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Timoré, juin hésitait. Pas vraiment maussade mais pas franchement beau. La lumière semblait passer à travers une feuille de parchemin huilé. Il faisait chaud pourtant. Très chaud, lourd. L’orage n’était pas loin.
Mon regard enjamba la clôture, jouant parmi le thym et les genêts.
Abeilles, bourdons, papillons se pressaient aux lèvres des fleurs, buvaient leurs mots parfumés.
Je contemplai, avide, cette garrigue si odoriférante en songeant à Merlin l’enchanteur. Celui de Walt Disney. Dans le dessin animé, Merlin éduque Moustique en le transformant en poisson, en écureuil ou encore en oiseau. Ah! Pouvoir à volonté, se métamorphoser ainsi et découvrir toutes ces petites vies de très près.
Ce drap mortuaire ( oxythyrea funesta) s’approcha en catimini de la barbe d’iris. Pas en rappel, mais presque, il descendait avec prudence vers un régal de mâchouilles gourmandes. Il eut été préférable qu’il se contente des floraisons neigeuses si attirantes dévalant légèrement le flanc de la montagne: les Phalangères à fleurs de lys ( anthérium liliago).
Après de folles allées- venues, un magnifique papillon blanc et noir se posa près de moi. Il ouvrit ses ailes pour un petit bain de soleil. Si quelqu’un peut me donner son nom…
Qu’il était bon de se gorger de cette beauté, de jouir de ce petit coin de nature préservé. J’inscrivis quelques rimes folâtres aux rives de ma mémoire. Imprimai, puis emportai dans un coin de ma tête ce magnifique bleu qui manquait au ciel.. Celui de l’aphyllante de Montpellier ( aphyllanthes monspeliensis), une des reines de la garrigue.
MMR ( tous droits réservés)
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