Les voyages immobiles… … de Martine Madelaine-Richard

19 mai 2019

Une parenthèse printanière

Filed under: Océan et Bassin d'Arcachon — Étiquettes : , , , , , — Martine @ 1 h 37 min

Une fois mes tableaux accrochés chez l’ostréiculteur C. Lapègue,  ICI, ma tête est libre et peut rêvasser, se laisser envahir par la beauté printanière du Bassin d’Arcachon.

L’air est riche de senteurs intimement mêlées. L’âcreté iodée entame un bras de fer musclé avec la chaleur miellée des genêts. D’égale force, leur jeu me monte un peu à la tête et je me surprends  à sourire comme ça, à l’abeille, au bourdon, à la mouche et au lézard se dorant sur le sable.

Autour de moi la vie suit son rythme de courses, de disputes, de parades amoureuses. Ça bourdonne, zonzonne sur la douceur rosée des tamaris, sur des tapis de fleurs jaunes à la simplicité enfantine.

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Effet mode-

L’or du soleil

sur ailes et pétales

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Je me laisse porter par le léger vent fleuri , les trilles de plumes inconnues, les roucoulades des tourterelles, le gazouillis des hirondelles. Un papillon belle dame me fait la grâce de m’accompagner sur quelques pas… Au loin une mouette rit de plaisir à la vue d’un petit banc de poissons.

Un drôle de bateau  a jeté son ancre pour passer la nuit dans le petit port du Four.

Image insolite entre plates et pinasses. Cela ne trouble nullement un magnifique couple Tadorne de belon, les plus grands canards d’Europe je crois. Ni un courlis fouillant la vase à la recherche de petits vers, crustacés ou mollusques. Délicate surprise posée comme sur un plateau: un très joli petit nid  soudé à une pigne, elle -même blottie entre les branches d’un arbousier. A hauteur d’homme, le choix est risqué .

Sereine, l’aigrette garzette avance à pas comptés le long de la berge de l’ancien vivier. Elle agite l’eau d’une patte élégante;  puis allonge le cou prête à saisir la proie affolée par ce remue-ménage.

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