Les voyages immobiles… … de Martine Madelaine-Richard

29 mai 2019

Les métiers improbables

Filed under: Anthologies éphémères — Martine @ 5 h 39 min

Après « l’atelier de Mijoty » ( Mai 2011), « La boite à rêves » (Novembre 2011), « La marguerite des possibles » ( septembre 2013), « Le mariage » (juillet 2015), « Le voyage » (Octobre 2017),

les Anthologies éphémères sortent un sixième titre:  Métiers improbables

 

Ce livre est à commander chez Quichottine , ICI, souscription jusqu’au 31Mai 2019 . Plus tard, vous pourrez le trouver chez  thebookedition ICI

J’ai la joie et l’honneur de participer pour la cinquième fois à ce grand élan créatif dont le but est d’offrir la réalisation de son rêve à un enfant gravement malade.

La souscription permet d’envoyer le maximum d’argent à l’association Rêves ICI

Petite précision: Les droits d’auteurs ( cette fois nous sommes 108) et bénéfices réalisés grâce à ces ventes sont entièrement reversés à l’association Rêves.

 

 

 

 

Pour vous donnez envie , voici un extrait de mon texte:

Un chasseur très spécial

-J’ai vu une petite annonce: «Urgent. Recherchons un chasseur d’un courant d’air frivole. Conditions à débattre.» C’est pas courant comme métier, commente madame Mieuxvautpassifier.

-Courant, trottant, rampant, qu’importe pourvu qu’il soit efficace. Vous n’en connaissez pas un dans le coin?

-Moi? Non. S’il y en a un, vraiment, personne ne m’en a informée. Mais… dites-moi, je suis curieuse, pourquoi s’enquérir d’une telle personne?

Le petit homme (tonsure, lunettes à écailles et costume trois pièces) se frotte le menton. Après une mimique interrogative à son assistante (longue, maigre, blafarde dans sa grande cape noire) il répond à la commère:

-Voyez-vous, Madâââme, nous venons d’un château perdu de l’arrière-pays. Un lieu où personne, je dis bien per-sonne n’a jamais entendu un air entraînant. Ni même un chant d’oiseau. Pensez! Un vrai désert où seul le vent donne de la voix.

-Pas même un oiseau? répète abasourdie son interlocutrice. Comment se fait-il?

-Nous les avons tous mangés! assène sans sourciller l’énigmatique individu.

 

La suite?  à découvrir dans les métiers improbables! 🙂

.MMR

Association Rêves : 141 allée de Riottier – CS 7007 Limas – 69651 VILLEFRANCHE-SUR-SAONE Cedex.
(http://www.reves.fr/)

19 mai 2019

Une parenthèse printanière

Filed under: Océan et Bassin d'Arcachon — Étiquettes : , , , , , — Martine @ 1 h 37 min

Une fois mes tableaux accrochés chez l’ostréiculteur C. Lapègue,  ICI, ma tête est libre et peut rêvasser, se laisser envahir par la beauté printanière du Bassin d’Arcachon.

L’air est riche de senteurs intimement mêlées. L’âcreté iodée entame un bras de fer musclé avec la chaleur miellée des genêts. D’égale force, leur jeu me monte un peu à la tête et je me surprends  à sourire comme ça, à l’abeille, au bourdon, à la mouche et au lézard se dorant sur le sable.

Autour de moi la vie suit son rythme de courses, de disputes, de parades amoureuses. Ça bourdonne, zonzonne sur la douceur rosée des tamaris, sur des tapis de fleurs jaunes à la simplicité enfantine.

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Effet mode-

L’or du soleil

sur ailes et pétales

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Je me laisse porter par le léger vent fleuri , les trilles de plumes inconnues, les roucoulades des tourterelles, le gazouillis des hirondelles. Un papillon belle dame me fait la grâce de m’accompagner sur quelques pas… Au loin une mouette rit de plaisir à la vue d’un petit banc de poissons.

Un drôle de bateau  a jeté son ancre pour passer la nuit dans le petit port du Four.

Image insolite entre plates et pinasses. Cela ne trouble nullement un magnifique couple Tadorne de belon, les plus grands canards d’Europe je crois. Ni un courlis fouillant la vase à la recherche de petits vers, crustacés ou mollusques. Délicate surprise posée comme sur un plateau: un très joli petit nid  soudé à une pigne, elle -même blottie entre les branches d’un arbousier. A hauteur d’homme, le choix est risqué .

Sereine, l’aigrette garzette avance à pas comptés le long de la berge de l’ancien vivier. Elle agite l’eau d’une patte élégante;  puis allonge le cou prête à saisir la proie affolée par ce remue-ménage.

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MMR ( tous droits réservés)

12 mai 2019

Une exposition iodée ( qui est terminée)

Entre Noël 2018 et le 21 Mars 2019, j’ai peint quatre pastels sur le sujet « Le Bassin d’Arcachon. » Pourquoi , brusquement, sortir de mes sujets de jardins et de fleurs? Tout simplement  pour répondre à l’invitation d’exposer sur les murs d’un ostréiculteur, monsieur Christian Lapègue.

