Pour l’Herbier de poésie Adamante, ICI , nous propose d’écrire sur cette toile de Rosa Bonheur.
Ce jour-là, le soleil s’en donnait à cœur joie. Un Juillet, dans toute sa splendeur, dorait les nuques et les bras. Le Jean de Marie la rousse avait décidé qu’il était temps de faucher les prés. L’herbe grasse était magnifique. Le Jean avait hâte craignant l’arrivée d’un orage ruineux. Son genou gauche était un excellent baromètre. Aussi ses voisins, amis et parentelle avaient répondu présent à son besoin d’aide.
Sous un ciel d’émail-
Le parfum des foins coupés
Rires et râtelage
Bien que le ciel soit soyeux comme une museau d’agnelle tout le monde s’activait avec ardeur. Jeannette, la fille au Léon, rangeait des bottes sur la charrette. Mine de rien, de là-haut, elle surveillait son promis un peu trop aimable à son goût avec sa cousine Gertrude.
La mouche du coche
Zonzonne autour des bœufs
Et d’un cœur jaloux
Inconscient du petit drame se jouant au dessus de lui, le Jean menait avec douceur et fermeté ses bêtes aussi rousses que la Marie. Cet hiver, son troupeau aurait de la bonne herbe riche en fleurs de toutes sortes: sauges, salsifis, marguerites, trèfles, bleuets, nivéoles… et tant d’autres dont il ne connaissait pas le nom.
Au pas lent des bêtes
Pensées tournées vers l’hiver
Le paysan calcule
Ce jour-là, le soleil s’en donnait à cœur joie. Celui de la Jeannette battait fort en surveillant son amoureux. Celui du Jean battait paisiblement, rassuré par cette journée placée sous les meilleures auspices. Le Temps battait la mesure d’une journée pastorale…
A l’exemple de Jean le paysan, il y a bien des fleurs poussant dans mon jardin dont j’ignore le nom. Certaines apparaissent une année tel que le trèfle semeur. D’autres reviennent régulièrement semblables à un rébus intrigant.
Par exemple, J’ai l’impression que deux sortes de myosotis poussent dans le coin sauvage. L’un a des fleurs extrêmement petites. Avec un cœur blanc assez important.
Et voici le second, aux fleurs plus grandes.
Énormément de fleurs jaunes croissent un peu partout. Certaines dans les zones les plus arides, caillouteuses, tassées par nos nombreux passages. D’autres apprécient l’humidité entretenue par les nombreuses graminées et autres plantes. Cette n°2 ci-dessous atteint bien souvent 80 à 90 cm environ.
Cette n°3 ci-dessous est moins exubérante que la précédente. Elle avoisine généralement une quarantaine de centimètres.
D’autres encore sur lesquelles je sèche. Ce sera le sujet d’un nouveau billet.
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