Les voyages immobiles… … de Martine Madelaine-Richard

15 janvier 2011

Un matin de juillet

Filed under: Promenades ici et ailleurs... — Martine @ 7 h 53 min

Un Lever parmi tant d’autres!

Tiède solitude.

Solitude?

Pas toujours. Parfois, une pie vient se poser sur ce pin, son perchoir favori. Elle se tourne vers la lumière  et, sans s’en douter, me tient compagnie. Pas de jacasseries inutiles . Chacune de nous s’isole dans sa bulle. Parfois les martinets s’invitent à la fête lumineuse. Muets également. Le soleil rougit , embrase le bleu du silence. La nuit se terre  sous le mystère d’un caillou, celui d’un trou de mulot… La pie traîne encore un peu ses guêtres .  Maître merle pousse sa trille. Remue-ménage  entre olivier et cyprès. Allons, le jardin secoue  son sommeil, ses camaïeux de verts …

Le jour est là…

MMR( tous droits réservés)

28 août 2010

Mirepoix

Filed under: Promenades ici et ailleurs... — Martine @ 6 h 35 min

Renseignement wikipédia:

« Mirepoix ( occitan: Mirapeis) Ariège – Midi Pyrénées

Dépendante du Comté de Foix, la ville fût gagnée au catharisme à la fin du XII ème siècle. Un concile en 1206 y rassembla 600 cathares. La ville fût prise en 1209 par Simon de Monfort qu’il donna à un de ses lieutenants Guy de Lévis, d’où la famille de Lévis-Mirepoix.

La maison des consuls:

Elle date du XV ème siècle: le 5 janvier 1274, Guy III de Lévis donne aux habitants de la cité le droit d’élire des consuls. Après la crue dévastatrice de l’Hers en juin 1289, il leur fait concession, quelques jours plus tard, de cent sétérées de terre sur la rive gauche de la rivière pour y bâtir la ville nouvelle. En l’année 1500, les consuls se voient octroyer le droit de construire leur maison sur le solier de la maison de justice. Le 14 août 1655, ils achètent une maison pour en faire l’hôtel de ville. Elle faisait office de tribunal, de salle de conseil et de prison.  La poutre de façade, ou de poitrail, est un cœur de chêne d’un seul tenant de près de 12 mètres de long et de plus de 60cm d’épaisseur. 104 sculptures ornent les extrémités des sommiers  ( poutres perpendiculaires à la façade) et les piliers de soutènement. »

détails de sculptures sur la façade.

La visite de cette ville m’a vraiment impressionnée par sa beauté assez bien conservée et préservée. Une belle journée de 1er octobre.

Photos MMR ( tous droits réservés)

19 juin 2010

Prends ma main

Filed under: au Jardin: fleurs, arbres...,Promenades ici et ailleurs... — Martine @ 8 h 58 min

Juin… 5h10 ou 15… Voici l’instant que je préfère. L’heure où le rêve replie ses ailes d’infini précieux… L’heure aux mille chants de liberté plumes…

Cher ami Pyc,

Tu es un homme délicat, hypersensible, toujours à l’écoute des autres… tes mots, si durs envers toi-même, ne sont que tendresse et douceur pour autrui. Tu m’as tant donné qu’à mon tour je désirais te gâter un peu. Mais comment? Ma Muse n’en fait qu’à sa tête depuis plusieurs mois… Incapable de sortir un poème qui me satisfasse, ton dernier commentaire m’a tendu une clef. Tu as émis ce vœu: » J’aimerais te suivre pour que tu me fasses visiter ce beau jardin qui éveille de si jolis mots en toi! » Alors… prends ma main pour une visite guidée très privée…

Écoute… le silence appartient aux merles. Ils le poinçonnent de notes cristallines, joyeuses ou impérieuses. Vois, à l’ourlet du chéneau, le mien n’est pas en reste. Petit et vindicatif, il garde son territoire, se grandit de trilles à faire pâlir d’envie un ténor Italien! Concerts flûtes, sifflets et claquements de bec, saluent la naissance du jour. L’aube assouplit ses harmonies, glissant du bleu de Prusse au céladon… nacre la Montagne Noire D’un timide rosé…flatte et abandonne aux premières flèches soleil les courbes de l’Alaric.

Respire Pierre-Yves… lentement… profondément. Nourris-toi du parler des fleurs, écharpe mousseline d’invisible séduction. Délecte-toi du poivré des œillets. Printemps, prodigue en pluies cette année, a gonflé leur exubérance. Mignardises et Chabots se pressent, coussins fragiles et musqués au pied des iris.

Ah mes iris! Mes bijoux! Aux quatre coins de mon « royaume », une vingtaine de variétés dressent leurs lames, puis leurs arabesques sophistiquées de Mars à Début Juin. Approche-toi de celui-ci. Admire sa carnation virginale ceinte de lumière. Hume le surprenant Chocolaté de sa barbe rosat. Remarque cette tête jumelle quêtant notre attention. Frère du précédent, ce Germanica incline sa jalousie rose fumé, exhibe sans pudeur une gorge neigeuse à l’ensorcelant arôme mandarine. Ça tourne un peu la tête, hein? Faut dire, qu’en passant, nous avons effleuré le vert argenté des sauges officinales. Leurs fragrances piquantes, aux vertus médicinales, s’imposent, obsédantes, enivrantes… Leurs épis bleu-parme attireront les papillons tout à l’heure lorsque l’air tremblera de chaleur. Cela ne gène guère le zèle

industrieux du gros bourdon. Ce « Rapetou » est toujours  un des premiers à s’inviter au banquet. Attention! Regarde où tu poses tes pieds cher poète. Le laissez-aller de la pelouse est trompeur.Plusieurs orchidées indigènes, précieusement chouchoutées, la colonisent petit à petit de leur mystère. Tu découvres là mon petit côté sauvage…  Rapproche-toi encore un peu que je te présente quelqu’un de très farouche. Voici  » Pattes en Croix », araignée, fileuse de son état. Entre lilas et folle-avoine, d’un doigt léger, l’aurore trahit l’ogresse; diamante l’indécelable attente, soierie délicatement mortelle. En témoignent ces deux ou trois momies solidement engluées…  Brrrrrrr! Bien qu’utile, elle me fait froid dans le dos. L’horloge du village égrène six coups au delà de mon mur diffus d’arbousiers, cyprès, lauriers et autres forsythias… Il va être temps de se quitter. Un dernier coup d’oeil à cet éclat corail que

j’aperçois près des euphorbes… Ohhhhh! Quel joyau! C’est une petite   » bête à Bon Dieu ». Une coccinelle rouge d’émotion d’être surprise agrippée au parfum lavandin. Le soleil pianissimo… escalade la haie, platine la floraison olivier, lustre le frileux d’un lézard, réveille l’épicé curry de l’helichrysum… et tant d’autres encore… arbustes, pétales, minuscules habitants dont je n’ai pas eu le temps de parler…

Martinets et hirondelles, escadrilles prolixes, s’emparent de l’azuréen, dessinent le destin de mille vies moustiques. Cher Pierre-Yves, c’est sous leur joyeux tapage que je te rends ta main. Emporte avec toi l’euphorie simple et merveilleuse qu’offre la nature. Mon amitié t’accompagne…

1: Mignardise et Chabot: variétés d’oeillets au parfum très puissant

2: Rapetou: héros de dessins animés du monde de Walt Disney. Ce sont des gangsters, membres d’une même famille, dont l’idée fixe est de voler la montagne d’argent de l’Oncle Picsou.

(Tous droits réservés)

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