Depuis ma petite enfance, comme beaucoup de Girondins, ma famille et moi venions au bord du Bassin déguster les huîtres, patauger et nager dans le Bassin. Et chaque année, cela ne change pas. C’est avec bonheur que je retrouve ces paysages merveilleux. Lorsque au hasard de nos pérégrinations nous avons  découvert le Bistro à huîtres de Christian, je fus conquise par sa bonne humeur, son charisme et sa fougue si sympathique à parler de son métier et du Bassin.  Au détour de la conversation, apprenant que j’étais artiste peintre, Christian me proposa soudain d’accrocher chez lui quelques tableaux.  Ce fût aussi simple que cela.  Le cadre est celui d’un lieu de travail, un lieu vivant.

 

Gardant à l’esprit l’espace qui les accueillerait j’ai choisi de travailler sur  le format 30×30 pour ceux ci-dessus: Le surfeur; le Lever sur le Bassin; les pêcheurs de boudigues

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Le quatrième pastel est légèrement plus petit que le format raisin ( 50×65).  Le Teich.  Il s’agit de la  réserve ornithologique du Teich, près d’Arcachon. Un endroit préservé où nous aimons particulièrement nous promener. Le calme, peu de monde. Juste le bruit de l’eau; celui du vent dans les roselières et puis les oiseaux. Une ambiance zen que j’ai essayé de reproduire dans cette œuvre ci-dessus.

Une balade avec Christian Lapègue : ICI

Adresse | Contacts utiles

Le Vivier de Jacquet – Christian Lapègue Impasse des réservoirs
33950 Lège-Cap-Ferret

Tél. : 06 14 42 19 65
Site Internet
www.huitres33.com

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A L’APLOMB DE MIDI

Ombres de soupirs morts,

Mains salées océanes,

Vous mangez la lumière

De l’été hippocampe.

Amertume iodée

A l’aplomb de midi,

Chemin d’huîtres brisées

Les planches bitumées,

Muettes de torpeur,

Abritent l’entracte

Du laboureur marin.

Cent roses trémières

Ploient sous le joug du ciel,

Mariant leurs pétales

A l’âcreté varech.

Échouées, ventre à l’air,

Entre flux et reflux,

Pinasses et Plates

Somnolent au soleil.

Moqueries de mouettes,

Sur mes pas amollis,

Morcellent le lent refrain,

Ce bercement ressac…

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MMR ( Ce poème figure dans mon recueil de poésies  » Tarentelle »)
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Sur la lancée, cinq autres pastels sont nés . Mais je vous en reparlerai plus tard.
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MMR ( tous droits réservés)

3 mai 2019

Le Printemps ici et… là…

Pour l’Herbier de poésies, Adamante, ICI , nous propose d’écrire sur cet arbre remarquable:

Le ciel est gris.

Le printemps tarde à venir. Pas un bruit dans les cimes, sous les branches. Où sont donc passés les oiseaux?

 

Sur le gazon tendre-

Chat, queue interrogative

La faim pour compagne

 

Le vieux sage pense et pense encore. D’ailleurs il passe son temps à ça. Que faire d’autre lorsque l’on est arbre? Et vieux, si vieux que sa mémoire se dilue dans la course des nuages et du vent.

 

Parfum menthe fraîche-

Le vol d’un bourdon errant

Meuble le silence

 

L’ancêtre en a tant vu qu’il en aurait des histoires à raconter. Mais qui passe encore dans ce coin reculé du parc, mis à part le jardinier? Le platane tend ses bras comme pour serrer une main amie.  Son tronc se penche à l’écoute d’une musique intérieure connue de lui seul. Ses racines enjambent la barrière délimitant la pelouse.

 

Le temps d’un soupir

Et le rêve s’envole

Au pays des légendes.

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« Où sont donc passés les oiseaux? » Ce n’est pas compliqué. Ils sont dans mon jardin!

Monsieur Mésange est amoureux. Il va et vient aux quatre coins. Chenilles et pucerons, araignées et limaçons n’ont qu’à bien se tenir. Monsieur Mésange fait le ménage pour nourrir sa dulcinée..

Depuis que nous avons cessé d’approvisionner la mangeoire, nous pensions que les chardonnerets iraient voir ailleurs si la table est meilleure.  Mais pas du tout. Ils sont encore dans le secteur à se nourrir de graines de fleurs.

Au bord du toit, L’étourneau sansonnet met les bouchées doubles pour nourrir sa nichée.  Il s’octroie parfois une pause pour chanter comme un pinson ou imiter un klaxon. Ses trilles et cliquetis, ses gazouillis et grincements claironnent à tout le pays « Je suis là!. Admirez ma belle voix, la richesse de mon répertoire! »

Indifférent à ses vocalises, Monsieur Merle, quant à lui, a pour priorité de se faire respecter. Sur son territoire, pas question qu’un autre vienne conter fleurette à sa jolie merlette. Coups de griffes et coups de bec sont distribués avec vigueur. Malheur à l’imprudent qui s’en prend plein « les dents »!

Tandis que tout le monde s’agite, Monsieur Verdier, au sommet de son cyprès, chante à s’en brûler le gosier. Il déroule chaque note sur la page du Printemps comme si celui-ci était permanent. Silhouette jaune anis, ce soliste inspire le poète griffonnant fiévreusement  un conte de plumes et d’amourettes…

MMR ( tous droits réservés)

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