeilles , les mouches et maints autres insectes appréciaient son pollen.  Ce qui, bien entendu, était un lieu idéal pour chasser.  Sous la douceur des pétales inférieurs, on peut apercevoir une araignée crabe. Je crois que c’est une Heriaeus .  Une redoutable prédatrice.

Après l’avoir récupérée à l’aide d’une brindille, j’emportais cette seconde chenille  et la déposais à une dizaine de mètres de la précédente.

Gros plan sur la tête de cette  jolie enquiquineuse. J’ai cherché à l’identifier. Peut-être une orthosia mais laquelle: incerta? Si quelqu’un peut me renseigner, merci par avance.

MMR ( tous droits réservés)

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