Les voyages immobiles… … de Martine Madelaine-Richard

6 juillet 2025

Le seringat

Alors qu’il a terminé sa nouvelle saison, je n’oublie pas qu’en 2024, le seringat a été  une véritable splendeur! Que de fleurs! Certainement que ce printemps là, particulièrement pluvieux dans le sud, y a été pour quelque chose.  Une véritable manne pour de nombreux insectes. Jugez plutôt:

Lépidoptères

Le Vulcain ( Vanessa Atalanta) – Genre: Vanessa –  Famille: Nymphalidae

C’est un papillon diurne. C’est à dire  qu’il s’active durant la journée, de mars ou avril à septembre ou octobre.

Taille de l’envergure: entre 44 et 65 mm.

Il y a très peu de différences entre le mâle et la femelle.  Pas évident de les distinguer.

C’est un migrateur. Mais, dans le sud des Alpes et le long des côtes de l’Atlantique, il peut survivre à l’hiver.  Nous l’avons observé en septembre sur la presqu’île du Cap-Ferret.

Ils affectionnent le nectar des fleurs et le jus des fruits.  Au jardin, ils apprécient particulièrement les arbouses très mûres .

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jardin estival-

les fleurs de ma robe attirent

un papillon

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La Piéride du chou ( Pieris brassicae) – Genre: Pieris-  Famille: Pieridae

C’est un papillon diurne, très répandu sur notre territoire. Choux et capucines ne lui disent pas merci! Grrr ! Dommage car  c’est aussi un excellent pollinisateur pour de nombreuses fleurs.

Taille: 10 à 45 mm d’envergure.

Comment différencier mâles et femelles?  Monsieur à un gros point noir sur chaque aile, tandis que madame en a deux de chaque côté.

Actif de mars à octobre avec trois ou quatre générations.

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blanc sur blanc-

piéride sur seringat

cherchez l’intrus!

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L’adèle australe ( adela australis) – genre: Adella. Famille: Adelidae

C’est un très petit papillon, plutôt actif en journée.  Chez le mâle, les antennes sont très longues: environ deux à trois fois la longueur du corps.  Son vol ondulé est assez curieux.  Il ne tient pas en place. J’ai eu du mal à le photographier.

Entre 15  et 20 mm.

Actif de mai à juin

J’ai pu l’observer surtout sur ces fleurs: pissenlit, marguerite, thym, camomille, hélichryse, scabieuse..

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chasse au papillon-

l’insecte plus rapide

que mon apn

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Coléoptère

Le téléphore roux  ( Rhagonycha fulva)– Famille: Cantharidae

Insecte diurne commun et pacifique.

Entre 7 et 10 mm

Actif  de juin à août

Il se nourrit de pollen, de nectar et de petits insectes tels que les pucerons, les larves de doryphores entre autre.  Excellent pollinisateur, loin devant l’abeille mellifère.

La femelle pond à la surface du sol. Ses larves se nourrissent d’escargots  et de petits insectes.

C’est donc un super auxiliaire du jardinier.

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matin surchauffé-

ventre assoiffé n’a plus d’yeux

l’insecte s’enivre

parmi les branches fleuries

une fauvette en maraude

 

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Arachnide

Araignée crabe (  ) – Phylum: Anthropoda- Classe: Arachnida. Famille: Thomisae.

Ci-contre, le petit mâle , noir, d’une grosse thomise blanc rosé: Misumena vatia-

Celle-ci, à peu de distance, est en train de se nourrir d’une mouche.

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la vie est éphémère-

O combien!

doit se lamenter la mouche

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MMR ( tous droits réservés)

22 janvier 2012

Après la pluie

Nouveau thème de ce mardi pour la communauté de Hauteclaire  « entre ombre et lumière » ICI : gouttes d’eau

Ah cette eau que l’on attend et qui ne vient jamais quand on veut! Enfin… presque jamais.  Pour ma part je l’apprécie la nuit, lorsque je suis bien au chaud sous ma couette! 🙂 Mais au jardin, dans le noir… certains ne sont pas à la fête.

Déjà, en fin d’après-midi l’orage avançait lentement, traîtreusement,  dévorant la douceur du jour. Le seringat profitait des derniers rayons pour s’offrir aux lèvres de l’abeille ou du syrphe craintif…

Mais derrière lui, le tonnerre roula lentement du tambour. Braouuummmm! La Montagne Noire, portant bien son nom., se confondit , fusionna aux  nuages… Une fulgurance déchira le ciel. Au cœur des cyprès, les oiseaux se disputèrent les meilleurs gîtes.

Il était temps de filer se mettre à l’abri.

Bien que bref, ce tohu-bohu laissa quelques traces. La nuit ne fût pas tendre pour mes locataires. Certains s’en sortant mieux que d’autres.

Après la pluie…

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De nombreux  volcans émaillèrent la pelouse mitée  d ‘étranges gueules noires. Les fourmilières, ravagées par les trombes d’eau,  demandèrent de gros efforts de reconstruction. Ses courageuses habitantes se démenèrent sans trêve.

L’orchis abeille se dressait du haut de sa petite fierté. Tandis que les tulipes courbaient l’échine sous le poids de leur dépit.

Dame sauterelle supportait sa cuirasse de diamants éphémères. A trois pas de là, maître Bourdon avait bonne mine le pauvre. Coiffé à l’iroquoise, fourrure en bataille, ne sachant quelle contenance avoir, il  tenta de butiner  un pollen détrempé.

Seule la rose, coquette, battit des cils en chassant une perle lumière prise au satin de sa peau. Mai ou juin, qu’importe. Cette saison embellissait son teint. La belle accueillit le soleil en ses atours diaprés.

Après la pluie… le beau temps…

MMR ( tous droits réservés)

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