Pour la page 245 de l’Herbier de poésies , Adamante, nous propose d’écrire sur une photo d’ABC. Ci-dessous, ce que cela m’a inspiré:
Un jour d’été sous un ciel merveilleux. Celui-ci est bleu! Mais bleu! C’est un véritable océan de bonne humeur. Le temps est idéal pour une agréable promenade en forêt.
Oriane et Lubin,* ( que l’on pourrait surnommer: les jumeaux terribles), sont revenus indemnes de leur virée à dos de licorne. Après un sermon fulminant de leur père, et les embrassades arrosées de larmes de leur mère, les deux cabochards sont confinés dans leur chambre. Ils ne peuvent sortir que pour les corvées d’épluchage des légumes, l’entretien du potager, ou encore tirer de l’eau au puits.
Balades au placard-
sous un ciel sans nuages
l’eau coule… des yeux
L’ambiance est plutôt morose. Mieux vaut faire profil bas. Et puis, au bout de plusieurs jours de ce régime, constatant que ses rejetons sont obéissants et sages, le chef de famille lève la punition. Les deux galopins fous de joie se précipitent à l’extérieur, crient, rient, se poursuivent, bousculant le chant des oiseaux, les caquètements des poules et les aboiements du chien surexcité par leurs jeux.
A l’orée de la forêt, un grand arbre desséché se morfond, enviant cette exubérance, cette vitalité qui lui font défaut. Ce que tout le monde ignore, vu son age canonique, c’est qu’en son sein un homme est prisonnier, victime d’un sortilège. Sa forme étrange pourrait alerter un œil expert: une tête, un torse, un bras tendu amorçant une supplique.
Soleil estival-
le vent emporte un secret
craquements d’écorce
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* Ces deux personnages sortis de mon imagination ont vu le jour dans un post précédent: ICI
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