A l’ombre d’un jour solaire . D’une journée où tout le feu du ciel ruisselle sur ma peau offerte. Délice de ces heures précieuses où je m’enivre de ce soleil 2011 tant aimé, tant capricieux .
Mon regard s’évade vers cet émail trop clair, ce métal brûlant qui se nomme azur.
Cette ombre mange lumière est un havre où il fait bon rêver. Songes ondoyants d’atolls lointains où l’océan vient mourir sur la blancheur du sable. Ma vision se perd au doré craquant du raisin. Caresse ses promesses sucrées que surveillent et soupèsent la guêpe ou le moucheron.
Je me laisse envahir par cette chaleur émolliente… ouvre grands mes arcanes … me fonds au zéphyr, à ce halo scintillant d’heures safranées… bercée par le cri-cri-cri du criquet invisible.
Ces stridulations modulent et fragmentent le Temps. Mon musicien lilliputien ne connait pas la mer. Pourtant ses notes monotones se confondent dans l’espace à celles de son cousin des sables.
D’autres ombres s’étirant sur la dune moirée d’iode et de sel…
MMR ( tous droits réservés)