BLOG EN DEMI PAUSE jusqu’à mi-avril
Et voilà! Depuis deux mois que j’en parle, le jour J est arrivé. Ce soir ce sera l’heure de vérité: LE VERNISSAGE à TREBES! En même temps je continue à préparer l’exposition suivante » Toques et Clochers » qui cette année se tiendra à Limoux. Jour J -15.
Une question revient souvent après la traditionnelle » combien de temps vous faut-il pour réaliser ce tableau… ». C’est » vous travaillez d’après nature ou d’après photos? ». Je réponds: » il n’y a pas de règle ». Je peux me servir de MES photos. Il y a au départ, un travail de composition. Mais cela arrive de moins en moins. Je pique un éclat de lumière, une courbe, un effet d’ombre, l’harmonie de teintes inhabituelles. La nature étant un créateur hors pair, impossible de rivaliser avec elle.
Ça commence par le petit quelque chose en plus d’un paysage, d’un massif, d’une fleur ou d’un bout de bois, d’un reflet dans l’eau, la forme d’un nuage. N’importe quoi stimule l’imagination.
Il était une fois des tulipes . Maintes beautés s’épanouissent dans mon jardin. Des grosses joufflues, des légères à fleur de lys, des petites botaniques émouvantes d’innocence…
Des couleurs à que veux-tu en voilà. Certaines dégénèrent mais toujours avec grâce.
J’ai une préférence pour les effets de masse, plus spectaculaires. Il faut que ça pétille de joie et de liberté.
Je sors le carnet de croquis et je crayonne un peu dans tous les sens. Un croquis simple qui se dépouille petit à petit. Recherche de détails particuliers.
Cela va évoluer vers une peinture à l’huile, un pastel sec, une gravure. L’idée fait son chemin petit à petit, pleine de surprise. C’est l’inattendu qui est motivant.
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Exemple ci-dessus après gravure dans le médium, essai couleur pour juger le dessin.
Vient ensuite la réalisation passionnante. Travail des fonds, expériences diverses et variées. Parfois magnifiques cafouillages. Ce qui est curieux c’est que de ces somptueux ratages peut naître une œuvre riche et unique. C’est ce côté suspense de la xylogravure qui me plaît et excite mon envie de créer.
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Cela peut donner aussi une série au pastel sec tel que ce bouton, à droite. Cette fleur a été merveilleuse. Une tulipe perroquet énorme passant du vert à l’orangé en évoluant par toute une gamme de jaunes pâles, de rosés, d’abricot, de vert olive veiné de beige. Son cœur a révélé certains tons de rouge et de violine.
Dommage qu’elle ait très vite dégénéré. Et je n’en ai pas retrouvé dans les magasins du coin. C’est elle qui m’a inspiré le grand tableau sur lequel j’ai écrit DÉSERT
Quelques petites toiles à l’huile ont été peintes il y a quelques années. Peu. L’envie commence à revenir d’explorer d’autres pistes, sur de plus grands formats.
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