Bien que l’après midi fût très ensoleillé, nous n’attendions pas grand monde avant 15h. Nous fûmes
plusieurs à manifester le désir de découvrir le SENTIER D’ART des Artistiques de Banat. Confiant nos stands à Jacques Dehee , nous descendîmes vers le rond point d’où part la route menant au village ( près d’un Musée de la préhistoire). Une centaine de mètres à peine de marche tranquille, et nous attaquâmes un petit chemin velouté d’herbes récemment fauchées.
Un étrange animal nous accueillit d’un rire muet., sculpture originale piquant délicieusement notre curiosité. Le tracé, balisé et protégé, grimpait un peu gaillardement à l’assaut de la montagne ,mais sans méchanceté. Nous avions tous des chaussures adaptées, alors… en avant toute! Par endroit des sortes de marches sollicitaient un peu trop mes muscles paresseux. Mais cela valait le coup.
Tantôt à droite, tantôt à gauche, au -dessus de nos têtes, des œuvres nous surprenaient, nous émerveillaient, faisaient naître un sourire ou un rire… Du talent, une grande imagination, de la poésie où la tendresse et l’humour s’embrassaient avec bonheur. Quelle heureuse initiative!
La randonnées ( une petite demi-heure) serpentait entre les pâtures ( quelques vaches nous ont ignorés, très occupées à ruminer), des statuettes, des céramiques, des peintures sur les rochers ou des cailloux scellés, du bois, du métal…


En fin de parcours, la fraîcheur d’un ruisseau racontait sans doute la légende de Pyrène .

Un dernier arrêt auprès d’un groupe de sculptures, toujours aussi étonnantes et pittoresques, nous retrouvâmes les premières maisons. Vieilles pierres, Jardins de toute beauté bruissant d’abeilles, de bourdons et papillons… 
Je découvris celui-ci presque dans le passage de notre chapiteau. J’ai cru que c’était un euplagia quadripunctaria. Mais celui-ci à des pois au lieu de rayures. Si quelqu’un peut me renseigner, merci. Délicatement, grâce à une herbe, je le mis à l’abri. Le lendemain, il avait disparu.
A la suite de cette promenade, je regardai la libellule de Kiko, d’un autre 
œil.
Le jardin de Roselyne était très animé. Des couples se promenaient de tableaux en tableaux, posant parfois des questions, prenant une carte. L’orgue de barbarie nous tint compagnie un long moment .


Vers 18h, le calme revenu, l’écrivain Pierre Jean Brassac proposa un jeu assez sympa. Chaises placées en fer à cheval, amis, artistes… s’installèrent, chacun muni d’un crayon et d’une feuille. Pierre Jean ouvrit une mallette où ,à tour de rôle, il nous fit piocher 8 bouts de papiers., c’est à dire 8 mots ou groupe de mots. Le thème étant inspiré par Banat , ses environs et les Artistiques de Banat. Nous dûmes écrire une phrase avec nos éléments, parfois très disparates. 🙂 Comme dirait Hercule Poirot, nous avons fait travailler nos petites cellules grises. Rire et bonne humeur pour attendre 19h, le repas entre artistes et organisateurs. Le lundi , j’ouvris mes volets sur la grisaille, l’atmosphère saturée d’humidité. Il avait plu dans la nuit. Je craignais pour mes pastels. Un trou dans la toile, juste au dessus d’un petit format avait mouillé un cadre. Un coup de chiffon répara les dégâts mineurs. Ouf, j’avais eu peur.
Phébus eut pitié de nous, pauvres artistes. Il revint sécher et regonfler le moral des troupes. La musique D’Alain Bosquet et de son accordéoniste rythma joyeusement le déjeuner puis l’après-midi.
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Celui-ci se déroula plaisant. Des amateurs se succédaient . Certaines ventes ont lieu mais, malheureusement pas sous notre barnum. Vers 17h30 eut lieu le tirage de la tombola. Roselyne et Évelyne dansèrent sur les notes de guitare et accordéon.
Mon Cher et Tendre m’attendait près de mes œuvres décrochées. Il était temps d’emballer et de rentrer à la maison…
Trois journées riches de convivialité, de bonne humeur, d’amitié que je garderai au chaud au fond du cœur…
La création du sentier ici
Les artistes de l’association: ici
Les photos prises pendant ces trois jours: ici
Les exposants:
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