Les voyages immobiles… … de Martine Madelaine-Richard

18 avril 2021

Avril au jardin

Entre notes florales et notes musicales, instants vibrants de vie au cœur du jardin. Le soleil réchauffe l’atmosphère. Les oiseaux ont le cœur en fête.

Sur la pergola le merle lance trille sur trille.

Là-haut, au coin du toit, le sansonnet lui répond note pour note.

Très enthousiaste, il bat des ailes de curieuse manière. Il mouline, mouline… Aurait-il la prétention de nager dans l’océan du ciel?

Tandis que plus bas, le merle, ignorant superbement ce chanteur d’opérette, vocalise avec brio  à tous les temps du Printemps.

A un mètre de ce virtuose s’épanouit la grâce  neigeuse d’une Spirée de  vanhoutte (Spiraea van houttei). Son énorme tête ploie jusqu’au sol saluant le talent de l’estimé ténor. Ses millions de fleurettes sont elles-même appréciées par une foule de visiteurs empressés. Quelques hyménoptères ( abeilles sauvages, symphites jaune et noir) et coléoptères se glissent discrètement parmi l’affluence bourdonnante des diptères.

Quelle belle diversité chez les mouches! Aussi poilue qu’un sapeur,  noire et rouge brique une grosse tachinaire  se goberge de nectar.

A deux pattes de là, un petit bijou lui vole la vedette. D’une teinte extraordinaire une calliphoridae ( nommée vulgairement mouche bleue) pompe goulûment cette ambroisie offerte.

Lorsque soudain!

Un vrombissant joyau  l’éclipse de tout son émeraude métallisé.

La cétoine dorée (Cétonia aurata)  est un gros scarabée appartenant à l’immense famille des coléoptères. Ce lourdaud adore boire le sirop subtilement parfumé. Mais plus encore brouter les étamines délicates. Voyez-le s’enfonçant à demi dans la congère de pétales.  Heureusement, solitaire ce jour-là, ses dégâts sont minimes.

Au pied de la spirée est née une fleur très rare au jardin.

Un salsifis sauvage du genre Tragopogon . Mais lequel? Il en existe plusieurs.  Peut-être tragopogon porrifolius?

Après une bouderie de deux ans, sa floraison est si courte et discrète que j’ai  failli rater ce rendez-vous.  Deux autres pieds ont préféré naitre plus loin, à l’ombre protectrice et néanmoins légère du mimosa.

Pour terminer voici une petite merveille: Ophrys lutea.  Cette orchidée indigène colonise peu à peu une grande partie du jardin.

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MMR ( tous droits réservés)

25 mai 2014

Sauvageonnes

IMG_5030_v1Tandis que les pois de senteur partent à la conquête du ciel

A leur pied

ça se bouscule

ça se presse

Et dansent collerettes, étamines et pistils frémissantsIMG_5032.

Cotillon retroussé,

La belle,au nom plus long que le parfum du jour *, exhibe son intime au premier passant.

Coussin velours citron si doux au menuet pressé d’élytres et antennes. L’on s’observe, se mesure, puis, finalement, chacun retourne à ses affaires. Pas de temps à perdre en vaines chicanes…IMG_4928_v1IMG_5044_v1

Sauvageonnes

Regardez-les mes jolies campagnardes. Sérapias , insolent, nous tire la langue. Pourpre est son humeur du matin au soir. Une niche idéale à la sombre araignée crabe. Émaillant la pelouse de son charme tranquille,  admirez  un autre adorable envahisseur. Anacamptis pyramidalis s’installe, prend ses aises affichant une mine réjouie  rose fuchsia.

IMG_5181_v1IMG_5087_v1Le charme juvénile des leucanthèmes  * ou encore celui des coquelicots. Ils s’invitent eux aussi, sans complexe. Ils sentent peut-être qu’ils sont les bienvenus . A eux d’être à la hauteur de mes attentes: une belle floraison ou une originalité surprenante.

Telles queIMG_5135_v1 le tragopogon porrifolius ou salsifis à feuille à de poireau. Il m’a fait la grâce de revenir ce printemps. Tout comme ce lin drapé de ciel. Clin d’œil de la promesse d’un bel été? Espérons le.

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MMR ( tous droits réservés)IMG_5010_v1

* Urospermum dalechampii

* Leucanthème: nom de la marguerite des champs.

Cliquez sur les photos pour agrandir svp, merci.

8 mai 2012

Mai et ses surprises

Cliquez sur la photo pour agrandir, merci.

Une balade au jardin et…. la secrète envie d’être surprise. Ce fût le cas ce  6 mai, à 10h30, par le plus grand des hasards. Comme bien souvent, nous allons dans une direction, puis, un détail nous détourne et…

voilà!

Me voici face à cette fleur inconnue. Vite, je pose ma bassine pleine de linge à étendre et cours chercher mon APN. Clic! clac! et encore clic!  Un peu trop de lumière mais tant pis. J’assure, pour la garder en souvenir. Bien m’en pris car après le repas, elle était refermée.

Qui était-elle? Cette mystérieuse poussait au pied de la souche de mon pauvre mimosa victime du grand froid de février. Recherche dans nos livres . Rien. Alors, cap sur internet et là , j’ai trouvé.

Il s’agit du salsifis à feuilles de poireau. Tragopogon porrifolius. C’est une annuelle ou bi annuelle dont la hauteur oscille entre 20 et 60cm. Sa racine est comestible, assez sucrée parait-il.

Pour plus de renseignements suivre ce lien  ICI

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Matin affairé-

Sur le trajet étendoir

Guet-apens floral

Inconstance ensoleillée

Fugue en APN majeur

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MMR ( tous droits réservés)

 

 

 

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