Au soleil de dix heures
As incarnat
Le coquelicot
S’abandonne au vent
Gémellité feu
Tango crépitant
Deux capucines
Embrassent le jour
Trio rose ému
Fièvre printanière
Les cœurs du pélargonium
Glorifient l’amour
Entre ombre et lumière
Silence et chahut
L’œillet mignardise
Joue aux quatre coins
Cinq à sept gourmand
A l’or coréopsis
Pour l’abeille en quête
D’un trésor pollen
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MMR ( tous droits réservés)
L’automne s’en vient à pas comptés…
Au cœur de la haie le merle se gorge de baies juteuses…
Les abeilles répondent au carillon des clochettes qu’agite l’ arbousier.. Un, deux, vingt pompons rouge vif réveillent un beau camaïeu de verts. L’arbre à fraises* est plus que généreux cette année. Tout un petit monde fait bombance!
L’automne s’en vient à petits pas…
En esthète, il effleure la robe du cotinus pourpre. Brûle un satin ici, ourle de carmin une chair transparente là…
Tandis que sous une voûte d’émail bleu ciel les volubilis continuent à tortiller du jupon,le zinnia dresse vaillamment trois ou quatre boutons. Dorénavant il s’occupe surtout à bien remplir ses graines. Les tons acidulés de la belle de nuit éclairent l’ombre de ce géant.
Une punaise émeraude profite des derniers rayons brûlants sur une couche moelleuse.
Au cœur des valérianes déplumées, ou des iris desséchés, un criiiii…criiii , ténu, s’élève timidement. Sauterelle ou criquet? Voilà quelqu’un qui se croit encore au temps des amours..
L’automne s’en vient à pas de loup…
Pourtant les capucines, d’un haussement de tiges, ignorent le calendrier. Voyez-les claironner à l’envie leur hymne au soleil . Semées trop tard, le rendez-vous avec l’été a été raté. Leur exubérance fait également le bonheur de chenilles piérides. Celles-ci festoient artistiquement sur les plus grosses feuilles.
L’automne glisse à pas feutrés sur le jardin sans méfiance…
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Cliquez sur les photos pour agrandir svp, merci
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* Arbre à fraises: nom familier donné à l’arbousier.
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