Bleu campanule!
Mon regard plonge à pieds joints au cœur de cet océan miniature. Lâchant la bride à mes pensées , celles-ci partent aussitôt en voyage…
Bleu!
Faim de ce bleu, de cette mouvance iodée…
Mes fleurs me happent toute entière, m’enveloppent de leur brillance où claquent les voiles… Me voici ailleurs, parmi la dune, à me poser sur ce banc lustré par le vent des tempêtes. Le soleil d’ici s’évanouit et ,les yeux clos, je savoure celui d’Aquitaine , la brûlure de l’été qui caresse et engourdit.
Velours doré de l’ajonc tendu vers l’astre du jour, bien protégé par son armure de piques et de hallebardes. Seule l’abeille peut venir s’enivrer de son sucré salé océanique…
Le cœur en fête , j’écoute les murmures du vent dans les pins…
Léger zéphyr , présence invisible sautant de branche en branche, ébouriffant écureuil affairé à grignoter une saveur térébenthine. Océan me souffle son haleine vivifiante, m’appelle, me pousse à abandonner ce siège laminé , aussi doux que la joue d’un enfançon. .
Mes pas glissent , se moulent dans d’autres pas, se dissimulent, s’évanouissent, se confondent à d’autres errances….
Et puis, enfin, il apparaît à l’ourlet de ma montagne de poche. Atlantique s’étale , envahit ma vision de son camaïeu euphorique.
Saphir, turquoise, lapis-lazuli , cérulé, indigo… mes mots s’effacent, s’évanouissent … Ma joie est indescriptible, gommant tout ce qui n’est pas cette évasion chaude et sensuelle. Enfant des premiers ages je gambade, sautille, m’amuse d’un coquillage aux ailes abandonnées; d’une algue je tresse un bracelet…
Le Temps n’existe plus. JE n’existe plus . Sirène, ma voix s’unit à celle de la chanson des vagues, au rire de la plume là-haut ivre de liberté, à celle des écailles sautant d’un rouleau à l’autre…
Bleu!
Tout se confond
Je ne suis plus qu’une primitive, une Ève s’offrant au libertinage de l’onde …
MMR ( tous droits réservés)
Cliquez sur les photos pour agrandir svp, merci
Très joli ce banc à mi-ombres ou une seconde peut prendre un air d’éternité. Une préférence pour l’envolée de ton papillon coquillage, un cliché bien trouvé
Bises de Bourgogne
Roger
Merci Roger.
Il était bien doux ce banc usé par bien des saisons… ou marcheurs fatigués…
On trouve encore ce petit coquillage aux couleurs variées. Mais bien moins que pendant mon enfance
Bises
😉
Commentaire by Roger — 9 juin 2014 @ 10 h 23 min
Un banc bleuté et de petits coquillages comme des ongles délicats ; une balade en Harmonie.
Un banc dans un joli coin de pinède. Un parfum de sable sec, de térébenthine et le ressac que la dune assourdit… …
Commentaire by Catheau — 15 juin 2014 @ 13 h 48 min
Tes mots sont une belle invite à découvrir la région où je vis et que j’adore aussi. Bonne journée et bisous Martine
Oui, je ne me laisserai jamais de le visiter et d’en parler.
ravie que tu apprécies Brigitte
Bises
😉
Commentaire by écureuil bleu — 28 juin 2014 @ 7 h 03 min
Bleu… une couleur que j’aime beaucoup et qui resplendit sous ta plume… Un plaisir renouvelé à chaque lecture.
Merci Martine.
Bises
Bernadette
Ma couleur préférée
Ceci explique peut-être cela?
Bises estivales
😉
Commentaire by Bernadette — 5 juillet 2014 @ 18 h 38 min