Pour l’Herbier de poésie d’Adamante, sur une photo de Susy S, voici ma participation.
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Août réchauffe
L’hiver
De la maison abandonnée
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La vieille maison-
Ses fenêtres ouvertes
A tous les chants d’oiseaux
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MMR ( tous droits réservés
« Que vous inspire cette image » est le thème d’avril pour la communauté des passeurs de mots d‘Evajoe.. Photo d’Evajoe
Une douceur brumeuse caresse ma mémoire
En contemplant le teint de la vieille maison.
Entre ses yeux mi clos affleure un sourire
La rose bonhomie d’un ange tutélaire.
L’horloge bout de nez
Lâche toutes les heures
La course du progrès
Les saisons en roue libre…
Mes pensées déambulent au cœur des colombages
Conjuguent à l’imparfait un déroutant verbiage.
Chapeautée de voiles
Le bois de mes semelles
Scandant mon impatience
Je guette mon promis.
Jabot, guêtres en lin blanc
Chapeau de feutre noir
Fredel , les yeux gourmands
Surgit à mon côté,
M’entraîne au jardin
Où les lilas, complices,
Masqueront nos baisers…
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MMR ( tous droits réservés)
Pour la communauté « entre ombre et lumière » , ICI , de Hauteclaire
Sur une idée de Anika : » Ruines et maisons décrépies ». Un thème presque absent de mes albums. Voici une vieille bâtisse photographiée au fin fond de montagnes ariégeoises.
Mémoire flottante, elle chauffait ses vieux os au soleil. Emérantienne , bouche grande ouverte, laissait parfois échapper de petits bruits. De ceux qui ne font pas peur. Ou juste un peu les soirs de pleine lune. Mais au mitan du jour, détendue, alanguie, l’ancêtre poursuivait un rêve de jouvence. Celui où sa peau brillait , satin albâtre, indifférente aux morsures du vent; où ses paupières bistres dissimulaient un cœur grand comme le monde. Coiffée d’un reste rose thé, le cap branlant, la douairière restait accueillante, souriant aux oiseaux, grillons et sauterelles. Oubliée de tous, à l’instar de son prénom, la vieille dame s’enivrait d’héliotrope , jasmin et réséda. Lavandes et fenouils roulaient leurs fragrances en hommage à ses pieds. Abeilles et papillons dansaient leur chorégraphie bruissante et chatoyante. Nichée, blottie, parmi églantiers et tilleuls, une aura de vieux contes l’enveloppait de douceur…
La vie avait encore du bon… pour… la maison au bout du chemin.
MMR ( tous droits réservés)
cliquez pour agrandir la photo svp, merci
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