Les voyages immobiles… … de Martine Madelaine-Richard

23 février 2020

Renouveau

Les jours succèdent aux jours… Les saisons toujours emmêlées…   Certains matins frileux se réchauffent aux nuances mandarine de Phébus ragaillardi.  Les petits habitants du jardin reprennent possession des lieux.

Lever de rideau-

Sifflets et remue-ménage

Deux merles jouent du bec

 

La brume  du vent marin se sublime insensiblement. Explosion silencieuse! Un prunier lâche ses pétales sous la course excitée des merles.  « Pin! Pin! » L’un d’eux, sans doute un célibataire endurci, salut le retour du soleil.   Affamés, les premiers oiseaux viennent  chiper quelques graines à la mangeoire.

Saint Valentin-

L’amour toque à la fenêtre

Des mésanges bleues

Un piéride survole le jardin en ligne droite.  Où donc va-t-il ainsi, aussi pressé qu’un citron?  Romarin et  laurier tin, mimosas, pâquerettes, pissenlits, violettes blanches et violettes, crocus, narcisses…  sont courtisés par maintes trompes gourmandes.  Quelques syrphes* font doucement du sur place. Les premières abeilles sauvages filent à droite ou à gauche. Une osmie bicolore semble très intéressée par les « appartements » de l’hôtel à insectes.

22 février-

Les jacinthes carillonnent

Vive le printemps!

 

MMR ( tous droits réservés)

*syrphe: une mouche très utile au jardinier. Elle butine les fleurs et ses larves adorent les pucerons.

13 mars 2016

Sauvée!

Filed under: animaux, insectes... — Étiquettes : , , , — Martine @ 6 h 19 min

Cela s’est passé il y a quinze jours. IMG_1676_v1

Mon mari m’appelle depuis la salle de bain. « Dis! Viens voir! Il y a une de tes copines ici! »

Intriguée, je le rejoins et découvre une petite chose noire et rousse recroquevillée, inerte. A l’aide d’un petit carton pub ( je me méfie toujours, on ne sait jamais si ça pique ou pas) je recueille l’insecte. Oh! il s’agit d’une  abeille sauvage: l’osmie bicolore.*

Sous l’effet de la manipulation, elle tend mollement une patte. Bon, elle n’est pas morte mais seulement à demi endormie par le froid.. Je la descends dans la salle de séjour et la dépose dans une flaque de soleil. Pas de réaction. Je me souviens alors d’un conseil lu sur le blog d’un blogueur passionnant, ICI.  Je décide d’offrir à boire un peu de miel dilué d’un soupçon d’eau à ma petite protégée. En fait, renseignement pris, la belle touffe blanche sur sa face indique que c’est un mâle. IMG_1678_v3IMG_1680_v2IMG_1684_v2IMG_1692_v2IMG_1696_v2

.

.

.

.

Mon mari se « pique » au jeu et participe à l’histoire. Il découpe le bord d’un bouchon pour que le bol ne soit pas trop profond.  Je guide mon osmie sur la margelle de son somptueux hanap, mais, pas de réaction. Alors, je caresse de mon doigt à peine humecté le bas de sa face. Par deux fois. Et, enfin, elle comprend. IMG_1697_v2

Elle allonge une langue d’une longueur! Fichtre! Penchée sur ma bestiole, en gros plan, cela m’a surprise. L’abeille a l’air d’apprécier le menu de la maison. Par trois fois elle revient au plat, entrecoupant par des pauses, comme pour laisser le temps à l’estomac de s’adapter à ce festin soudain.

Puis, repue, elle recule et se positionne sur le rebord. J’assiste alors à une grande séance de toilettage.   Une patte, puis l’autre, une aile également… C’est du sérieux. IMG_1710_v2

IMG_1706_v1

IMG_1708_v1.

.

.

.

.

.

.

Au bout d’un long moment,  la voici qui s’envole vers la fenêtre, vers la lumière. L’heure est venue de lui ouvrir en grand la porte-fenêtre vers la liberté, vers ce soleil qui entre-temps a réchauffé l’atmosphère. Monsieur Osmie peut filer retrouver ce drôle d’hiver printanier.

Le lendemain et les jours suivants, j’ai observé deux osmies butinant dans la haie. J’aime imaginer que l’une des deux est mon rescapé. Ma tendre moitié a réalisé un hôtel à osmies pour éviter à l’avenir qu’elles s’installent dans le trou d’évacuation d’eau de la fenêtre.IMG_1854_v1

MMR ( tous droits réservés)

*   l’osmie bicolore est un insecte du genre osmia, appartenant à l’ordre des Hyménoptères, famille des Megachilidae.  Il paraît qu’elle apprécie nicher dans les coquilles vides d’escargot; mais ne dédaigne pas les trous dans le bois si j’en juge par la mésaventure de ce petit mâle.

C’est une abeille de 9 à 10 mm d’un grand intérêt pour la pollinisation.

Plus de renseignements ICI , chez Wikipedia

Si l’Hôtel les attire, je vous en reparlerai.

Désolée: Commentaires fermés , car, le 51 ème effacerait  tous les précédents.

IMG_1817_v1

Powered by WordPress