Les voyages immobiles… … de Martine Madelaine-Richard

3 novembre 2024

Mon coin herbes folles

J’y fais  souvent référence. Voici mon coin herbes folles. Il n’est pas bien grand. Cet espace a été abandonné à Dame Nature depuis 2010. Au fil des années, elle le reconquiert. Et, à la suite des plantes, reviennent aussi les insectes.  La chaîne alimentaire se reconstitue lentement mais sûrement. Lorsque nous avions emménagé en 1991, le terrain était pelé.

Ci -dessus, Anacamptis pyramidalis (fushia) et Sérapias ( sang de boeuf)

C’est ainsi qu’au fil des années,  j’y ai vu apparaître sept sortes d’ orchidées indigènes du département de l’Aude qui compte 90 espèces et sous espèces. C’est un des plus riches de France. Il en pousse 160 de différentes sur le territoire. Pour en savoir plus, cliquez  ICI

 

 

 

 

 

 

 

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Ci-dessus: Himantoglossum hircinum, également nommé orchis à odeur de bouc. ( les miens sont inodores). Floraison en mai/juin.

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Ci-dessus: Ophrys anarifera  ou Ophrys araignée.  Floraison ( chez moi)  entre le 23 mars et le 18 avril.  Beaucoup sont différentes. Probablement à cause des hybridations entre elles.

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Ophrys apifera ou Ophrys abeille.  J’ai la joie de les observer entre le 03 mai et le 05 juin. Elles poussent à un unique endroit du jardin: sous l’olivier.

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Ophrys lutea ou ophrys jaune. Cette jolie petite orchidée est aussi en progression. A l’origine, il n’y avait qu’une touffe sous l’étendoir, installé sur le côté  aveugle de la maison. Floraison entre le 04 mai et le 24 avril.

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Spiranthes  spiralis ou Spiranthes d’automne. Floraison entre 29 septembre et 25 octobre. Cette année 2024 , j’ai compté 110 individus. En très nette progression. Elles contournent la maison et apparaissent sous notre étendoir. Il y en a même une qui a fleuri dans un pot de fleurs! Cette orchidée dégage un léger parfum vanillé.

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Les autres fleurs sauvages de ce petit coin feront l’objet d’un  nouvel article.

MMR ( tous droits réserves)

1 mai 2022

Avril entre soleil et pluies

L’esprit préoccupé, mon évasion: le jardin.

Début avril, par le plus grand des hasards, j’ai assisté à un étrange ballet  silencieux dans le ciel.  Il m’a fallu quelques secondes pour réaliser que je contemplais des cigognes. Un énorme vol.  C’était la première fois de ma vie que je contemplais un tel spectacle. Dommage que je ne m’en sois pas aperçu plus tôt. Le temps d’attraper mon APN et la plus grande partie  était déjà hors de vue.

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La semaine dernière, dans le rosier de ma voisine, monsieur Fauvette Mélanocéphale cherchait le lieu parfait pour construire son nid.  Madame et lui, après quelques allées et venues avec plumes et brins d’herbes, ont abandonné. Certainement à cause du bruit de ponceuse s’élevant de la maison de la voisine. Tant pis. Espérons que ce sera plus calme l’an prochain.

Dans ma petite friche, la floraison des orchidées se poursuit. Après celle de l’Ophrys araignée,  voici l’Ophrys lutea.  Cette adorable sauvageonne se multiplie tranquillement un peu plus chaque année.  Ainsi que le thym d’ailleurs.

Avril s’en va. Voici Mai. Je vous souhaite un bon premier Mai  accompagnée du muguet du jardin.

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MMR ( tous droits réservés)

18 avril 2021

Avril au jardin

Entre notes florales et notes musicales, instants vibrants de vie au cœur du jardin. Le soleil réchauffe l’atmosphère. Les oiseaux ont le cœur en fête.

Sur la pergola le merle lance trille sur trille.

Là-haut, au coin du toit, le sansonnet lui répond note pour note.

Très enthousiaste, il bat des ailes de curieuse manière. Il mouline, mouline… Aurait-il la prétention de nager dans l’océan du ciel?

Tandis que plus bas, le merle, ignorant superbement ce chanteur d’opérette, vocalise avec brio  à tous les temps du Printemps.

A un mètre de ce virtuose s’épanouit la grâce  neigeuse d’une Spirée de  vanhoutte (Spiraea van houttei). Son énorme tête ploie jusqu’au sol saluant le talent de l’estimé ténor. Ses millions de fleurettes sont elles-même appréciées par une foule de visiteurs empressés. Quelques hyménoptères ( abeilles sauvages, symphites jaune et noir) et coléoptères se glissent discrètement parmi l’affluence bourdonnante des diptères.

Quelle belle diversité chez les mouches! Aussi poilue qu’un sapeur,  noire et rouge brique une grosse tachinaire  se goberge de nectar.

A deux pattes de là, un petit bijou lui vole la vedette. D’une teinte extraordinaire une calliphoridae ( nommée vulgairement mouche bleue) pompe goulûment cette ambroisie offerte.

Lorsque soudain!

Un vrombissant joyau  l’éclipse de tout son émeraude métallisé.

La cétoine dorée (Cétonia aurata)  est un gros scarabée appartenant à l’immense famille des coléoptères. Ce lourdaud adore boire le sirop subtilement parfumé. Mais plus encore brouter les étamines délicates. Voyez-le s’enfonçant à demi dans la congère de pétales.  Heureusement, solitaire ce jour-là, ses dégâts sont minimes.

Au pied de la spirée est née une fleur très rare au jardin.

Un salsifis sauvage du genre Tragopogon . Mais lequel? Il en existe plusieurs.  Peut-être tragopogon porrifolius?

Après une bouderie de deux ans, sa floraison est si courte et discrète que j’ai  failli rater ce rendez-vous.  Deux autres pieds ont préféré naitre plus loin, à l’ombre protectrice et néanmoins légère du mimosa.

Pour terminer voici une petite merveille: Ophrys lutea.  Cette orchidée indigène colonise peu à peu une grande partie du jardin.

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MMR ( tous droits réservés)

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